206
pages
Français
Ebooks
2021
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Publié par
Date de parution
10 mai 2021
Nombre de lectures
7
EAN13
9782490981113
Langue
Français
Publié par
Date de parution
10 mai 2021
Nombre de lectures
7
EAN13
9782490981113
Langue
Français
Laurent Pigeault
Marc Mercier
&
Le Diamant d’Alanine
Roman
Tous droits réservés
©Estelas Éditions / Under Éditions
11590 Cuxac d’Aude France
estelas.editions@gmail.com
www. JaimeLaLecture.fr
www.estelaseditions.com
ISBN : 9782490981113
« Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. »
Les personnages ne sont que fiction et toute ressemblance ne serait que pur hasard… ou presque !
Table des matières
Table des matières
Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42
Chapitre 43
Chapitre 44
Chapitre 45
Chapitre 46
Chapitre 47
Chapitre 48
Chapitre 49
Chapitre 50
Chapitre 51
Chapitre 52
Chapitre 53
Chapitre 54
Chapitre 55
Chapitre 56
Chapitre 57
Chapitre 58
Chapitre 59
Chapitre 60
Chapitre 61
Chapitre 62
Chapitre 63
Chapitre 64
Épilogue
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NOS TITRES
Quelques gouttes de rosée sur une toile d’araignée, et voilà une rivière de diamants.
Jules Renard, Journal 1893 – 1898
Prologue
Terré dans son petit appartement sordide, les volets légèrement entrouverts filtrant à peine la lumière des enseignes et des éclairages vétustes grésillants de la ruelle, Coban nettoyait son arme. Les effluves nauséabonds des poubelles montaient jusqu’à lui, impassible, le regard froid et sombre. Assis devant une vieille table de bois, les pièces de son Remington étalées à côté d’un morceau de sandwich desséché et d’un fond de whisky d’une bouteille bon marché, le jeune homme, vêtu d’une combinaison de cuir et d’un treillis militaire, semblait soucieux. Une putain de radio posée sur une commode aussi pourrie et encombrée que la table, diffusait inlassablement le même discours entrecoupé de publicités.
« Nous rappelons à nos compatriotes que notre société est enfin saine et sûre, grâce à vos efforts et au respect des règles en vigueur. Nous vous félicitons pour votre sagesse et sommes fiers de vous et de notre communauté. Nous vous rappelons qu’il est formellement interdit de mettre au monde un enfant hors des lieux prévus à cet effet. Seuls les nouveau-nés correspondants aux critères établis par le Conseil des sages et de notre prophète bien-aimé sont approuvés. Il en va de la sécurité et de la sérénité de notre société. Seul notre prophète dans toute sa sagesse, messager de Dieu, dicte la vérité qui nous est très chère. Seuls les nouveau-nés sélectionnés peuvent vivre au sein de notre société. Le non-respect de ces règles vous expose à des sanctions graves et définitives. Vivons bien, vivons sain, paroles du prophète ! »
Il s’ensuivait une musique chiante et soûlante avant d’entendre une voix féminine qui reprenait en boucle. « Chers concitoyens, pour vivre heureux, n’hésitez pas à dénoncer toute mauvaise action illégale aux yeux de notre prophète, le grandissime Yarael, dont vous serez témoin. Une récompense vous sera offerte ! »
À chaque fois que Coban entendait ce foutu message, il serrait les dents pour contenir sa rage et son sentiment d’impuissance.
Soudain, un bruit de pas précipités résonna dans le couloir de l’immeuble. Puis, il entendit tambouriner successivement à chaque appartement. Le sien, le dernier du palier, se situait tout au bout. En quelques secondes, il remonta son arme et engagea le chargeur, se leva d’un bond et éteignit la radio. On frappa à sa porte.
— Ouvrez-moi, je vous en supplie, ouvrez-moi, cria une jeune femme.
Surpris par cette voix féminine, presque douce malgré la détresse, il hésita et resta silencieux. La voix reprit, sanglotante, désespérée.
— Je vous en prie, aidez-moi, ouvrez !
Au mépris de sa sécurité, Coban s’avança, tourna la poignée et entrebâilla la porte qu’il bloqua de son pied. Derrière, il aperçut une jeune femme, le visage mouillé de larmes, un bébé serré dans ses bras.
— Aidez-moi, répéta-t-elle. Ils en veulent à mon enfant !
Il soupira, excédé, avant de jeter un coup d’œil dans le couloir. Grimaçant, il ouvrit suffisamment la porte pour la laisser entrer puis referma aussitôt derrière elle. La jeune femme était très belle, une jolie brune aux yeux noisette, rougis et brillants de larmes.
— Merci, souffla-t-elle. Je m’appelle Aayla. Ils veulent mon bébé, ils veulent me le prendre. Aidez-moi, je vous en supplie !
Paris, la plus belle ville du monde, enfin, avant ! En cette année 2040, en partie détruite et dévastée, elle avait été partagée en 4 secteurs. L’île était le premier secteur, celui de l’autorité et de l’administration gouvernementale, entourée de hauts murs infranchissables, de barbelés et de miradors, « très accueillants ». De grands buildings de verre avaient remplacé les vieux hôtels particuliers et la plupart des monuments historiques que tant de générations précédentes avaient essayé de préserver. Les deux suivants étaient habités par « les gens comme il faut », soumis aux règles du gouvernement, respectueux des nouvelles lois, acceptant tout sans rechigner. Ils avaient droits aux belles habitations et à leur sécurité. Depuis l’an 2022, c’était comme ça et, malheureusement, cela n’avait qu’empiré d’année en année. Le secteur quatre, anciennement le pont d’Alma, abritait le quartier des pauvres, où renégats, rebelles et voyous se cachaient, traînaient, survivaient. Le pire de l’humanité, aux dires du gouvernement ! Ils vivaient dans les vieilles rues sales et sombres. De temps à autre, la garde noire du Prophète organisait des descentes de nettoyage et de purification, disaient-ils. Ils capturaient hommes, femmes, vieillards et enfants par dizaines et les envoyaient dans une région montagneuse et hostile, loin au sud de la ville. Nul n’en revenait.
Après des années de corruption, d’abus et de dérives de la part des élus et des présidents successifs, du monde des finances, des grandes entreprises, des associations et fondations profiteuses, de la mafia quelle qu’elle soit, le monde s’écroula. La société, déjà plongée dans la cupidité et la désuétude, sombra dans l’infortune et la dictature. L’appauvrissement et l’endoctrinement de sa population ont toujours été le meilleur moyen de prendre et de garder le pouvoir, et ce, malheureusement, depuis que l’homme marche debout.
Notre monde partit à la dérive. Le peuple, influencé par un certain Yarael qui se proclamait prophète et sauveur de l’humanité, un personnage vil, mauvais