390
pages
Français
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2017
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Publié par
Date de parution
10 juillet 2017
Nombre de lectures
80
EAN13
9782374534770
Langue
Français
Un autobus de la ville de Marseille est pris pour cible par deux terroristes. Fabian Galardino, commandant de la Crim, se rend sur les lieux et retrouve parmi les victimes le corps de son ex-femme. Deux jours après ce drame, Stan, le tueur en série qu’il avait arrêté, parvient à s’évader.
Pourquoi un tel carnage a-t-il été perpétré dans un bus ?
Comment Stan a-t-il pu disparaître si facilement et sans laisser de traces ?
Entre l’attentat, un deuil douloureux, Stan en cavale, plusieurs tentatives d’assassinat et un singulier trafic de stupéfiants, aidé par Sonia, une journaliste d’investigation, Fabian Galardino devra mener de front deux enquêtes difficiles et dangereuses qui le mèneront des bas-fonds marseillais jusqu’en Asie.
Alors que les apparences n’ont jamais été si trompeuses et les périls si nombreux, comment Fabian réussira-t-il à faire éclater la vérité ?
Après tout, on ne meurt qu’une fois...
Publié par
Date de parution
10 juillet 2017
Nombre de lectures
80
EAN13
9782374534770
Langue
Français
Présentation
Un autobus de la ville de Marseille est pris pour cible par deux terroristes. Fabian Galardino, commandant de la Crim, se rend sur les lieux et retrouve parmi les victimes le corps de son ex-femme. Deux jours après ce drame, Stan, le tueur en série qu’il avait arrêté, parvient à s’évader.
Pourquoi un tel carnage a-t-il été perpétré dans un bus ?
Comment Stan a-t-il pu disparaître si facilement et sans laisser de traces ?
Entre l’attentat, un deuil douloureux, Stan en cavale, plusieurs tentatives d’assassinat et un singulier trafic de stupéfiants, aidé par Sonia, une journaliste d’investigation, Fabian Galardino devra mener de front deux enquêtes difficiles et dangereuses qui le mèneront des bas-fonds marseillais jusqu’en Asie.
Alors que les apparences n’ont jamais été si trompeuses et les périls si nombreux, comment Fabian réussira-t-il à faire éclater la vérité ?
Après tout, on ne meurt qu’une fois…
***
Gilles Milo-Vacéri a eu une vie bien remplie. Après des études de droit, il vit pendant quelques années de multiples aventures au sein de l’armée puis entame une série de voyages sur plusieurs continents afin de découvrir d’autres cultures. C’est un auteur protéiforme, explorant sans cesse de nouveaux territoires. Le polar ou le thriller, le roman d’aventures inscrit dans l’Histoire ancienne ou plus contemporaine, les récits teintés de fantastique, se sont imposés à lui en libérant complètement sa plume de toutes contraintes et révélant un imaginaire sans limites. Au-delà d’une trame souvent véridique, le suspense et les intrigues s’imposent dans ses romans, apportant une griffe particulière à ses publications. Un pied dans la réalité la plus sordide, l’autre dans un univers étrange où tout peut devenir possible, Gilles Milo-Vacéri surprend ses lecteurs avec des textes au réalisme angoissant. Il aime conserver un lien étroit et permanent avec son lectorat, comme lors des dédicaces au Salon du livre de Paris, lors de rencontres en province ou grâce à sa présence sur les réseaux sociaux et son blog officiel qu’il anime très activement.
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Gilles Milo-Vacéri
Les Éditions du 38
À Caroline, Pour le bonheur que tu m’offres à chaque instant de ma vie, pour tous tes sourires, pour ton soutien, Merci d’exister.
Une injustice commise quelque part est une menace pour la justice dans le monde entier. Martin Luther King (In Lettre )
Prologue
Jeudi 4 juillet 2013, 13 h 25
France, Cassis, Route des Calanques, restaurant Les Roches Blanches.
L’homme avait eu du mal à obtenir une réservation en pleine saison estivale. Il aimait à dire que c’était sa cantine , usant d’un vocabulaire péjoratif et bien peu en relation avec le prestige de l’établissement. En bon Libanais qui vivait en Provence depuis plus de deux ans déjà, il parlait parfaitement français et s’était très vite accoutumé à la gastronomie locale.
Il se servit encore un fond de Saint-Estèphe. Il avait commandé une bouteille autant pour l’apéritif que pour le repas à suivre, ayant adopté une certaine liberté envers l’alcool malgré les préceptes d’une religion oubliée depuis très longtemps. Il regarda sa montre pour la énième fois. Ils étaient en retard et cela l’agaçait au plus haut point. Il était d’autant plus nerveux que c’était son rapport urgent et alarmiste qui avait déclenché l’affolement général.
Le Libanais était l’un des principaux dirigeants, en France, de l’opération Cheval de Troie et à ce titre, il veillait à ce que tout se déroule au mieux. Telle était sa mission depuis son arrivée.
Le serveur s’approcha de lui.
— Vous souhaitez patienter encore un peu, monsieur, ou dois-je procéder au service ?
Le Libanais acquiesça d’un petit signe de tête nerveux.
— Tenez, pour vous mettre en appétit.
Il posa devant lui une petite assiette avec des amuse-bouches et s’éloigna.
Il grignota quelques canapés, laissant la verrine de côté pour plus tard et, alors qu’il jetait un dernier coup d’œil à sa Rolex en or, ils arrivèrent enfin.
Les deux Asiatiques prirent place face à lui en silence et posèrent leur téléphone portable, en évidence sur la table. Selon lui, le comble du mauvais goût ! En Chine, on devait tout ignorer des coutumes occidentales et des règles de bienséance ou de politesse. Il soupira devant leurs costumes sombres et identiques, leurs cravates noires et leurs chemises blanches. En plein été, ils avaient réuni toutes les conditions pour se faire repérer. Deux croque-morts chinois en vadrouille, songea-t-il, bonjour la discrétion ! Devant ce tableau immanquable et le retard de près d’une heure, il laissa libre cours à sa grogne, oubliant à son tour la plus simple courtoisie.
— Bon sang ! Vous avez fait du tourisme ou quoi ?
Grâce à sa qualité de client régulier, il avait été placé en terrasse et à l’écart des autres convives. Pourtant, l’emportement causé par son impatience avait eu raison de son flegme proche-oriental et plusieurs regards se tournèrent vers eux. Les Roches Blanches n’étaient pas le lieu pour une discussion animée, même s’il avait réservé en évoquant un repas d’affaires. Il fallait rester prudent, se sermonna-t-il intérieurement.
L’un des deux Asiatiques se pencha vers lui et ôta ses lunettes de soleil. Son regard noir, froid et insensible comme celui d’un serpent, trahissait la dangerosité de l’homme.
— Parlez plus doucement, il est inutile d’attirer l’attention sur nous. Déjeunons, si vous voulez bien. Pourriez-vous nous conseiller, s’il vous plaît ?
Le Libanais ne se fit guère d’illusions sur le ton courtois de son invité et commanda trois menus Roche Blanches d’autorité, sans même ouvrir la carte. Par contre, ses deux invités refusèrent le Saint-Estèphe et commandèrent de l’eau minérale. Un comble ! songea-t-il, sans pour autant faire le moindre commentaire. Qui pouvait refuser un Médoc millésimé 2006, hormis des Asiatiques, certainement plus habitués aux nems et au thé vert qu’aux grands crus et à la cuisine française ? Amer, il songea qu’il devenait intolérant et mit ses a priori sur le dos de l’attente qui avait trop duré et pour laquelle ils n’avaient exprimé aucune excuse.
Quand le serveur apporta les œufs brouillés aux truffes, le premier qui lui avait adressé la parole échangea quelques mots en chinois avec son comparse avant de se tourner vers lui.
— Bien, que se passe-t-il avec…
— Pas de nom ! l’interrompit immédiatement le Libanais.
Son interlocuteur ne marqua ni colère ni surprise et reprit patiemment, avec une condescendance marquée, comme s’il parlait à un enfant buté qui ne comprenait rien.
— Que se passe-t-il avec notre contact principal ?
Il passa outre à son ironie latente, comprenant qu’il ne fallait pas trop tenir tête à ces deux-là. Il baissa donc pavillon.
— Il a décidé tout seul de passer directement en phase 4 ! répondit-il avec une petite grimace qui marquait sa réelle inquiétude.
Les deux Chinois restèrent impassibles. Il en fut presque déçu, pensant qu’une telle information méritait autre chose que ces masques figés, sans émotion apparente.
— Pourtant, Cheval de Troie n’est qu’au tout début de la phase 2, n’est-ce pas ?
Il hocha la tête et but une gorgée de vin puis reposa doucement son verre.
— Tout à fait et tout se passe bien, pour le moment. Mais si on ne le convainc pas de cesser ses initiatives hasardeuses, il risque de faire capoter notre affaire.
L’Asiatique le fixa quelques secondes et il en eut froid dans le dos. Il le regarda goûter ses œufs, manger tranquillement quelques bouchées avant de se redresser pour vider son verre d’eau d’un trait.
— Je comprends très bien votre souci. Avez-vous fait ce que nous avions prévu ?
— Oui, bien sûr.
Le Libanais sortit un carnet de sa poche intérieure de veste, et le posa à côté de son assiette. Il le tapota de l’index et l’ouvrit en faisant défiler rapidement des feuilles couvertes d’une écriture déliée. La couverture était en cuir véritable et d’un joli rouge bordeaux, très élégant. Étant donné ce qu’il devait contenir, il avait investi une jolie somme chez un maroquinier de luxe, à Cannes, pour se le procurer. De plus, il ne voulait conserver ses notes que sur papier. Il n’avait aucune confiance dans le numérique, les ordinateurs et les nouvelles technologies. Le carnet était concret, palpable, et il était en sécurité puisqu’il l’avait en permanence sur lui. Personne ne pourrait le pirater, ce qui était sa plus grande crainte. Quant à lui voler, qui s’attaquerait à un paisible homme d’affaires libanais ? À la limite, on pouvait lui dérober sa Mercedes C