Nébulo , livre ebook

icon

50

pages

icon

Français

icon

Ebooks

2023

Écrit par

Publié par

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
icon

50

pages

icon

Français

icon

Ebooks

2023

icon jeton

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Lire un extrait
Lire un extrait

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne En savoir plus

Lorsque Léandre et Nora découvrent un petit robot au large de l'île de Ré, ils ne s'attendent certainement pas à ce qu'il vienne du futur ! Malheureusement, Nébulo est poursuivi par le terrible Mélusis, son concepteur, qui veut en faire une arme pour dominer le monde. Ne pouvant rester aux côtés de ses nouveaux amis, il programme son départ... mais rien ne se passe comme prévu : voilà que Léandre, Nora et Nébulo se retrouvent accidentellement en 1942, à Paris sous l'occupation Nazie. Alors qu'ils doivent attendre que la batterie du robot se recharge pour pouvoir revenir à leur époque, les trois amis viennent en aide à deux enfants juifs pour les protéger de la Gestapo. Un long voyage les attend de la capitale jusqu'à Saint-Malo. Mais que se passera-t-il si quelqu'un découvre d'où vient ce curieux petit robot ?

Voir icon arrow

Publié par

Date de parution

17 avril 2023

Nombre de lectures

0

EAN13

9782493244277

Langue

Français

Nebulo
L a machine à voyager dans le temps  
 
 
Elodie Carraz
 
 
 
 
 
 
Suivi éditorial : Sacha Crozas Lauterbach & Morgane Crozas Lauterbach
Correction : Johan Dillar
Couverture & maquette : Sacha Drawzas
 
© 2021 Relicha
22 rue Olof Palme, Le Grand-Quevilly
ISBN : 9782493244277
 
Loi n° 49.956 du 6 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse
 
 
 
Nebulo
L a machine à voyager dans le temps  
 
 
Elodie Carraz
 
 
 
R elicha  
Ce Nébulo est dédié à Madame Denoël, mon institutrice de CM1 qui m’a fait écrire mon premier roman. À mon Sam pour ses relectures assidues, et à tous les enfants du monde.
 
PROLOGUE
 
 
 
 
 
 
 
E n cette fin d’été, le soir commençait à tomber plus tôt sur la région parisienne. Le propriétaire de la vaste demeure ne devait pas être féru de jardinage, tant les ronces et les mauvaises herbes envahissaient le terrain, pourtant spacieux. Déjà, la lune, qui perçait les nuages, pesait de tout son poids sur la bâtisse aux volets décrépits.
Là, au sous-sol, où on apercevait les lumières par de petites fenêtres allongées au ras du sol, un homme aux boucles brunes et au ventre rebondi, semblait en pleine effervescence. Attablé à un grand bureau rempli d’écrans, il parlait à une machine qu’il venait de créer.
— Ne t’inquiète pas, tous ces gens qui militent pour leur liberté n’en auront plus l’occasion lorsque l’on sera à leur tête. Je serai bientôt le maître du monde, et ce sera grâce à toi, ma plus belle invention. Plus personne n’aura la possibilité de donner son avis, ni de fêter joyeusement les droits civiques. Tout ça, ce sera fini. Mais pour ça, il faudrait que tu fonctionnes. Voyons voir…
La machine en question ne répondait pas, bien sûr, mais écoutait attentivement. L’homme, concentré malgré ses divagations, se leva, s’approcha, et effectua un énième réglage.
— Voyons, voyons. Il est vingt-et-une heures vingt à ma montre, disons que je voudrais revenir vingt minutes en arrière…
Il appuya sur un dernier bouton, tout en tenant le robot de l’autre main. Tout à coup, tout se mit à vibrer, à tournoyer, et il sentit ses pieds décoller du sol, avant d’atterrir lourdement sur les fesses, sur le tapis de la chambre, deux étages au-dessus.
— Nom d’un petit bonhomme ! Nébulo, où nous as-tu emmenés ?
L’invention, tout en enregistrant toutes les informations, n’osa répondre. Il semblait que son créateur n’était pas satisfait.
— C’est-à-dire que tu es encore expérimental, mais le plus important, c’est que tu fonctionnes. Et il est… seize heures cinquante !
Il bondit sur ses pieds et tendit les bras au ciel, les poings serrés.
— J’ai réussi ! J’ai créé une machine à voyager dans le temps ! Nébulo, tu es parfait, un vrai bijou de technologie ! Je vais dominer le monde !
Se ressaisissant, il s’arrêta pour scruter Nébulo, tandis que celui-ci se mettait à clignoter de toutes ses veilleuses.
— Nébulo au top du top ! chantonna le robot. Nébulo flatté !
Le savant sursauta, et resta sans voix un instant.
— Sacrebleu, tu parles ? Mais alors, j’ai réussi ça aussi ? Je suis vraiment un scientifique exceptionnel ! Il te manque encore quelques réglages, mais tous les deux, nous allons faire de grandes choses. Je serai bientôt le maître du monde, ce n’est qu’une question de temps.
Nébulo, lui, réfléchissait à toute vitesse. Son créateur lui avait fait intégrer une encyclopédie complète et la capacité de comprendre des dizaines de langues. Et, de tout ça, il ne lui semblait pas qu’une machine devait aider un seul homme à dominer le monde. Surtout quelqu’un d’aussi perfide et malveillant.
Il était soulagé que son inventeur soit satisfait de son fonctionnement, mais il n’était pas certain de vouloir lui rendre ce service. Celui-ci, cependant, ne lui demandait pas son avis et le regardait, avec un sourire cruel aux lèvres.
— Allons, allons, il est temps d’aller dormir un peu, nous ferons les derniers réglages plus tard.
Il prit Nébulo sous son bras et redescendit à son bureau, au sous-sol. Il l’y déposa précautionneusement et, sans plus de discours, l’y abandonna sans grand soin pour monter se coucher quelques heures. Il n’en fallut pas plus pour que Nébulo, lui, fouille la base de connaissances qui lui avait été offerte et qu’il en déduise que son créateur n’était pas digne de confiance. De plus, il lui fichait une trouille royale.
Soudain, pris de frayeur, Nébulo commença à clignoter, puis, cherchant partout une solution, finit par amorcer de lui-même le réglage qui lui avait fait repartir quelques heures en arrière. Un, deux, trois. Il se mit alors à vibrer, de plus en plus fort. Ses roues tout-terrain quittèrent le sol du bureau. Puis, il se mit à tournoyer dans le vide comme dans une essoreuse à salade.
 
 
 
CHAPITRE 1
 
 
 
 
 
 
 
U n petit robot se reposait, allongé sur un divan. Il était tout mouillé. Il était haut d’un mètre trente, blanc et bleu, avec des yeux tout ronds et des bras articulés. Un vieil homme élégant veillait sur lui. Il avait pris de l’âge, mais restait alerte et gardait l’œil vif et inquisiteur.
Ses cheveux étaient gris, et sous son nez se dessinait une moustache peignée avec soin. Il portait un pantalon beige et une chemise blanche. Sa stature était barrée en son milieu par une ceinture en cuir.
Il s’inquiétait pour le robot, qu’il avait repêché en mer tout près de son île. Celui-ci flottait, accroché à une bouée à laquelle il s’était agrippé. Il avait l’air mal en point. Aux côtés de Léandre, le vieil homme, se tenait Nora, une jeune fille plutôt grande, âgée de quatorze ans. Elle avait les cheveux longs et bruns, la peau mate et d’impressionnants yeux marron.
Comme le robot, elle aussi était tombée sur l’île à la suite d’un accident. Mais pour elle, c’était un accident d’avion, dans lequel ses parents étaient tous deux décédés. Mais elle, elle avait survécu. Léandre l’avait recueillie. Et depuis, il la considérait comme sa fille. La perte de son père et de sa mère avait été très dure pour Nora. Léandre avait passé beaucoup de temps avec elle à la consoler quand elle pleurait. Ils lui manquaient encore beaucoup. Mais, elle serrait les dents et s’accrochait à la gentillesse de Léandre.
Elle aussi se faisait du souci pour Nébulo, le petit robot. Il clignotait de partout et ne répondait pas quand on lui parlait. Elle savait qu’il s’appelait comme ça, car c’était écrit sur sa poitrine : Nébulo. En lettres italiques, dessinées en bleu. Ses yeux ne quittaient pas Nébulo, mais son esprit divaguait.
Avec Léandre, elle avait appris beaucoup de choses. Notamment une chose importante : l’Histoire. Les monarchies, les démocraties, les dictatures.
Cette histoire commence en 1930, lorsque Hitler fit son apparition en Allemagne. Léandre s’en inquiétait et ne pouvait pas le voir en peinture. Nora comprenait son trouble et aurait aimé, elle aussi, défendre la démocratie. Mais elle était encore trop jeune.
Ils habitaient sur une île de l’Atlantique, l’île de Ré, tout près de La Rochelle, au milieu des pins. Le salon était richement décoré, et la maison, très grande. Des années auparavant, Léandre avait trouvé un trésor dans son île, grâce auquel il vivait confortablement. C’était un coffre plein de pièces et de bijoux, caché sous le plancher du poulailler. Il fut ému de sa trouvaille et décida de ne pas tout garder pour lui. Grâce à cela, il essaya de faire le bien autour de lui en donnant à ceux dans le besoin. Il en profita, en même temps, et selon ses convictions humanistes, pour enseigner à celle qu’il avait recueillie. Il accueillait également, tous les soirs après la classe, les enfants de l’île, leur offrait le goûter et leur apprenait l’Histoire de France qui le passionnait tant.
 
C’est alors que les veilleuses de Nébulo se mirent à s’éteindre, puis à se rallumer. Étrange. Nora et Léandre eurent un sursaut de surprise. Puis, lentement, Nébulo ouvrit les yeux et ses lumières se stabilisèrent.
— Où sommes-nous ? demanda le petit robot. Et quand ?
Léandre fourra les mains dans ses poches.
— Alors comme ça, tu t’es réveillé ! s’exclama-t-il. Et en plus, tu parles ! Quelle est cette sorcellerie ?
— Nébulo haute technologie. Gentils sauveurs ne pas poser trop de questions, s’il vous plaît.
Léandre et Nora restèrent silencieux un instant, puis ce dernier décida de ne pas s’inquiéter outre mesure.
— Tu te trouves sur l’île de Ré, et nous sommes le 22 juillet 1930.
Les lumières de Nébulo s’affolèrent. Même avec sa petite tête métallique, on aurait dit qu’il réfléchissait. Puis, peu à peu, les ampoules se stabilisèrent.
— 1930… Nébulo sauvé. Nébulo sauvé… répétait-il.
— Calme-toi ! fit Nora, encore précautionneuse devant cette boîte de conserve qui s’adressait à elle comme un enfant de son âge. Tu viens de te réveiller, tu as eu un accident. Nous t’avons repêché en mer. Tu aurais pu y rester !
Les yeux de Nébulo se fermèrent, puis se rouvrirent.
— Accident. Fâcheux. Mais Nébulo en sécurité.
Nora le coupa :
— Tu nous expliqueras ça plus tard ! Pour l’instant, il faut vérifier que tu n’as rien de...

Voir icon more
Alternate Text