386
pages
Français
Ebooks
2016
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Publié par
Date de parution
14 décembre 2016
Nombre de lectures
13
EAN13
9782894358054
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
Publié par
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14 décembre 2016
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13
EAN13
9782894358054
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Français
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Mario Rossignol Jean-Pierre Ste-Marie
Conception de la couverture et infographie : Marie-Ève Boisvert, Éditions Michel Quintin
Adaptation numérique : Studio C1C4
La publication de cet ouvrage a été réalisée grâce au soutien financier du Conseil des Arts du Canada et de la SODEC. De plus, les Éditions Michel Quintin reconnaissent l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada pour leurs activités d’édition.
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC
Tous droits de traduction et d’adaptation réservés pour tous les pays. Toute reproduction d’un extrait quelconque de ce livre, par procédé mécanique ou électronique, y compris la microreproduction, est strictement interdite sans l’autorisation écrite de l’éditeur.
ISBN 978-2-89435-805-4 (ePub)
© Copyright 2010
Éditions Michel Quintin
4770, rue Foster, Waterloo (Québec)
Canada J0E 2N0
Tél. : 450 539-3774
Téléc. : 450 539-4905
editionsmichelquintin.ca
agrippa.qc.ca
Tout n’est que vent et poursuite du vent.
Le roi Salomon
NOTE DES AUTEURS
Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, l’homme, à part s’entretuer, réussit à se surpasser.
La lutte d’idéologies qui avait préfiguré le déclenchement du second grand conflit avait cédé le pas à une lutte technologique sans précédent. Jamais dans l’histoire humaine, le progrès avait-il bondi aussi prodigieusement.
Ainsi, un nombre incalculable d’innovations scientifiques mises au point pendant ce temps, dans le seul but de prendre l’avantage sur l’ennemi, trouvèrent par la suite une application civile contribuant à faire de notre monde ce qu’il est aujourd’hui.
Du côté de l’Allemagne nazie, le mot scientifique équivaut à stratégique. Rien ne fut ménagé pour l’avancement de la science et, par un mystère qui reste encore entier, les nazis parvinrent à développer une technologie de guerre et d’industrialisation à nulle autre pareille. Que ce soit avec des concepts, telles la propagande ou la guerre éclair, ou avec de l’armement, comme les chars, les sous-marins, les canons gigantesques, l’énergie atomique, l’antigravité, le moteur à réaction, les avions de combat, les fusées V2 ou autres objets volants comme les Haunebus, les Allemands surprirent les Alliés à bien des égards. Et n’eût été de tous ces prisonniers de guerre nazis transférés aux États-Unis pour interrogatoire et parmi lesquels se trouvaient plusieurs brillants scientifiques, qui sait quelle tournure inquiétante aurait pu prendre la guerre. Imaginons un peu ces jeunes soldats interprètes, interrogeant ces scientifiques et notant des termes techniques qu’ils ne comprennent pas comme : micro-ondes, infrarouges, commande à distance, détonateurs, avions à réaction, antigravité, énergie nucléaire… C’est ainsi qu’entre les mains des Américains se retrouva un certain Wernher von Braun, le père des fusées V2, qui vantait avec une passion débordante la supériorité des moteurs à réaction, sans afficher le moindre remords face à la destruction qu’avaient semée ses missiles en Angleterre et en France. Pourtant, il allait devenir quelques années plus tard, le patron du programme spatial américain…
Au Canada, le Conseil national de recherches, appuyé de certaines sociétés d’État et des forces armées, participa activement à cette évolution accélérée qui mena à la « Victoire ». La liste des ouvrages et découvertes serait longue à énumérer ici, mais outre les travaux menés du point de vue médical, mentionnons entre autres quelques inventions encore utilisées aujourd’hui : le liquide lave-glace pour le pare-brise des voitures, la technique de protection cathodique anticorrosion pour les coques de navires, la fourrure artificielle créée pour améliorer la protection thermale des vêtements militaires, l’utilisation du nylon pour les parachutes, les dégivreurs électrothermiques d’hélices d’avions et le radar à hyperfréquences. Plus tard, des recherches sur l’énergie nucléaire amorcées à Montréal mèneraient à la mise au point du réacteur CANDU.
Il est plus que dommage qu’en contrepartie de ces progrès fascinants, une guerre sans égale en eût été à l’origine.
Pour faire équilibre à la guerre et aux désastres qu’elle a entraînés, nous avons choisi le Livre de la Sagesse, issu de l’Ancien Testament, pour étoffer la thématique du roman. Les réflexions, les décisions, ainsi que les actes que poseront les personnages seront guidés par les fondements de la sagesse, ou leur total rejet. Quant à l’Un, cette puissance supérieure, mystérieuse et indéfinissable que l’homme vénère depuis la nuit des temps sous une multitude de formes et de noms, il se verra attribuer par nos bons soins une personnalité s’appuyant également sur la sagesse.
Dans ce chapitre final de la saga Agrippa , les dés sont joués et le sort en est jeté. Le plus grand conflit que l’humanité ait connu entre dans son paroxysme.
Les nazis achèvent la construction du marteau de Thor, cette arme de destruction massive qu’ils comptent utiliser contre les armées réunies des Alliés, qui préparent déjà, depuis la conférence de Québec, le débarquement de Normandie.
Édouard Laberge, justement sommé de demeurer au Québec, entreprend de traquer Fenrir qui est en possession de tous les livres noirs. Appuyé d’Albert Viau et d’autres compagnons, il investira le repaire des mages rouges installé dans un fort militaire abandonné, pour une ultime confrontation.
Retombée entre les griffes des nazis, Élizabeth Montjean se verra contrainte de devenir agente double sous le poids d’une menace terrifiante… Peut-elle encore espérer qu’Édouard vienne à son secours? Cette guerre horrible les séparera-t-elle pour toujours?
PROLOGUE
Je suis l’Un.
Rien d’autre et tout à la fois.
Je suis inexplicable.
Car aussi vaste que les étendues sombres de l’univers sans fin.
Je ne peux me montrer et l’on ne peut me voir sans courir le risque d’en mourir.
Je ne m’exprime que par la pensée et l’émotion, et nul ne peut comprendre qui je suis.
Car je suis indéfinissable.
Il n’existe absolument rien dans ce vide chaotique qui puisse se comparer avec moi.
Au-delà de tout ce qui est, je suis incomparable.
Je le sais et voilà tout.
Ce monde minuscule dont l’homme se croit le maître n’est qu’une fraction infime de l’expression de mon savoir et de ma puissance. Il est le sujet protégé d’une expérience comprise à l’intérieur de ce Plan, lui-même jailli d’une ébauche dégrossie à travers une pensée flâneuse et égarée.
Et puisque cet homme a d’instinct ressenti le besoin de confier son destin à quelque chose de supérieur, il est sans nul mal tombé dans ce Plan. Eût-il été un piège, il s’y serait tout de même jeté tête baissée.
L’homme choisit donc de s’en remettre à ce qu’il ne comprenait pas. Il était ainsi plus simple de vénérer ce que l’on ne pouvait pas expliquer. Il nomma « dieux » toutes ces choses si grandes qu’elles lui semblaient le dominer, et les pria d’abord pour que sa volonté s’accomplisse, puis pour que ses fautes lui soient pardonnées. En effet, si la Rédemption est ce qui inquiète le plus l’homme, si elle est le fait capital qui domine tous les évènements du monde, il la cherchera au moins autant que ce que pourra lui apporter la gravité des fautes qu’il commettra. Parce que les œuvres des hommes n’ont d’importances véritablement historiques que si elles ont servi ou contrarié le Plan de la Providence, et dans la mesure où elles l’ont fait.
Les choses prirent exactement la tournure prévue à la suite de l’envoi de la Parole. Celui que les hommes nommèrent le Christ , déclencha le mouvement qui allait mettre un terme à l’adoration de plusieurs dieux. Car il ne pouvait y en avoir qu’un.
Je suis unique.
Le succès de la prédication des apôtres et des fidèles, la force des miracles qu’ils opérèrent devant les foules, la constance inébranlable des martyrs, les progrès de ce Christianisme en dépit des persécutions, les combats soutenus contre les schi