263
pages
Français
Ebooks
2016
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Publié par
Date de parution
06 octobre 2016
Nombre de lectures
91
EAN13
9782923925424
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
2 Mo
Publié par
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06 octobre 2016
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91
EAN13
9782923925424
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DANS LA MÊME COLLECTION
Déjà parus en format papier :
A.N.G.E., tome 1 – Antichristus
A.N.G.E., tome 2 – Reptilis
A.N.G.E., tome 3 – Perfidia
A.N.G.E., tome 4 – Sicarius
A.N.G.E., tome 5 – Codex Angelicus
A.N.G.E., tome 6 – Tribulare
A.N.G.E., tome 7 – Absinthium
A.N.G.E., tome 8 – Periculum
A.N.G.E., tome 9 – Cenotaphium
* * *
www.anne-robillard.com
Illustration de la couverture : Jean-Pierre Lapointe
© Wellan Inc., 2013. Tous droits réservés. Ce roman, incluant les personnages et l’histoire y exprimés, est protégé par le droit d’auteur en vertu de la Loi canadienne et des conventions internationales sur le droit d’auteur. Wellan Inc. est le titulaire exclusif du droit d’auteur sur le roman. Aucune partie de cette œuvre ne peut être utilisée ou reproduite sous quelque forme ou en quelque plateforme que ce soit en l’absence de l’autorisation écrite et préalable de Wellan Inc.
Conversion numérique par mbiance
ANNE
ROBILLARD
A.N.G.E.
4
Sicarius
ISBN 978-2-923925-42-4
FÉVRIER 2013
numérique
001...
À Toronto, comme dans toutes les villes du monde, il disparaissait souvent des enfants et des adolescents dont on ne retrouvait jamais la trace malgré des mois de recherche. Avant d’apprendre l’existence des reptiliens, Aodhan Loup Blanc ne se serait jamais douté que ces monstres s’en nourrissaient. C’était à lui que le directeur de la base torontoise de l’ANGE avait confié ce sordide dossier. Puisqu’il était d’une fiabilité à toute épreuve, l’Amérindien s’était acquitté de cette tâche qui ne lui plaisait pas, mais il s’était aussi promis de mettre en branle une campagne de publicité visant à prévenir les parents du danger auquel faisaient face leurs petits lorsqu’ils les laissaient sans surveillance.
Aodhan avait longuement travaillé avec Michel Ouellette, agent de la paix de la Gendarmerie royale du Canada, corps policier ayant à cœur d’éviter aux jeunes d’être touchés par le crime. Tout le monde aurait préféré une fin plus heureuse aux enlèvements des derniers mois en Ontario, surtout les familles des petites victimes, mais au moins les parents savaient ce qu’il leur était arrivé.
De retour à la base, l’Amérindien avait demandé à voir Cédric Orléans, même s’il savait que ce dernier consultait sans arrêt tous les dossiers de son prédécesseur pour mieux diriger ses effectifs. Malgré cette montagne de travail, le directeur accepta de le recevoir.
Habillé de façon impeccable, comme toujours, Aodhan entra dans le bureau de son chef. Il était difficile de deviner qu’il était un agent de l’ANGE. Il ressemblait davantage à un jeune entrepreneur en quête d’investisseurs.
– Voici mon premier rapport, annonça-t-il en le remettant à Cédric.
– Un enfant disparu est le pire cauchemar pour des parents, soupira le directeur en baissant les yeux sur le document. Tu veux m’en parler un peu avant que je le lise ?
– Seulement si vous avez du temps. Je sais que vous êtes débordé.
– J’imagine que je fais partie de la vieille garde, car je préfère discuter avec des êtres vivants plutôt qu’avec des ordinateurs. Je t’en prie, assieds-toi. Tu permets que je te tutoie, maintenant que je suis officiellement en poste ?
– Évidemment, monsieur. C’est d’ailleurs votre privilège.
– Si tous les agents du Nouveau-Brunswick sont comme toi, alors je vais les recruter là-bas à partir d’aujourd’hui.
L’Amérindien prit place devant lui.
– Je me doute que ce travail n’a pas été facile, devina Cédric.
– J’avoue qu’il a fait naître dans mon cœur une grande colère contre ces créatures qui s’emparent d’enfants sans défense. Elles sont trop lâches pour s’en prendre à des adultes qui peuvent se défendre.
– Il disparaît aussi des adultes partout à travers le monde, alors ne sautons pas aux conclusions trop rapidement.
– Vous avez raison.
– As-tu identifié toutes les victimes ?
– Oui, avec l’aide d’un agent de la paix de la GRC que vous devriez ajouter à votre liste de personnes-ressources. Il s’appelle Michel Ouellette, et je dirais qu’il est aussi dynamique et consciencieux que moi. Il a rassemblé tous les dossiers d’enfants disparus en un temps record et nous avons réussi, grâce à l’ADN, les vêtements, les dossiers médicaux et les radiographies dentaires des victimes à les rendre à leurs familles. Monsieur Ouellette s’est même occupé des médias qui voulaient absolument tout savoir sur le monstre qui avait séquestré ces petits.
– Tu lui as parlé des reptiliens ? s’inquiéta Cédric.
– Pas encore, mais si les rapts d’enfants se poursuivent à cette vitesse et que ces derniers sont régulièrement retrouvés dans des caves souterraines comme celle du docteur Grimm, il finira bien par comprendre ce qui se passe. C’est un homme très intelligent. Il a déjà commencé à fouiller le passé du « chirurgien de l’enfer ».
– Rien ne prouve qu’il en viendra aux mêmes conclusions que nous.
– À moins que leurs services secrets n’aient déjà eu vent de la présence d’êtres extraterrestres sur notre planète.
– Je suis content que ces familles ne souffrent plus, souffla Cédric en ne retenant pas cette hypothèse.
Aodhan sentit tout de suite que ce commentaire devait avoir un quelconque rapport avec l’expérience personnelle de son nouveau directeur. Cependant, il ne connaissait pas encore assez Cédric pour l’encourager à se confier.
– Avez-vous découvert autre chose chez Grimm ? fit le chef en reprenant une contenance.
– Nos experts estiment que l’abri souterrain a été construit il y a une vingtaine d’années. Le métal des cages commençait à montrer des signes d’usure, ce qui nous porte à croire qu’elles y ont été installées dès le début. Il est impossible de démêler les différents ADN de sang séché retrouvé sur l’autel et sur le sol.
– Combien de victimes ont été sacrifiées ?
– Il y avait une vingtaine de corps dans les cages, mais ils n’ont pas tous été saignés.
– Les Dracos mangent pourtant leurs proies en entier, laissa échapper Cédric. Il remarqua aussitôt le regard inquisiteur de l’Amérindien.
– Je ne me souviens plus où je l’ai lu, se justifia le directeur.
Aodhan connaissait la réputation de Cédric Orléans. Ce n’était pas le genre d’homme à oublier une référence.
– J’aimerais, avec votre permission, intégrer dans l’ordinateur de l’ANGE tout ce que nous avons découvert sur la cachette de Grimm, sollicita l’agent. J’ignore si les reptiliens ont un esprit routinier et s’ils tiennent mordicus à leurs rituels, mais si tel est le cas, je pense que ces données pourraient nous aider à retrouver d’autres salles de sacrifices, ailleurs au pays.
– En utilisant ensuite le satellite pour balayer chaque province, comprit Cédric.
– Et éventuellement chaque pays. Je crois que cette méthode pourrait constituer une arme efficace pour mener une offensive contre ces assassins.
– C’est une excellente idée, Aodhan.
Un sourire admiratif s’étira sur les lèvres du directeur.
– Si tu continues ainsi, tu finiras par devenir un des leaders de cette organisation.
– Je n’en demande pas tant, je vous assure.
– Tu es bien certain que je peux approcher monsieur Ouellette si j’ai besoin d’aide policière ?
– Oui et mon intuition ne me trompe jamais. Un reptilien n’oserait jamais occuper une position aussi importante dans un organisme de sécurité publique.
« S’il savait que les Dracos et les Neterou ne visent que la tête de toutes les sociétés où ils mettent les pieds », songea Cédric.
– Océane revient-elle bientôt ? s’enquit Aodhan.
– Je lui ai accordé que