Ladainian Abernaker - Vampire Blues , livre ebook

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Ladainian Abernaker est un très vieux vampire, aigri et inadapté à la vie moderne. Sa seule passion : le blues. Son seul ami : Ezequiel, un corbeau. Tout naturellement, il vit à Chicago, une ville qu'il a vu naître, grandir et prospérer. Réfugié dans son bar à musique, le Willie's, il traverse les années avec cette seule obsession : faire perdurer le blues de Chicago, cette sonorité si particulière qui, à elle seule, apaise son esprit torturé. Le monde extérieur n'est là que pour lui permettre de satisfaire cette idée fixe, il n'a aucun autre intérêt à ses yeux. Ainsi, il exerce la douce activité de tueur à gages afin de gagner l'argent nécessaire à sa marotte.

Une saga dédiée à un vampire atypique, une ambiance inspirée des films noirs, des épisodes indépendants... N'hésitez pas à découvrir l'univers de Ladainian !

Épisode 1 — Vampire Blues : Ladainian vit un cauchemar : son joueur de saxophone vient de mourir de manière brutale. Afin de compléter son orchestre désormais orphelin, il auditionne un jeune garçon prénommé Paul. Le gamin, très doué, éveille aussitôt son intérêt. Mais son père, un patron de tripot, n'entend pas laisser son fils devenir musicien professionnel. Pour le vampire mélomane, il devient alors un ennemi à abattre.

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Nombre de lectures

9

EAN13

9782919550494

Langue

Français

Ladainian Abernaker
Vampire Blues
Lydie Blaizot
Éditions du Petit Caveau - Collection Sang%Numérique
Avertissement
Salutations sanguinaires à tous ! Je suis Van Crypt ing, la mascotte des éditions du Petit Caveau. Je tenais à vous informer que ce f ichier est sans DRM, parce que je préfère mon cercueil sans chaînes, et que je ne sui s pas contre les intrusions nocturnes si elles sont sexy et nues. Dans le cas c ontraire, vous aurez affaire à moi. Si vous rencontrez un problème, et que vous ne pouv ez pas le résoudre par vos propres moyens, n’hésitez pas à nous contacter par mail ou sur le forum en indiquant le modèle de votre appareil. Nous nous chargerons d e trouver la solution pour vous, d'autant plus si vous êtes AB-, un cru si rare !
Come on Oh baby don't you wanna go Come on Oh baby don't you wanna go Back to that same old place Sweet home Chicago
Robert Johson Sweet home Chicago
Chicago, 22 avril 2008
Danny, assis sur son canapé face à la table basse, rassemblait les dernières miettes de sa cocaïne journalière à l'aide d'un valet de pi que. Il venait de s'enfiler trois lignes bien fournies et, déjà, le monde extérieur s'embell issait de teintes merveilleuses, moirées de petites étoiles aguicheuses. Il se pench a en avant, un doigt appuyé sur sa narine gauche et, d'une forte inspiration, ingurgita sa quatrième ligne avant de se laisser aller en arrière. Vautré dans le sofa, les jambes écartées, il fixait le plafond en ricanant bêtement. Là-haut, de drôles de monstres b atifolaient sans entraves au milieu des lumières. Il s'esclaffa, une main sur le ventre , lorsqu'un éléphant rose doté d'une tête humaine – celle de son patron ? – éclata en ge rbes scintillantes juste au-dessus de lui.
— Porte poisse, le valet de pique, fit une voix pro fonde.
Danny sursauta et contempla, ahuri, l'homme qui se tenait dans son salon. Plutôt grand, très sec, il ressemblait à une antiquité qu'un vendeur peu regardant aurait sorti de la naphtaline. Les traits burinés par l'âge, sou lignés par un gros nez aplati et de grandes oreilles, il portait un vieux costume noir digne desBlues Brothersavec l'indispensable borsalino vissé sur le crâne. Des c haussures cirées noires et blanches complétaient cette panoplie ringarde à souhait. Les mains dans les poches de son pantalon, les épaules voûtées, il paraissait aussi inoffensif que le vieil épicier du quartier. Derrière lui, la porte de l'appartement é tait toujours fermée, verrou et chaîne de sécurité en place. Revenu de sa surprise, Danny s'extirpa de son canapé et s'avança en zigzags vers son visiteur. Il brandit u n poing qui se voulait menaçant.
— Dis donc vieux schnock ! J'sais pas comment t'es entré et je m'en tape ! Barre-toi de mon herbe !
Danny comprit son erreur lorsque son regard rencontra deux puits de ténèbres glacés qui enserrèrent son esprit dans un étau de terreur pure. La sensation, d'une violence inouïe, mit aussitôt fin aux effets psychiques de l a cocaïne. Il sentit avec une lucidité terrible l'intrusion, puis la fouille méthodique de ses pensées les plus intimes, sans qu'il ne puisse y opposer la moindre résistance. Son agre sseur fourrageait en lui tel un bulldozer chargé de mettre à nu chaque parcelle de son âme. Paradoxalement, ce n'était pas douloureux. Le jeune homme avait presqu e l'impression de n'être qu'un simple spectateur, témoin silencieux d'un cambriola ge hors normes. S'il n'y avait eu ce froid intense, cette peur irrépressible, il aurait pu se croire dans un nouveau trip. Malheureusement, tout ceci était bien réel. Soudain , il hoqueta, stupéfait, avant d'opérer un demi-tour rigide. Il ne contrôlait plus son propre corps ! Paniqué, Danny tenta de s'accrocher à un guéridon, puis au canapé, mais ses mains bougeaient à peine, tétanisées. Ses pas mécaniques, dénués de le ur aisance naturelle, le rapprochèrent du balcon. Sans pouvoir s'y opposer, il ouvrit la porte coulissante, s'avança à l'extérieur et enjamba la rambarde. Il e ut juste le temps d'admirer une dernière fois la ville illuminée avant de sauter da ns le vide, incapable de pousser le moindre cri. Quatorze étages plus bas, ses os se di sloquèrent sur le trottoir.
Ladainian Abernaker suivit sa victime des yeux jusq u'à ce qu'elle disparaisse dans l'obscurité. Le bruit de sa rencontre avec le bitum e parvint à ses oreilles sensibles quelques secondes plus tard et il maugréa, ronchon. Il détestait les camés. Tous ceux qui contaminaient leur sang si précieux avec des co chonneries, en réalité. Satisfait de
sa besogne, il se concentra un instant et, derrière lui, la porte disparut sous un voile opaque, comme absorbée par un croque-mitaine. Il re cula et la traversa avec autant de facilité qu'à son arrivée. Parvenu de l'autre côté, il se secoua, remit en place son chapeau et quitta l'immeuble d'un pas traînant. Un autre genre de travail, beaucoup plus plaisant, l'attendait à quelques kilomètres de là.
Une demi-heure plus tard, Ladainian avançait sous u ne bruine désagréable dans Howe Street, une rue sympathique d'Old Town, où le bâtim ent le plus élevé ne dépassait pas deux étages. Le sien, bâti de pierre blanche, possé dait au rez-de-chaussée une vitrine faite de bois sombre. Un néon bleu très discret ann onçait de ses belles lettres déliées leWillie's, un bar à musique presque aussi ancien que le quartier lui-même. Ladainian le couva un moment des yeux avant d'y pénétrer, le sourire aux lèvres. Enfin de retour chez lui ! Il s'arrêta sur...
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