Quatre orangers dans des pots bleus , livre ebook

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Singapour, l’île miracle, le bonheur des expats. Olga et Angus Caldwell, le couple occidental bien sous tout rapport. L’argent, le golf, le brunch. Et enfin la maison au cœur d’un quartier huppé. Mais leur emménagement leur réserve une surprise de taille: le garage recèle de vénéneux secrets. L’époux so british ne tarde pas à s'improviser trafiquant de blanche, et voilà le couple presque parfait surveillé par un commissaire trop malin, la mafia chinoise, ou encore un voisin agent de la CIA sous couverture… Après "Le Pays du bonheur parfait", Françoise Thibaut renoue avec le climat mystérieux de Singapour. Dans la plus pure tradition du roman noir, elle fouille ses personnages, gratte le vernis, démonte les façades et dévoile l’envers du décor. Peinture au vitriol du post-colonialisme, se jouant de l’hypocrisie et du racisme, son nouvel opus démontre une nouvelle fois son talent de conteuse.
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Publié par

EAN13

9782748367379

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Quatre orangers dans des pots bleus
Françoise Thibaut Quatre orangers dans des pots bleus
Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0116728.000.R.P.2011.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2011
Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.
« Il y a un bon appartement à Hougang. — Non, pas Hougang, c’est trop loin, et puis c’est un quartier infréquentable… — Ça, c’est toi qui le dis… Alors, Sélégie ? Il y a un bon quatre pièces, avec une terrasse… — Sûrement pas, Sélégie… C’est plein d’Indiens par là. — Pourtant, c’est un bon quartier, presque au centre ; tu pourrais même aller travailler à pieds ou en prenant le 135. — Non, le 133. Non, pas d’Indiens, merci bien ! Pour vivre en permanence dans l’odeur de leurs ragoûts, et tu ne trouverais pas tous tes trucs dans leurs supermarchés bor-déliques… — Buona Vista ? — Non… Trop d’étudiants. — Eunos ? Il y a un duplex avec terrasse… — Eunos, c’est pas mal… mais un peu loin, et trop près de l’aéroport, la nuit il y a les avions qui passent au-dessus de ta tête – le jour aussi d’ailleurs… Non, pas par là. » Elle replie le journal où elle a pourtant entouré plu-sieurs annonces d’un trait de crayon bleu. Elle soupire, découragée. Elle le regarde les yeux à demi fermés, à tra-vers ses cils : tellement britannique, à la fois lymphatique et nerveux, exigeant comme un vieux gamin, ses mains fines agrippées à son propre journal dont il n’interrompt la lecture que pour attraper son mug de thé tiède. « Qu’est-ce que tu veux au juste ? — En tout cas, pas trop haut… Je ne veux pas me re-trouver au trentième étage ! Ça me rend malade… Je ne
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peux pas… pas plus de dix… Et puis de l’espace, un quar-tier correct où on puisse faire venir les amis. Ah non ! Pas Hougang… — C’est hors de prix ce que tu veux ! — Mais non, mais non… Cherche mieux. » Elle reprend le journal aux grandes pages surchargées, se concentre un moment. « Novena ? — Non, trop d’Américains, — J’en étais sûre… Upper Thompson ? — Trop loin. Le quartier est agréable, mais pas du tout sur nos trajets. — Alors je ne sais pas… Moi, j’aimerais bien aller au nord, dans la campagne, vers Yew Tee et les golfs… Les Madox y vivent bien, très heureux, semble-t-il, et les tra-jets ne leur pèsent pas. Nous pourrions prendre une maison, au lieu d’un appart — C’est bourré de gamins là-bas. Toutes ces familles bourrées d’enfants hurleurs qui font des barbecues tous les dimanches, merci bien… Nous ne golfons pas assez, et le jardinage, pas besoin, ici tout pousse tout seul… Ah non ! Tout ce métro ou la bagnole, fichtre non ! Quelle idée sau-grenue ! — Il y a une offre vers Newton qui me plaît bien… J’irai voir demain. — Demain, ça risque d’être pris. — Alors ce sera autre chose, plus tard ; de toute façon, on n’est pas très pressés, il nous reste encore deux mois ici. — Comme tu voudras. » Elle téléphone tout de même ; la conversation est brève, le rendez-vous pris ; l’appart de l’annonce est déjà parti mais il y en a d’autres, dans le même groupe d’immeubles, très bien, peut-être mieux. Les étrangers peuvent y habi-ter…
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