156
pages
Français
Ebooks
2012
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Publié par
Date de parution
01 août 2012
Nombre de lectures
0
EAN13
9782764420034
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
1 Mo
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De la même auteure
Adulte
Une jeune femme en guerre , Tome 4, automne 1945 été 1949 , Québec Amérique, 2010.
Une jeune femme en guerre , Tome 3, Jacques ou Les Échos d’une voix , Québec Amérique, 2009.
Une jeune femme en guerre , Tome 2, printemps 1944 été 194 5, Québec Amérique, 2008.
Une jeune femme en guerre , Tome 1, été 1943 printemps 1944 , Québec Amérique, 2007. • Finaliste au grand Prix littéraire Archambault
La cruzada de Compostela, Styria de Editiones et Publicaciones S.L., Sofía Tros por la Traduccíon, 2006.
Les Jardins d’Auralie, Québec Amérique, 2005.
Mary l’Irlandaise, Québec Amérique, 2001, coll. QA compact, 2004.
Au Nom de Compostelle, Québec Amérique, 2003. • Prix Saint-Pacôme du roman policier
Azalaïs ou la Vie courtoise, Québec Amérique, 1995, coll. QA compact, 2002.
Les Bourgeois de Minerve, Québec Amérique, 1999.
Guilhèm ou les Enfances d’un chevalier, Québec Amérique, 1997.
Jeunesse
Un Avion dans la nuit, Hurtubise HMH, 2010.
Les Combats de Jordan, Hurtubise HMH, 2009.
Le Chevalier Jordan, Hurtubise HMH, 2006.
La Funambule, Hurtubise HMH, 2006.
Le Triomphe de Jordan, Hurtubise HMH, 2005.
L’Insolite Coureur des bois, Hurtubise HMH, 2003.
La Chèvre de bois, Hurtubise HMH, 2002.
Jordan et la Forteresse assiégée, Hurtubise HMH, 2001.
Prisonniers dans l’espace, Québec Amérique Jeunesse, 2000.
La Revanche de Jordan, Hurtubise HMH, 2000.
Jordan apprenti chevalier, Hurtubise HMH, 1999.
Une terrifiante Halloween, Québec Amérique Jeunesse, 1997.
Au nom de Compostelle
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Rouy, Maryse
Au nom de Compostelle (Collection QA compact) Publ. à l’origine dans la coll. : Tous continents. c2003.
ISBN 978-2-7644-1684-6 (Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-1591-7 (PDF)
ISBN 978-2-7644-2003-4 (EPUB)
I. Moyen Âge - Romans, nouvelles, etc. I. Titre.
PS8585.O892A89 2011 C843’.54 C2011-941813-4
PS9585.O892A89 2011
La présente édition comporte plusieurs changements par rapport aux textes originaux.
Québec Amérique
329, rue de la Commune Ouest, 3 e étage
Montréal (Québec) Canada H2Y 2E1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010
Dépôt légal : 3 e trimestre 2011
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
Mise en pages : André Vallée et Andréa Joseph [Page Express]
Révision linguistique : Diane Martin et Monique Thouin
Conception graphique originale : Isabelle Lépine
Adaptation de la grille graphique : Nathalie Caron
Image en couverture : Un Jacquaire, fresque de la chapelle du Saint-Sulpice, Villeneuve-d’Aveyron
Conversion au format ePub : Studio C1C4
Pour toute question technique au sujet de ce ePub :
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Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés
© 2011 Éditions Québec Amérique Inc.
www.quebec-amerique.com
Maryse Rouy
Au nom de Compostelle
NOTICE HISTORIQUE
Une religion : le catharisme
Le catharisme apparaît dans le sud de la France au cours de la première moitié du XII e siècle et s’efface progressivement à partir de 1270. Les termes « catharisme » et « albigéisme » — selon les époques, on emploie l’un ou l’autre — sont inventés par l’Église catholique, qui s’oppose à ce qu’elle considère comme une hérésie. Ses adeptes, eux, l’appellent la « vraie religion » et se désignent par les vocables « bons chrétiens » ou « bons croyants ». Leurs ministres sont les « parfaits » ou les « bonshommes » — au féminin, « parfaites » ou « bonnes dames ».
Le catharisme s’inscrit dans le grand mouvement évangélique du XII e siècle. Il s’appuie exclusivement sur des textes bibliques. L’ouvrage de référence des cathares est l’Évangile de Jean. Le catharisme nie l’Incarnation de Dieu. Jésus est considéré comme un prophète qui a enseigné les préceptes de bonne vie et qui a donné aux hommes le sacrement du baptême (le consolament ). Il guide les âmes vers la lumière et le Bien.
Un cycle de réincarnations permettra à chacun d’être sauvé à la fin des temps. C’est une vision optimiste de la fin du monde qui ne comporte ni jugement ni Enfer, car l’au-delà n’est que perfection. Le catharisme dérive rapidement vers le dualisme : le Mal est inhérent à chaque être, c’est un principe opposé à Dieu, qui est le Bien absolu. Les parfaits prônent la haine du corps et la pratique d’une ascèse qui permettra d’atteindre la pureté du monde évangélique.
Les régions dans lesquelles le catharisme s’implante sont l’Agenais toulousain, le sud du Quercy, l’Albigeois, le Lauragais, le Razès et le pays de Foix. Contrairement à ce qu’on a longtemps cru, il ne s’inscrit pas dans une contre-Église étendue des Balkans aux Pyrénées ; au contraire, c’est un mouvement géographiquement limité. Il doit son expansion à la vie exemplaire de son clergé qui respecte une chasteté et un végétarisme stricts, à la pratique d’une liturgie simple, célébrée en petits groupes, à la prédication en langue occitane qui rapproche les prêtres de leurs fidèles ainsi qu’aux attraits d’un sacrement in extremis qui libère de toute faute. Paradoxalement, alors que ses préceptes s’opposent radicalement aux fondements du système féodal en interdisant de jurer, de juger et de tuer, les adeptes du catharisme appartiennent surtout à la petite aristocratie et aux élites urbaines.
Sa répression : la croisade des Albigeois et l’Inquisition
L’Église ne voit pas d’un bon œil le succès que le catharisme obtient dans la population. La papauté, déterminée à lutter contre l’influence croissante de l’hérésie, essaie dans un premier temps la méthode douce : la prédication. Cela entraîne la création des frères prêcheurs et de l’Université de Toulouse. Les cisterciens, puis Dominique de Gusmán (le futur saint Dominique) ayant échoué à supplanter l’hérésie, le pape déclenche une croisade, la première en pays chrétien. Malgré l’apparente soumission de Raimond VI de Toulouse, en 1209, les croisés, menés par Simon de Montfort, déferlent sur le Midi. Ils s’emparent de la vicomté de Carcassonne, possession du vicomte Trencavel, et luttent contre le comte de Toulouse, qu’ils écrasent à la bataille de Muret (1213), où l’allié du comte, Pierre II d’Aragon, est tué au combat. La conquête est entérinée par le concile du Latran. Une deuxième expédition en 1217-1219 voit la prise de Beaucaire, puis le siège de Toulouse où meurt Simon de Montfort. La rébellion de Raimond VII contre le roi de France conduit à une troisième croisade (1226) puis au développement de l’Inquisition pontificale. Confiée aux dominicains en 1232, la mission première de l’Inquisition est de refouler l’hérésie et de convertir les hérétiques. Mais, très vite, elle s’occupe de débusquer et de punir les fautifs. Pour obtenir des aveux, les inquisiteurs ont recours à la torture (la question). Les accusés n’ont pas droit à l’assistance d’un avocat. Déclarés coupables, ils sont livrés au bras séculier, qui se charge des exécutions.
Malgré le traité de Meaux-Paris de 1229, la guerre reprend en Languedoc en 1242. De Montségur, l’une des principales forteresses tenues par les féodaux révoltés et les cathares, part un groupe d’hommes qui va assassiner des inquisiteurs à Avignonnet. Dès lors, la lutte contre les rebelles sera sans merci. Elle aboutira à la prise de Montségur en mars 1244 après un siège de onze mois. Les quelque deux cents cathares ayant refusé d’abjurer périssent sur le bûcher. À la mort de Raimond VII, ses possessions vont à sa fille unique, Jeanne, épouse du frère du roi de France, et lorsque le couple meurt sans enfant, en 1271, le comté est annexé au domaine royal.
Pèlerinages et pèlerins
Le pèlerinage est un des aspects majeurs de l’expression de la foi médiévale. La décision d’effectuer un pèlerinage peut être motivée par la piété, la recherche d’un miracle de guérison ou le désir de faire pénitence. Parfois, des tribunaux ecclésiastiques imposent des pèlerinages pénitentiels. Cela se produit souvent dans les cas d’abjuration d’une hérésie. Le départ en pèlerinage est précédé d’un vœu : c’est un acte solennel entouré d’un rituel qui inclut la bénédiction du bourdon (bâton)