Tout juste arrivés au camping du lac aux Sables, Max, Laurence et Charlie sont enchantés par la beauté des lieux et se promettent des vacances de rêve. Pendant que la petite Charlie court se baigner, ses parents ouvrent une bouteille et trinquent à l’été. Puis un incident survient, qui fait pâlir le soleil, suivi d’un deuxième incident tournant à l’engueulade. Dans sa colère, Max insiste alors pour repartir aussitôt. Mais il fait nuit, l’orage gronde, ils sont distraits et prennent la mauvaise direction, enfonçant leur énorme VR dans un étroit chemin forestier qui les mènera vers l’horreur.
Dans ce roman au suspense haletant, Andrée A. Michaud déploie tout son talent afin de nous faire ressentir l’effroi de cette famille que le hasard entraîne dans une spirale sans fin.
Max s’était affalé un instant sur le siège incliné en lui demandant ce que tabarnak de saint ciboire elle attendait pour lui ouvrir, Max hors de lui, Max l’injuriant. Puis il s’était rué à l’arrière du véhicule, on s’en va, on décrisse, ramassant pêle-mêle ce dont ils auraient besoin, imperméables, chaussures solides, lampes frontales. Dépêche, Laurie, enfile son imperméable à la petite. On va prendre les vélos.
Mais Laurence ne voulait pas partir, elle le lui avait dit tantôt, au camping, Laurence savait qu’ils ne pouvaient pas s’en aller par ce temps, pas en pleine nuit, pas en plein orage, avec des kilomètres de route devant eux. Elle regardait s’activer cet homme qu’elle ne reconnaissait pas, qu’elle ne reconnaissait plus depuis qu’il avait frappé un autre homme, se demandant quel mauvais sort lui avait jeté ce lieu. Dis-moi ce que t’as vu, Max, dis-moi pourquoi y faut qu’on se sauve, mais l’homme à qui elle s’adressait n’était plus le même. Cet homme n’était pas Max, cet homme n’était plus Max.
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