Cessation , livre ebook

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2022

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En 2412, alors que l’homme est en mesure de voyager aux confins de l’espace, des vaisseaux disparaissent toujours sur un même point de la galaxie.


Lya, une jeune et brillante agent, est chargée d’enquêter sur cette disparition mystérieuse, aidée de Scott, Audric, Pablo et le solitaire Yue Fei.


Ensemble, ils voyageront à travers le globe et l’espace en quête de réponses...

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Publié par

Date de parution

04 mai 2022

Nombre de lectures

9

EAN13

9782383510093

Langue

Français

Cessation
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Benjamin Pellequer
Cessation



 
À mes parents Sylviane Neri et Guy Pellequer
 
Chapitre 1
Le point A du reste du futur
Bienvenue dans un univers où l’homme a conquis les étoiles. Où cet être, fait de chair et de sang, évolue et marque l’histoire de jour en jour.
Nous sommes en 2412. La terre est divisée en deux. D’un côté, les pays de l’union monétaire, maître du monde et des décisions. Cette entité s’est exportée parmi les étoiles et domine à ce jour le genre humain.
De l’autre côté, la zone neutre. En elle, des milliers de cités ouvrières sont dirigées par de puissants et dangereux esclavagistes. Ces cités émergent du sable au profit de l’union monétaire qui convoite leurs ressources naturelles. Les dirigeants de ces cités sont sous les ordres de Salham, un héritier d’une dynastie dictatoriale, travaillant main dans la main avec l’union monétaire.
Ce récit commence en décembre 2412. Le Lécythus, vaisseau passager de classe dix sort de l’atmosphère de notre planète bleue. Sa destination est Orbis, la magnifique planète des îles. Tout va pour le mieux. Le capitaine déguste son café. Il orchestre dans le cockpit les pilotes de l’engin. Tous passionnés, ils ont les yeux rivés sur les écrans de contrôle radar, sur les instruments et sur les étoiles.
Quelle passion dévorante ! Ce sont des explorateurs, parcourant l’infini pour étendre l’ingéniosité et la soif de découverte du genre humain.
En première classe, à l’avant du vaisseau, la salle de restaurant et le salon sont théâtre de finesses. Les passagers, dans une ambiance tamisée par les lumières et leurs abats jour, prennent un dernier café ou un digestif. Cela dans un service délicat. Dans ce lieu règnent des couleurs chaudes et souvent rouges. Des vitres gigantesques offrent la possibilité à ces privilégiés de s’évader dans le cosmos. Alors qu’ils se délectent de leur moment entre adultes, leurs enfants jouent dans la salle de jeux, surveillés par de belles hôtesses. Des hôtesses pouvant servir tantôt des adultes, tantôt des enfants. L’un des critères de recrutement de ces femmes, au-delà de leurs compétences, est leur plastique.
En seconde classe, l’ambiance est sensiblement différente. Les gens sont assis dans de petits fauteuils, entassés les uns sur les autres. Un film passe parfois sur les écrans incrustés dans les sièges devant eux. Certains, fatigués du vacarme ambiant, s’évadent devant l’un de ces films, les entendant grâce à des écouteurs. Ceux côté hublot sont heureux de pouvoir admirer les étoiles, mais ne peuvent pas étendre leurs jambes. Ceux côté couloir peuvent étendre leurs jambes, mais sont dérangés par les passages incessants. Ils ne peuvent voir au travers de la vitre qu’en dérangeant leurs voisins et en profitant d’un petit espace de champs de vision. Pour les personnes ne se trouvant ni côté hublot ni côté couloir, cela se passe de commentaire. Dans ce grand nombre de passagers, on peut entendre des enfants se chamailler, leurs parents leur criant dessus pour les calmer. Toutes sortes de discours sont audibles, politiques, religieux, cela provoque souvent des tensions. Les hôtesses sont partout à la fois. Recrutées selon les mêmes critères que les autres, celles-ci sont marquées par les cernes. Mais cet endroit, riche de vie et de vacarme, est aussi composé de musiciens, de rêveurs, de penseurs… une multitude de gens habités par des rêves, comme celui de se retrouver dans l’autre classe…
Les heures ont passé. L’homme fort du vaisseau a stabilisé l’appareil avec ses pilotes. La prochaine étape de l’engin se nomme le point de contrôle 318. Dans ce secteur, une balise permet d’actualiser les paramètres de vol et d’actionner le pilotage automatique jusqu’à la fin du voyage. Le capitaine décroche un téléphone et annonce aux passagers de se rendre à leurs caissons d’hyper sommeil.

—  Mesdames et messieurs, les passagers du vol 430, ici le capitaine Philips du Lécythus . Notre trajectoire est stabilisée. Le temps de voyage pour atteindre la planète Orbis sera de trois mois. Je vous invite à suivre nos hôtesses pour rejoindre vos caissons d’hyper sommeil. La compagnie Polygone et tout l’équipage du Lécythus sommes ravis de vous avoir parmi nous et nous vous souhaitons un bon voyage. Merci.
Suite à ces mots, tous les passagers suivent les hôtesses dans le calme et l’ordre. Certains sont habitués, mais d’autres sont stressés, car ce voyage est leur premier. On peut entendre un enfant demander à son père s’il rêvera. Le père se met à rire gentiment et répond à son fils par un mensonge protecteur.

—  Bien sûr fils ! Nous dormirons ! Comme ça, nous serons en forme à notre arrivée ! Pense à tout ce que nous allons faire sur Orbis !
Mais l’enfant lui répond :

—  Mais si je fais des cauchemars ?!
—  Tu n’en feras pas fiston ! Papa sera avec toi ! dit le père sur un ton dédramatisant et protecteur.
Bien sûr, aucun cauchemar n’est possible en hyper sommeil. Ce petit garçon mourra pendant trois mois et renaîtra avec les paupières lourdes. Il n’aura pas vieilli et son père non plus. Il n’aura l’impression que d’avoir fait une longue nuit de sommeil. Son réveil sera poussif, et ses yeux devront s’habituer à retrouver la lumière. S’habituer comme notre corps, notre âme et notre esprit s’habituent à l’environnement dans lequel ils vivent.
Quelque temps plus tard, passagers, hôtesses, tous sont dans leurs caissons. Leurs visages sont apaisés et leurs yeux fermés. L’engin est vide. Toutes les pièces sont rangées, tout est aseptisé, prêt au réveil de la foule dans trois mois. L’engin est devenu un véritable vaisseau fantôme. Mais dans le cockpit, les pilotes s’activent avec le capitaine pour finaliser les paramètres de la route que prendra le Lécythus dans l’espace.
Une fois leurs tâches terminées, l’équipe se dirige vers les caissons d’hibernation se trouvant à l’arrière du cockpit. Certains des pilotes sont dépités et détestent partir en hyper sommeil. Le capitaine, qui jouit d’une excellente relation avec ses hommes, en profite pour les taquiner un peu.

—  Voyons messieurs, ne soyez pas mélodramatique ! Vous allez être payés à dormir, ce n’est pas beau ça ?
Tous se mettent à enchaîner par d’autres phrases pleines d’humour. Les rires résonnent dans la pièce. Le capitaine attend que tous les pilotes soient endormis pour rentrer à son tour dans son caisson. Alors que la vitre se ferme sur lui, il regarde son équipage endormi et dit :

—  Bonne nuit, messieurs.
Puis, s’allonge confortablement. Une fois enfermé, une brume blanche envahit le caisson et l’homme s’endort…
Le vaisseau avance petit à petit dans le vide et le calme de l’espace. Son intérieur est sans vie, tout le monde y est hors service. Cependant, un étrange phénomène se produit au-delà les baies vitrées du salon. Les étoiles disparaissent progressivement, comme si quelque chose enveloppait ce géant de métal. Celui-ci se met à trembler. Toutes les chaises et tous les objets non fixés se font instantanément aspirer en direction de l’avant. Les coffres s’ouvrent, les bagages s’en échappent et volent dans les pièces. Le chaos envahit l’engin, perturbé par cette force inconnue, alors, plus aucune lumière n’est visible, aucune étoile, aucun signe de vie.
Les moteurs se coupent, et le Lécythus disparaît des radars de la galaxie…
 
 
Chapitre 2
L’élan d’un long voyage
C’est un jour comme les autres pour Lya. Réveil difficile, à contrecœur. Les minutes passent plus vite que le reste de la journée. Ce moment semble être une course jusqu’à son arrivée au travail. C’est un peu l’histoire du lièvre et de la tortue. Une course contre le temps chaque matin, comme grand nombre de gens. Elle se lève, déjeune sans bruit, les cheveux ébouriffés. Ses yeux implorent de se fermer pour encore quelques minutes. Elle se douche, s’habille, inspecte son appartement pour être sûre de ne rien avoir oublié. Elle vérifie entre-temps sa montre une dizaine de fois. Mais, comme chaque matin, elle prend le temps de scruter par la fenêtre le lever du soleil. Ce spectacle lui donne envie de croire à la beauté, et à des lendemains remplis d’espoir.
Elle habite un immense HLM d’un New York sortant de l’eau. L’extérieur étant dangereux pour la santé pulmonaire des êtres vivants de la planète, les villes ont été fermées hermétiquement. Elles sont alimentées en oxygène par de grands parcs de nature et protégées par des dômes, captant les rayons du soleil. L’accès à l’air ou au gaz libre fut interdit par la loi Oxy du 15 juin 2385.
La jeune femme de 27 ans descend à présent les étages de son immeuble, à l’aide d’un immense ascenseur de verre l’amenant au rez-de-chaussée, au niveau de l’océan. Après quelques pas, elle rentre dans sa petite berline hydraulique non polluante. Les êtres humains eurent la brillante idée d’utiliser enfin le moteur hydraulique, mais un peu tard vu l’état de la planète. L’humanité attend toujours le dernier moment pour commencer à faire de réels efforts, surtout quand le danger devient leur quotidien.
Lya roule en direction de son travail. Elle passe par d’immenses rues surplombées de verrières, faisant profiter des rayons de soleil que cette matinée lui offre. La couleur blanche des murs métalliques des bâtiments lui donne l’impression de vivre dans les nuages et d’aller là où le vent veut bien la conduire. C’est si facile de se laisser guider. En se laissant guider, la solitude est moins grande, nous sommes ensemble. La ville vibre s

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