Une soupe d’éléphant pour un nouveau-né , livre ebook

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2008

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"Une soupe d'éléphant pour un nouveau-né" est un roman de politique - fiction. Il met en évidence des choses très graves pour que les générations futures s'en saisissent et aident leur peuple à éviter une telle opération de destruction des rapports humains et sociaux.
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Publié par

Date de parution

03 janvier 2008

EAN13

9782916121147

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

© Anibwe,2008 ISBN : 978-2-916121-14-7
Éditions Anibwe 1 rue Boyer-Barret, 75014 Paris Tél. 09 81 42 76 94 www.anibwe.com
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A mon père et ma mère qui m’ont tout donné. A mon oncle Morissana Kourouma pour avoir faitgermer en moi le plaisir du savoir, A mon oncle Mamadi “Damba Den”Kouroumapour toute la tendresse qu’il m’a donné durant monenfance. A mon épouse Béa pour son soutien dans tous mescombats. A toute ma famille,que j’aime au dessus de tout.
Ce roman est une simple production de l’imagination. Toute ressemblance avec des êtres vivants ou disparus ne saurait être qu’une coïncidence.
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Moussa Kanté
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Roman
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Nos arrières grands-parents, à travers l’organisation sociale, sous-entendu le rôle dévolu à chacun des repré-sentants ou responsables de groupe, ont vécu libres et maîtres de leur destin. Ils furent dans l’ensemble autant des pairs que des acteurs attitrés dans la prise de toutes les décisions engageant l’avenir de la communauté.
Nos grands-parents, quant à eux, ont connu un destin sombre, parcouru de souffrances et d’humiliations. Ils ont connu l’esclavage avec toute la charge inhumaine qui lui est rattachée et qui fait, de nos jours, l’objet de dénon-ciations et de condamnations à toutes les échelles inter-nationales. Un jour, notre peuple, le peuple noir, qui avait toujours vécu libre et souverain, qui avait de tous temps vécu de ses terres, de ses eaux et de ses forêts, se réveilla englouti dans un cortège de honte et de souffrance. Des bateaux appelés “négriers”, en provenance d’Europe, accostaient avec arrogance et cynisme sur nos côtes, sans aucune autorisation préalable ni obstacles. Des Européens, tristement célèbres par leurs activités, embar-quaient à bords de ces bateaux de l’horreur, les forces vives de notre continent pour l’Amérique lointaine. Ces hommes et ces femmes traversaient les océans mains et pieds liés. Ils les traversaient, la chaîne au cou, attachés les uns aux autres, battus et affamés. Impuissants et déshu-
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manisés, ils se traînaient dans leurs propres excréments durant toute cette longue et pénible traversée. Les survi-vants, traités comme de simples “choses’’, arrivaient dévi-talisés. Les morts entraient dans l’oubli, sans qu’aucune trace manifeste de leur passage sur terre ne soit révélée à l’histoire.
Là-bas en Amérique, ils étaient vendus comme du bétail au marché. Ils étaient achetés pour exécuter toutes les sales besognes inimaginables. Une tentative de fuite pouvait être réprimée par le sectionnement d’un pied ; la subtilisation d’un morceau de pain par l’amputation d’une main. Les femmes étaient battues et régulièrement violées. Elles étaient souvent victimes de la curiosité sexuelle de leur maître. Elles étaient parfois, honteuse-ment sujettes à des perversions et à des recherches de nouvelles formes dégradantes de fantasmes jusqu’ici intériorisés.
Nos parents ont connu et subi la colonisation. Ils ont été les collaborateurs forcés des colonisateurs. Avec eux, ils ont appris la science, la technique, mais ils ont aussi subi les tra-vaux forcés au nom de “l’intérêt commun’’. Cependant, pour n’avoir pas compris le sens de cet intérêt commun, avec leurs nouveaux “partenaires”, ils se sont sentis trompés, abusés, donc pas libres. Nous, les enfants, avons aspiré à la liberté, rejeté l’es-clavage, dédaigné la collaboration coloniale. Au même titre que nos arrière-grands-parents que nous avons 8
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