Agence Marple Oliver Poirot , livre ebook

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La découverte du directeur de la banque, pendu dans son bureau, vient agiter la pourtant si paisible ville de Sainte Mary Mead : meurtre ou suicide ? Deux autres décès s'ensuivent, et l'enquête s'avère compliquée pour les enquêteurs Hercule Poirot, Ariadne Oliver et Jane Marple. Oeuvrant dans la même agence, les trois acolytes à fort caractère vont s'affronter dans une quête de la vérité. Hercule Poirot, qui se trouve impliqué dans l'affaire, se révélera sous un nouveau jour, et Mrs. Lemon, la fidèle secrétaire de l'agence, va connaître bien des difficultés à canaliser les détectives, chacun cherchant à prouver qu'il est le meilleur. À cela s'ajoutent des histoires sentimentales, qui viendront pimenter l'affaire... Nigel Van Vooren s'ingénie, une fois de plus, à dynamiser les mythiques héros d'Agatha Christie, gardant intacts leurs traits de caractère, tout en les faisant évoluer dans un cadre contemporain.

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Date de parution

16 septembre 2019

Nombre de lectures

44

EAN13

9782342167771

Langue

Français

Agence Marple Oliver Poirot
Nigel van Vooren
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Agence Marple Oliver Poirot

Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
Retrouver l’auteur sur son site Internet
nigel-van-vooren.societedesecrivains.com
 
Introduction
Felicity Lemon gara sa Fiat 500 rouge juste devant l’agence. Arriver tôt à son travail était une véritable bénédiction, elle trouva une place aisément et ses célèbres employeurs n’étaient pas encore arrivés, ce qui lui permettait d’abattre le travail de secrétariat dans des conditions optimales sans être dérangée par les caprices, les lubies, voire les exigences, des trois !
Après avoir ouvert la porte ultra-blindée, elle se précipita pour composer les chiffres de l’alarme afin que les sirènes ne se déchaînent pas. Elle ne souhaitait pas perturber le calme qui régnait sur la grande rue de St. Mary Mead. Chose faite, elle alluma le compteur électrique. Tout était en ordre, sauf cette odeur pestilentielle qui régnait partout. Une odeur de pourri, de fruit en décomposition, émanait de la poubelle à papiers à côté de son bureau qui trônait au milieu de la pièce de réception.
Elle se pencha au-dessus du collecteur de papier chiffonné et y trouva un vieux trognon de pomme tout rabougri.
Furieuse, elle s’en empara et le colla dans un sac en papier recyclable destiné aux poubelles.
Mais l’odeur était toujours là. Connaissant la source de nuisance, elle entra dans le bureau d’Ariadne Oliver dont la porte était restée ouverte.
Là, ce fut le summum, une pomme à moitié consommée gisait en plein milieu du bureau. L’oxydation du fruit attestait qu’elle était là depuis un moment. Cela avait été un long week-end de quatre jours, voilà le résultat, pestait-elle en découvrant au fond de la poubelle à papiers trois autres reliquats de pommes.
Une fois de plus, l’auteure des aventures du détective finnois Sven Hjersson avait tout laissé en plan derrière elle, trop préoccupée par l’intrigue de son roman policier.
Heureusement qu’Hercule Poirot n’était pas arrivé tôt ce matin. Nous aurions un drame dès potron-minet. Il aurait tenté de convaincre la bienveillante Jane Marple. Une chose était sûre, il en aurait fait part au principal actionnaire de la société de recherche et enquête Marple-Oliver-Poirot qu’on appelait plus couramment l’agence MOP.
L’incident était clos, Félicity Lemon nettoya le tout, emballa les détritus et prit place à son bureau devant son ordinateur.
Les messages étaient nombreux. Entre les publicités, les invitations mondaines, deux demandes de recherches mineures que monsieur cellules grises rejetterait avec grand écœurement, la situation était plutôt calme.
Chapitre 1 : Une pendaison
Miss Lemon travaillait vite, avec une grande efficacité. Elle éditait les fiches des clients de la dernière enquête. Hercule Poirot avait une confiance très modérée dans les techniques nouvelles comme il les appelait. Un double classement papier devait être à sa disposition pour qu’il puisse relire ses résultats passés.
Connu pour son manque total de modestie, le plus grand détective au monde aimait impressionner d’éventuels clients venant solliciter ses services. Un écran d’ordinateur sur lequel défilent des comptes rendus n’impressionnait pas autant que de volumineux dossiers qu’il étalait sous le regard médusé d’un futur aficionado .
Le téléphone sonna.
— Bonjour Miss Lemon, quoi de neuf ce matin ?
— Rien de particulier monsieur Poirot.
— Nos deux amies n’ont pas encore pointé leur vieux minois.
— Juste Miss Marple m’a appelée pour m’avertir qu’elle faisait un crochet par la maison de retraite de Styles afin d’y déposer une plante à une vieille amie.
— Elle y va un jour sur deux. Vraiment, je ne la comprends pas. Elle devrait s’y installer elle aussi. Elle pourrait y radoter ces vieilles histoires qui n’intéressent personne. J’aimerais tellement la remplacer par un jeune et brillant associé qui donnerait un peu de panache à notre agence qui en a tant besoin.
— Vous êtes cruel, monsieur Poirot. Miss Marple n’a pas son pareil pour décortiquer la nature humaine.
— Vous plaisantez, elle compare tous nos suspects à d’éventuelles vieilles barbes qui remontent à des temps immémoriaux.
Une sirène rugit et couvrit la réponse que Miss Lemon faisait au plus grand détective au monde.
— Qu’est-ce que ce raffut, Miss Lemon ?
Une fois que la nuisance se fut calmée, la valeureuse secrétaire observa et analysa la situation.
— Deux unités de police sont stationnées sur l’aire de livraison devant la banque Barclays, juste en face. Des policiers sont en pleine conversation avec des employés de la banque.
— Vous avez l’autorisation, Miss Lemon, de sortir de l’agence et de fureter dans le coin pour voir ce qu’il se passe. Je serai là dans une petite demi-heure.
Après avoir raccroché, Felicity Lemon rit sous cape. Le patron était toujours à l’affût de la moindre affaire ; si le hasard voulait qu’une occasion se présente à deux pas de l’agence, ce serait du pain bénit, surtout pour Hercule Poirot toujours en mal de reconnaissance. La modestie ne l’étouffait pas.
Il veillait toujours à ce que la décoration murale, attestant du « by appointement » du palais de Buckingham, soit reluisante et visible de tous les visiteurs.
L’affaire Mac Loyd leur avait permis de recevoir cet insigne honorifique qui flattait tant monsieur cellules grises alors que ce n’était pas lui qui avait résolu l’affaire. La modeste Jane Marple qui avait tout trouvé n’avait pas cherché à tirer la couverture à elle. Elle avait eu l’intelligence de déclarer que cette enquête avait été résolue par le sérieux de l’équipe de l’agence. Ainsi, elle remerciait le travail collégial mais aussi celui de recherche de Miss Lemon qui, bien qu’elle ne quittât que très rarement son bureau, œuvrait aussi à sa façon dans de laborieuses investigations.
Felicity Lemon n’en faisait jamais état mais elle aimait beaucoup les méthodes psychologiques de la vieille dame qui parvenait bien souvent à ses fins sans abreuver personne de son savoir ni de ses cellules grises.
Sous le prétexte de poster du courrier, elle sortit de l’agence et traversa la rue pour se mêler à la foule.
De loin, elle reconnut Mary Smith qui tournait les talons après avoir parlé à deux inspecteurs.
Elle pressa le pas afin de la rejoindre.
— Bonjour Mary, que se passe-t-il ?
— Bonjour Miss Lemon, vous parlez d’une histoire. Nous venons de retrouver le directeur qui s’est pendu dans son bureau de l’agence.
Un policier vint immédiatement à leur rencontre en reprenant Mary Smith sous sa protection.
— Circulez madame, vous n’avez rien à faire ici.
Miss Lemon battit aussitôt en retraite en exhibant ses lettres et se dirigea vers la boîte aux lettres pour se donner de la contenance en longeant le cordon de sécurité déjà établi par la police le long de l’agence Barclays.
Un coup de klaxon attira son attention. La grosse Jaguar vert wagon claquait tel un drapeau au milieu de la rue. Cette voiture, l’archétype du style nouveau riche, se voyait de loin. À son volant, le petit vieux affublé de sa mythique moustache ne passait pas non plus inaperçu. C’était le célébrissime Hercule Poirot.
Toutes les têtes se tournèrent dans sa direction. Le conducteur semblait ravi de son entrée en scène.
Miss Lemon vint à sa rencontre. Il baissa la vitre.
— Alors, Miss Lemon, que se passe-t-il ?
— D’abord, bonjour monsieur Poirot ! La seule nouvelle fraîche que je peux vous offrir : le directeur de la Barclays vent d’être retrouvé pendu dans son bureau.
Monsieur cellules grises esquissa un sourire et de son inénarrable geste habituel lissa sa moustache. Il ressemblait à un gros vieux chat prêt à ronronner. Avant de remonter sa vitre, il dit :
— Je me gare, j’ai une course à faire dans le périmètre. Retournez illico presto à l’agence, Miss Lemon, le devoir vous attend.
À la fois amusée et exaspérée d’être congédiée comme une quelconque soubrette et non une secrétaire qualifiée, Felicity Lemon regagna l’agence MOP 1 .
Dès qu’elle fut installée au bureau, le téléphone sonna.
— Bonjour Miss Lemon, Henry Clithering à l’appareil.
— Bonjour Sir Henry, que puis-je pour vous ?
— Je n’arrive pas à joindre Jane Marple. Son téléphone portable est coupé et sur messagerie. Je suppose qu’elle est déjà à l’agence.
— Non, Sir Henry. Elle m’a appelée plus tôt pour m’avertir qu’elle passait voir une vieille amie qui est en soin à l’institution des seniors de St. Mary Mead. Comme vous le savez, elle respecte toujours les consignes qui interdisent l’usage de portables dans certains lieux publics.
— Vous avez raison, Jane applique toujours les règlements à la lettre et elle est totalement dévouée à ses proches.
— Toutefois, monsieur Poirot ne va pas tarder, actuellement, il se gare. Je peux lui demander de vous rappeler, s’il s’agit d’une affaire pour l’agence.
— Oh, surtout pas, ce prétentieux m’insupporte. Personnellement, je n’ai rien contre les Belges. Assurément, ce sont des gens bien, mais lui, c’est l’exception qui confirme la règle !
— Donc je me tais sur votre appel. Que dois-je transmettre à Miss Marple ?
— Dès qu’il y a un incident à St. Mary Mead, j’en suis immédiatement averti, c’est le privilège d’être le directeur de Scotland Yard. Je m’inquiète toujours pour cette chère Jane. Depuis que je suis veuf et que mes

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