Le Le Labyrinthe de l'horreur , livre ebook

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102

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2023

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Maeva, jeune femme de vingt-neuf ans, se voit contrainte de changer son itinéraire habituel pour se rendre au travail. Pour gagner du temps, elle prend un passage souterrain. Ce raccourci s’avère être un labyrinthe très spécial.
À quelles épreuves Maeva va-t-elle devoir faire face pour en trouver l’issue ? Son existence sera-t-elle la même après avoir affronté l’impensable ?
À vous de le découvrir.
Ce livre reste réservé à un public majeur et averti.
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Date de parution

26 mai 2023

EAN13

9782925229070

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Titre
 
 
Christal Card
 
 
 
Le labyrinthe de l’horreur
 
 
 
Couverture réalisée par © Insight design real
Prologue
 
 
 
 
La neige tombe à gros flocons sur la ville de Kirdland en ce mois de novembre 2027. Les rares passants se pressent pour rejoindre les stations de métro. Une foule compacte s’agglutine dans les Abribus. Les visages s’affichent tristes en ce lundi matin, le froid n’arrange pas le moral. Les embouteillages paralysent la circulation aux abords du quartier d’affaires de Rowan, déclenchant un concert de klaxons en ce début de matinée.
Maeva Durban déteste l’hiver qui dure bien trop longtemps à son goût. La maladie de Raynaud l’affectant depuis quelques années l’invalide au quotidien. Un brusque changement de température ou d’humidité et elle se retrouve dans l’incapacité d’utiliser ses doigts.
Les gants et autres subterfuges ne l’aident pas beaucoup. Les gestes simples du quotidien deviennent un parcours du combattant. Souhaiter utiliser son téléphone portable juste au moment où ses extrémités deviennent insensibles, un obstacle insurmontable.
Maeva, chaudement emmitouflée, s’avance à petits pas tout en grelottant vers l’agence de voyages où elle officie en tant que conseillère. Elle est de mauvaise humeur et peste contre son compagnon. La veille, une dispute a, une fois de plus, éclaté avec Steven sur le sempiternel sujet de leur sexualité.
Elle ne tolère plus ses directives, ses ordres, ses remontrances à longueur de temps. Elle se sent prise au piège, sous son emprise. Elle se maudit, chaque jour qui passe, de ne pas réagir, de se laisser malmener ainsi.
Pourquoi je ne le quitte pas   ? Je suis encore jeune et belle. Un autre homme attentionné parviendrait certainement à me rendre heureuse. Je m’encroûte dans une relation toxique qui, de toute façon, se terminera mal.
Pour faire l’amour, elle doit se sentir bien physiquement et psychologiquement, ce qui s’avère toujours le cas les week-ends ou pendant les vacances. Or, Steven veut «   tirer son coup   » chaque soir, alors qu’elle se sent épuisée après sa journée de travail, les courses et quelques travaux domestiques.
Si, au début de leur relation, elle acceptait d’ouvrir les cuisses chaque fois que monsieur souhaitait sa dose de sexe, maintenant, elle se refuse si son désir se montre aux abonnés absents. Elle n’est pas qu’un vagin, il y a une femme autour. Elle prend la pilule afin de ne pas utiliser de préservatif.
Cela l’agace de se sentir obligée de se relever pour aller se laver après chaque rapport, alors qu’elle n’aspire qu’à dormir. La veille, comme tous les dimanches soir, elle a ressenti une boule au ventre rien que de penser à la longue semaine de travail qui l’attendait.
Steven a commencé à la peloter pendant qu’ils débarrassaient la table du dîner. Sa façon de procéder manque souvent de subtilité. Il est trop direct et dépourvu de romantisme. Un petit baiser dans le cou est bien plus stimulant, pour elle, qu’une main qui tente de se glisser dans son string pour la doigter. Une caresse peut la détendre, mais une agression de son intimité la bloque. Sa façon de lui prendre les seins et de les presser comme des citrons la rend folle.
Elle le pensait rassasié après leurs ébats à répétition entre le vendredi soir et le dimanche matin. Elle s’imaginait que cela suffirait à calmer les ardeurs de son compagnon, mais non. La dispute a éclaté quand elle se lavait les dents avant d’aller se coucher. Steven est arrivé derrière elle et a tenté de lui enlever son string. Elle a résisté, mais il a insisté au point de déchirer le sous-vêtement.
Elle s’est énervée et lui a demandé s’il s’apprêtait à la violer. S’ensuivit le sempiternel argumentaire de Steven sur sa frustration de mâle. La dispute a continué dans la chambre et ils se sont endormis en boudant.
Ce matin, elle se réveille et sent la colonne de chair de Steven contre ses fesses. Il bande et le signifie en se frottant contre elle. Il cherche à obtenir ce qu’il n’a pas eu la veille. N’étant pas du tout du matin pour ce genre de cabrioles, elle saute du lit et va s’enfermer dans la salle de bain.
Elle préfère se lever plus tôt que de lui accorder un rapport. Une fois, il l’a humiliée en se masturbant dans son dos, libérant son sperme sur ses fesses. Si, au début de leur rencontre, elle se montrait assez prude et pas très portée sur le sexe, elle estime avoir considérablement progressé dans ce domaine.
L’une après l’autre, elle est arrivée à franchir toutes les étapes pour devenir une maîtresse expérimentée. Chose impensable, elle a même accepté la sodomie pour ne pas mourir idiote.
L’amour nous amène à accomplir des actes inimaginables. On se sacrifie, pensant bien faire, à contrecœur parfois, juste pour contenter notre conjoint.
Maeva se pose des questions sur la sincérité de sa relation avec Steven. Elle se dit qu’elle fait beaucoup trop de concessions en cédant aux pulsions lubriques de son compagnon et ne récolte pas beaucoup de tendresse et de considération en retour.
La neige crisse sous ses pas. Elle prie pour ne pas choir comme un gros tas sur une plaque de verglas. Elle se hâte d’arriver au bureau afin de boire un thé bien chaud. Elle bute contre un attroupement sur le trottoir.
Les passants semblent coincés et Maeva se renseigne auprès d’un petit vieux, à la colonne vertébrale bloquée dans un angle proche de quarante-cinq degrés. Appuyé sur sa canne, il se contorsionne le cou, à l’affût de la moindre information croustillante.
Certainement sa seule occupation. Maeva l’imagine veuf, solitaire, sans amis ou famille pour l’épauler, pour le divertir.
— Les pompiers barrent l’accès pour localiser une fuite de gaz, lui apprend-on.
Cette nouvelle la contrarie : un long détour l’attend afin de rejoindre sa destination. Elle rebrousse chemin tout en hésitant à emprunter le tunnel qui passe sous la route. Pourtant, il raccourcirait considérablement son trajet.
Ce boyau souterrain bénéficie d’une mauvaise réputation depuis que plusieurs femmes y ont subi des agressions par un homme habillé d’une combinaison en latex noir.
Elle souffre trop du froid pour imaginer un seul instant rallonger la distance qui la sépare de son agence. Elle descend lentement les marches, sur le qui-vive. Elles se montrent jonchées de détritus, de capotes usagées et de quelques seringues.
Des murs humides suinte un liquide noirâtre, la mousse recouvre presque entièrement le béton crasseux. La moindre enjambée résonne à l’infini dans ce lieu clos et sans âme.
Un groupe de jeunes la double en criant, elle sursaute sur leur passage, son cœur s’emballe. Elle serre contre son ventre son sac à main de peur qu’ils ne le lui arrachent. Elle presse le pas, pour quitter au plus vite ce lugubre endroit malodorant et mal éclairé. À la moitié du chemin, elle aperçoit enfin la lumière du jour à l’autre extrémité du tunnel.
Sur sa droite, une porte métallique légèrement entrouverte attire son attention. Un petit panneau avec l’inscription «   Sortie boulevard Roquevert   » s’y trouve accroché. C’est justement le lieu de sa destination finale.
Si cet écriteau dit vrai, cela lui évite de remonter prendre un bus bondé. Elle déteste les transports en commun à cause des odeurs. Certaines personnes ont une hygiène déplorable et puent dès le matin. D’autres mettent du parfum bon marché pour camoufler les effluves de transpiration et de crasse. Ce nouveau passage est donc une aubaine.
D’un geste mal assuré, elle ouvre le battant pour découvrir un couloir parfaitement éclairé, au sol cimenté, d’une propreté parfaite à l’opposé du conduit principal. Elle profite de ce qu’un homme en costume cravate arrive à sa hauteur pour lui demander s’il connaît ce passage qui semble récent.
Il hausse les épaules, puis continue sa route, sans lui répondre. Anxieuse à l’idée de s’engouffrer dans cet espace inconnu, elle n’arrive plus à réfléchir. La perspective de gagner beaucoup de temps l’incite à franchir le pas.
Elle pénètre dans le corridor en se traitant de poule mouillée qui n’ose jamais rien sortant de l’ordinaire. Pour une fois, elle se violente en s’aventurant dans un lieu inconnu. La porte se referme immédiatement après son passage dans un claquement sinistre. Elle tressaute et son pouls s’accélère. Pourquoi se retrouve-t-elle seule dans cet endroit   ?
Elle commence à stresser. Elle accélère son rythme afin de sortir au plus vite de ce souterrain à l’atmosphère oppressante. Elle arrive devant un mur où une flèche peinte en rouge lui indique qu’il faut tourner à droite. Cinquante mètres plus loin, une autre lui demande de prendre à gauche. Une demi-heure qu’elle suit toujours les indications, sans dénicher la sortie indiquée. En panique, elle prend son portable, mais déchante rapidement.
«   Putain   ! Il n’y a pas de réseau   ! Je suis perdue dans ce dédale à la con   !   »

Chapitre 1
L’agression
 
 
 
Maeva, au bord des larmes, aperçoit une lumière clignotante au-dessus d’un étroit passage taillé dans le béton. Elle hésite un instant. Cependant, ne trouvant pas d’autre solution pour s’extirper de cet endroit, elle abdique.
Elle se met de profil afin de se glisser à l’intérieur. La pénombre ne lui permet pas de voir correctement. Elle décide de rebrousser chemin, morte de peur. Elle pousse un cri aigu. Une personne vient de lui empoigner les cheveux tout en la tirant en arrière.
Elle tombe sur le sol en roulant sur elle-même. Elle ne parvient pas à se relever. Déjà, son agresseur agrippe le col de son manteau pour la traîner derrière lui. Son écharpe enserre tellement son cou qu’elle n’arrive plus à respirer.
Un bruit métallique résonne, puis on la projette dans une pièce où une lumière blafarde éclaire un matelas crasseux posé sur des palettes de chantier. Un homme en combinaison de latex noir se plante devant elle avec une hache.
Il lui ordonne par simple geste de se déshabiller. Elle enlève uniquement son mante

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