97
pages
Français
Ebooks
2017
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Publié par
Date de parution
01 novembre 2017
Nombre de lectures
10
EAN13
9791093167572
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
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01 novembre 2017
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10
EAN13
9791093167572
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Français
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Contes & Légendes
en Terre Cathare
Tous droits réservés
©Estelas Éditions
BP 20, 11800 Trèbes France
estelas.editions@gmail.com
http://www.estelaseditions.com
ISBN : 9791093167572
« Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. »
Max Heratz
CONTES & LÉGENDES
en Terre Cathare
Histoires Vraies Extraordinaires
Table des matières
Préface
Les Chevaliers Cathares
Les Templiers
Rennes-Le-Château ou le Secret de l’Abbé Saunière
Le Trésor d’Alaric Roi des Wisigoths
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Préface
Le pays cathare referme bien des énigmes. Il s’étend de l’Aude à l’Ariège, et même au-delà, allant jusqu’à Béziers d’un côté et Toulouse de l’autre. C’est une terre qui a connu maintes invasions et de grandes richesses y ont été accumulées avant d’y être dissimulées.
Réputée pour sa Cité médiévale, Carcassonne flamboie par son histoire, et les châteaux cathares environnants nous laissent le témoignage d’un terrible passé.
Je vous laisse découvrir dans ce livre quelques récits absolument édifiants que certains d’entre vous croient peut-être connaître. Mais vous savez à présent qu’avec cette série Contes & Légendes tout peut être remis en cause.
Je vous souhaite une bonne lecture.
Soyez curieux,
Max
Les Chevaliers Cathares
Avant tout, il convient de remettre les choses dans leur contexte. Au XII e siècle, on ne vit pas du tout de la même façon dans les régions situées au-dessus de la Loire que dans le Sud-Ouest. Ici, on y parle une autre langue, la langue d’Oc et on y développe une civilisation brillante et raffinée. Les troubadours voyageant de ville en ville y chantent les valeurs fondamentales, à savoir l’honneur, la Fin’Amor (l’amour courtois) mais aussi et surtout la négation du droit du plus fort. Dans cette région, des lois limitent le pouvoir des grands et régissent les rapports qui les unissent à leurs vassaux et à leurs sujets. Il n’y a pas de Seigneurs despotes comme on peut en rencontrer dans la plupart du reste du royaume.
Alors qu’en Île de France le Roi guerroie en personne pour s’imposer auprès de ses vassaux par l’écu et le glaive, les villes du Midi élisent des consuls ou des capitouls 1 qui gouvernent et parlent d’égal à égal avec les seigneurs dont ils dépendent.
Pour bien comprendre l’importance que représente cette région, à cette époque, Toulouse était la troisième ville d’Europe en matière de négoce. Les commerçants ont donc affaire à des partenaires commerciaux venus d’horizons différents et dont les idées qu’ils échangent se propagent vers l’ensemble de l’Occitanie. Par conséquent c’est une région où les libertés de penser et de paroles font partie du paysage culturel et social ce qui contraste avec le reste du pays.
Dans cette région pas comme les autres, une nouvelle façon de pratiquer le christianisme se développe. Leurs représentants se veulent purs, font vœu de pauvreté et de chasteté en respectant à la lettre les dix commandements. Ils prêchent en place publique, pas besoin d’église, ils rompent le pain chez l’habitant, partent du principe que la terre appartient à celui qui la travaille. Ils s’opposent à l’Église de Rome qui s’enrichit et vit dans l’opulence en levant des impôts, se fourvoie en relations adultères ; à cette époque il est courant pour un évêque d’avoir une descendance. Bref, ils ne se reconnaissent pas dans cette institution tant éloignée des fondamentaux du christianisme.
Outre cet aspect religieux, il y avait un esprit de tolérance envers les autres mais également une idée prépondérante et révolutionnaire pour l’époque : la femme est l’égale de l’homme. N’est-ce point la fin du monde aux yeux des Parisis et autres François 2 ?
Le phénomène prend de l’ampleur en Occitanie et le clergé les surnomme les « Bons Hommes », les « Bonnes Femmes », les « Parfaits » aussi. Rejetant les sacrements de l’Église, ils n’en pratiquent qu’un seul, le « Consolamentum » qui est une forme de baptême réservé à l’ordination des hommes et des femmes constituant ces pratiquants d’un genre nouveau. Recevant l’accolade de ses initiateurs il s’agenouille ensuite devant eux et le nouveau Parfait est censé sentir descendre sur lui l’Esprit Saint. Leur engagement inclut aussi la prédication, en place publique ou chez les gens avec le partage du travail de ces derniers.
Leur discours rencontre un grand succès parmi la bourgeoisie et la noblesse languedociennes, qui constitueront l’essentiel de leurs membres. Mais leur rejet du système féodal et clérical tel qu’il est prôné par Rome suscitera une grande sympathie chez les petites gens qui y trouveront une justice plus équilibrée. Ainsi, l’épouse du Comte de Toulouse s’engage dans cette voie, tout comme le fera la mère du Vicomte Raimond-Roger Trencavel. Ainsi, dans une même famille, on pouvait trouver l’un de ces Parfaits côtoyer un catholique sans que cela ne crée de problème, la région restant très ouverte aux idées nouvelles.
En 1165, le clerc rhénan Eckbert Schinau qui considère ces gens comme formant une secte et non représentatifs d’un mouvement chrétien les appellera péjorativement les « Cathares » terme qu’il invente en faisant référence au grec « katharos » qui signifie « pur ».
Sur le plan géographique, l’hérésie cathare, comme la nommait l’Église, a touché l’ensemble du comté de Toulouse, qui s’étend alors d’Agen à Béziers, et d’Albi aux Pyrénées. C’est pour cela que les adversaires appelaient souvent les Cathares les « Albigeois ».
En terre Languedocienne, les Cathares pouvaient s’exprimer librement et cette liberté était tolérée par le Comte de Toulouse. Tant qu’ils étaient libres de s’exprimer, ils s’habillaient de préférence en noir.
Plus tard, après la répression, ils se contentaient de dissimuler une ceinture noire sous leurs vêtements.
Les Cathares ayant une audience de plus en plus grande, les églises traditionnelles sont désertées. Inquiète de cette perte de pouvoir, Rome considère les Parfaits comme des hérétiques. Dès 1147, des moines furent envoyés pour redonner la raison aux Albigeois, mais tous échouèrent. La dernière tentative fut celle de saint Dominique (fondateur de l’ordre des Dominicains), mais il n’obtint qu’un succès limité et tout bascule en cette journée du 15 janvier 1208.
Ce jour-là, le pape Innocent III envoie son légat Pierre de Castelnau auprès du comte de Toulouse Raimon VI pour le convaincre de participer à une croisade contre les hérétiques. Sa femme étant cathare, il n’a pas envie de combattre ses propres sujets ! Il lui est reproché sa tolérance excessive envers ces hérétiques. Le Comte de Toulouse s’emporte et le légat décide de l’excommunier. Fou de rage, il s’en retourne et sur le chemin, Pierre de Castelnau sera assassiné ce qui déclenchera la première croisade contre des chrétiens : les Albigeois.
Toulouse, juillet 1209
— Hue !
Juché sur son siège, Martin desserre le frein de sa charrette et fait claquer les rênes. Blottie contre lui, sa femme Magdalena passe un bras autour d’Héran, leur petit garçon de s