Le royaume du Buganda au XIXe siècle , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2007

Nombre de lectures

0

EAN13

9782845868458

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

8 Mo

Henri Médard
Le royaume du Buganda e auXIXsiècle
Préface de Jean-Pierre Chrétien
IFRA - KARTHALA
e LE ROYAUME DU BUGANDA AUXIXSIÈCLE
Cet ouvrage est publié avec le concours du Centre national du Livre.
KARTHALAsur Internet : http://www.karthala.com Paiement sécurisé
Couverture : « Mtéça et ses principaux dignitaires » (Stanley H.M., A travers le continent mystérieux, Paris, Hachette, 1879 [1878], vol. 1, p. 181). Le roi Muteesa assis sur un fauteuil dorigine ou dinspiration européenne ou orientale, placé sur le tapis royal en peau de lion ou de hyène, juste derrière lui ses deux plus proches amis, à gauche le célèbrekatikkiro(premier ministre) Mukasa et à droite le grand guerrier Tebukozza Kyabalongo.
Éditions KARTHALAet IFRA, 2007 ISBN : 978-2-84586-845-8
Henri Médard
Le royaume du Buganda e auXIXsiècle
Mutations politiques et religieuses dun ancien État dAfrique de lEst
Préface de Jean-Pierre Chrétien
KARTHALA 22-24, bd Arago 75013 Paris
IFRA P.O. Box 58480 00200 Nairobi
À Jean-François Médard (1934-2005)
Cet ouvrage est également publié avec le concours du Centre détude des mondes africains (Cemaf : CNRS, Paris 1, Université de Provence, École pratique des hautes études).
Remerciements et avertissement
Cet ouvrage est tiré de ma thèse de doctorat « Croissance et crises de la e royauté du Buganda auXIXsoutenue en 2001, au Centre desiècle » recherches africaines de lUniversité de Paris I-Panthéon Sorbonne. Les modifications essentielles consistent en une réduction massive des notes infrapaginales, des sources citées et des annexes et en la suppression de quelques sous-parties. Lintroduction a été en grande partie réécrite et le plan remanié. Je suis particulièrement redevable à Valérie Golaz, Jean-François Médard, Claire Médard, Vincente Ponson, Denise Gaugue, Alexis Grellois, Séverine Delahaye, Jean-Pierre Chrétien, pour leurs relectures. Jai également reçu une aide matérielle de lIFRA, du BIEA, de lUniversité de Paris-I et du CEMAF. Dautres organismes mont accueilli dans leurs locaux, le MISR (Université de Makerere), le Uganda Museum, le CREPAO (Université de Pau et du Pays de lAdour), ainsi que différentes bibliothèques et fonds darchives. Les Pères blancs à Rome, les missionnaires de Saint Joseph à Mill Hill, le Public Record Office à Kew, les Uganda National Archives à Entebbe, la bibliothèque de luniversité de Birmingham, celle de la SOAS à Londres, le Center for Research Library de Chicago, la bibliothèque Africana de luniversité de Northwestern à Chicago et celle de lUniversité de Makerere. Je tiens à exprimer ma gratitude à tous ceux, et ils sont nombreux, en Europe, en Amérique comme en Afrique, qui mont accueilli, aidé, conseillé ou juste écouté.
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e LE ROYAUME DUBSIÈCLEUGANDA AU XIX
Carte n° 1 La capitale du Buganda (1891-1899)
Note sur lorthographe
Outre les habituelles fantaisies dans la transcription de mots luganda par les Européens, lorthographe du luganda pose problème. Durant la période qui nous intéresse, lorthographe nest pas encore formalisée. Plus tard, le luganda est mis par écrit de deux façons divergentes et concurrentes : lune enseignée par les catholiques, lautre par les protestants. Elles coexistent durant toute la période coloniale. Dans les années 1960, une troisième ortho-graphe les supplante. Une infime partie des documents consultés utilise cette orthographe. Lorsque lorthographe moderne des mots est identifiable, jen ai fait usage. Lorsque cela nest pas possible, jutilise soit la plus courante, soit la plus orthodoxe (cest-à-dire que, par exemple, pour un mot dans lequel le son « ou » en français est rendu plus souvent par « ou » que par « u », jutilise néanmoins « u », qui est la façon standard de transcrire ce son. Un autre exemple est celui de « oua » que je transcris par « w »). Les noms chrétiens sont transcrits dans ce texte en général en français pour les catholiques, et en anglais pour les protestants. Cela permet de mettre moins à lépreuve la mémoire des lecteurs, de fixer une orthographe stable mais surtout déviter de « négrifier » les Baganda. Par exemple, Gabriel Kintu signe Gabriel qui sécrit de la même façon en anglais quen français. Mais les traducteurs employés par ladministration coloniale, pour rendre leur ennemi plus primitif, traduisent en anglais « Gabriel » par « Gabrieli ». Je fais des exceptions pour respecter lorthographe choisie par les personnes elles-mêmes. Par exemple, Apolo Kagwa signe Apolo Kagwa. Même si « Apollo » est lorthographe correcte en anglais et « Kaggwa » est lorthographe correcte en luganda, je suivrai lorthographe choisie par lauteur, cest-à-dire « Apolo Kagwa ». En luganda, le pluriel est marqué parba-, le singulier parmu-, le lieu par Bu-et la langue parlu-. Par exemple : les Baganda, les habitants, un Muganda, un habitant, le Buganda, le royaume, le luganda, la langue.
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e LE ROYAUME DUBUGANDA AU XIX SIÈCLE
Carte n° 2 Les environs des capitales du Buganda (1880-1890)
Préface
Lhistoire de lAfrique contemporaine est dramatiquement réduite aujour-dhui au couple colonisateur-colonisé. La place de la domination étrangère dans les traumatismes et les mutations des sociétés africaines depuis un peu plus dun siècle mérite certes attention. La modernité occidentale sous son jour colonial mérite dêtre analysée en tant que telle. Mais ce travail danalyse nest possible que si, au préalable, lhistoire des Africains eux-mêmes avant la conquête est effectivement reconnue dans sa diversité. Le continent ne baignait ni dans les atavismes dune sauvagerie ancestrale, comme essaient de le faire croire les experts en afropessimisme, ni dans une idylle harmonieuse que seuls des chocs extérieurs pouvaient perturber, comme feignent de le croire les tenants dun afrocentrisme réducteur. Il connaissait des changements et des blocages, des innovations et des régressions, bref toutes les contradictions qui peuvent imprégner le tissu dune histoire, notamment dans les périodes de crise. e LAfrique duXIXsitraditionnelle » siècle nétait pas la terre vierge « souvent suggérée par lethnographie, elle connaissait au contraire une conjoncture particulièrement difficile, marquée par de nombreux conflits et où de nouveaux espaces politiques se manifestaient durement entre les traites esclavagistes persistantes et lémergence des ambitions impériales venues de loin. Économies, sociétés et pouvoirs ont alors connu des remodelages importants, avant même le partage du continent, à linitiative dacteurs africains qui tentaient de remédier à ces défis ou au contraire de les exploiter. Desbig men, chefs de guerre, négociants ou prophètes, mais aussi les populations, confrontées à de nouvelles influences, à de nouvelles contraintes ou à de nouvelles opportunités, ont suscité ou accompagné des évolutions. La conquête étrangère est venue sinsérer dans ces dynamiques complexes, quelle a tantôt étouffées ou brisées, tantôt prolongées ou relancées. Le contact européen a été dabord incarné par la brutalité des colonnes militaires et des exploitations sans pitié, il a aussi été présent dans de nouvelles denrées, de nouvelles pratiques, de nouveaux contacts culturels, en parti-culier sur le plan religieux, en dépit du mépris racial récurrent.
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