Ambassador Hotel : La mort d’un Kennedy, la naissance d’une rock star , livre ebook

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4 juin 1968, Ambassador Hotel, Los Angeles. RIGHT, un nouveau band rock britannique, y débarque pour enregistrer un album. La nuit même, Bob Kennedy est assassiné dans les cuisines de l’hôtel. Un meurtre inspirant : «Shooting at the Hotel» devient aussitôt un hit et propulse le leader du groupe, Roman Rowan, au rang de rock star.
Quelque cinquante ans plus tard, RIGHT fait sa dernière tournée mondiale. Occasion d’un bilan pour Roman Rowan, d’un immense retour sur le passé, d’une réflexion torturée sur les tristes circonstances d’un succès planétaire.
Dans ce roman, Marie Desjardins décrit brillamment l’archétype de la rock star britannique des années 1960 continuant de performer sur les scènes mondiales. Un texte très bien ficelé tenant du thriller psychologique et de la biographie foisonnante de détails, sur fond d’Histoire rigoureusement documentée. Les pistes y sont savamment brouillées – plus réelles que le réel. Un page turner littéraire, troublant et remarquablement écrit. Un éclairage profond et décapant sur le chanteur d’un band légendaire.
Au fil des pages, c’est toute la vie de Roman Rowan que le lecteur découvre – enfance, famille, ascension vers le succès, rivalités et querelles, femmes, luxure, tours du monde, et surtout, une profonde introspection du personnage. Peu à peu, les vérités se révèlent, mais aussi cette femme, la déroute d’un amour avorté, le secret d’une vie.
Un éblouissant portrait du rock, d’une époque, d’un chanteur en fin de parcours.
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Publié par

Date de parution

02 mai 2018

Nombre de lectures

4

EAN13

9782897211684

Langue

Français

DU MÊME AUTEUR
Romans
Sylvie Johnny Love Story, Montréal, Éditions du CRAM
Ellesmere, Montréal, Éditions du CRAM
Sylvie Johnny love story, Montréal, Transit éditeur
La voie de l’innocence, Montréal, Humanitas
Marie, Montréal, Humanitas
Biographies
Vic Vogel, histoires de jazz, Montréal, Éditions du CRAM
Les Forget, luthiers depuis un siècle, Montréal, Éditions au Carré
Les yeux de la comtesse (Sophie de Ségur, née Rostopchine), Montréal, Humanitas
Essais biographiques (en collaboration)
Nelly Arcan, de l’autre côté du miroir, Les Éditeurs Réunis (avec Marguerite Paulin)
Romans biographiques (en collaboration)
Jehane Benoit, le roman de la grande dame de la cuisine canadienne,
Les Éditeurs Réunis (avec Marguerite Paulin)
Essais
Chroniques hasardeuses, Montréal-Paris, L’Étincelle éditeur
Biograffiti, Réflexions spontanées sur la biographie, Montréal-Paris, L’Étincelle éditeur
Essais (en collaboration)
L’œil de la poupée, Irina Ionesco, Paris, Éditions des femmes
Geishas et prostituées, Hidéko Fukumoto, Nantes, Éditions du Petit véhicule
Femmes à l’aube du Japon moderne, Hidéko Fukumoto, Paris, Éditions des femmes
Traductions
Moi, Charles Manson (Marlin Marynick), Montréal, Cogito Médias
Histoire, fables et théorie du tai chi chuan (Irving Leong), Montréal, Humanitas


Les Éditions du CRAM
1030, rue Cherrier, bureau 205
Montréal (Québec) H2L 1H9
Téléphone: 514 598 8547
www.editionscram.com
Illustration couverture et mise en pages
KINOS
Correction
Jérôme Brisson
Ce document numérique a été réalisé par
claudebergeron.com
II est illégal de reproduire une partie quelconque de ce livre sans l’autorisation de la maison d’édition. La reproduction de cette publication, par quelque procédé que ce soit, sera considérée comme une violation du droit d’auteur
Dépôt légal – 2 e  trimestre 2018
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque nationale du Canada
Copyright 2018 © Les Éditions du CRAM
Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.

Versions numériques
Epub ISBN 978-2-89721-168-4
Mobi ISBN 978-2-89721-169-1
PDF interactif ISBN 978-2-89721-167-7
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Desjardins, Marie, 1961-, auteur
Ambassador Hotel: la mort d’un Kennedy, la naissance d’une rock star / Marie Desjardins.
(Roman)
Publié en formats imprimé(s) et électronique(s).
Texte en français seulement.
ISBN 978-2-89721-166-0 (couverture souple)
ISBN 978-2-89721-167-7 (PDF)
ISBN 978-2-89721-168-4 (EPUB)
ISBN 978-2-89721-169-1 (MOBI)
I. Titre. II. Titre: Mort d’un Kennedy, la naissance d’une rock star.
PS8577.E782A62 2018         C843’.54         C2017-942755-5         PS9577.E782A62 2018         C2017-942756-3

Pour Stéphane et Malcolm

«La mission de l’art consiste à transformer en création esthétique l’expérience psychique profonde et personnelle d’un être humain afin que cette expérience soit rendue intelligible et puisse être reconnue partie intégrante d’un monde idéal.»
Bruce Lee, Pensées percutantes

I

Chapitre 1
Montréal, Canada, 2014
D ’un pas mesuré, il avança sur la scène, jusqu’au micro. Ce soir, au centre Bell, à Montréal, la tension était étourdissante. Cinq mille fans le souffle suspendu. Frénétiquement silencieux. Pour ce public, ce serait la dernière chance d’entendre Roman Rowan, le chanteur de RIGHT. À moins de suivre le groupe dans sa toute dernière tournée en Amérique et en Europe, et alors assister à l’ultime concert d’adieu à Los Angeles, là où, presque cinquante ans plus tôt, tout avait véritablement commencé pour le mythique groupe britannique. Encore quelques secondes, immobile devant le micro à faire durer le plaisir, et tous les spots projetteraient leurs faisceaux sur lui, l’éclairant comme une apparition, juste avant que la salle entière s’illumine à son tour. À cet instant, Roman ferait ce geste mille et mille fois répété d’une scène à l’autre de la planète: feindre la surprise à la vue de tout ce monde réuni pour lui, et esquisser un sourire de contentement en écarquillant les yeux. Alors tout s’enclencherait comme une pièce bien rodée. Le public hurlerait, Roman pousserait de son inimitable cri les premières notes d’un tube de l’un de leurs quinze albums, et ce serait le début du concert. Une heure et des poussières sans entracte puis les trois rappels traditionnels, avec, bien sûr, le moment apologétique de «Shooting at The Hotel», et c’en serait fait de Montréal pour l’éternité. Le lendemain le décompte commencerait: vingt-quatre villes encore et Roman Rowan – RIGHT – ne deviendrait plus qu’un souvenir, une notice dans les encyclopédies du rock, une page Wikipédia, quelques biographies plus ou moins intéressantes mais remplies de détails, un site internet pour chaque membre du groupe, des pas sur le sable avant la vague. Définitive.
À cette pensée, Roman éprouva une oppression désagréable, mais tout se dissipa dès qu’il se mit à chanter dans la chaleur déjà extrême de la salle. Il n’en était pas incommodé puisqu’il était torse nu, comme toujours. Mais bientôt il suerait sous son pantalon ample en coton, étroit aux chevilles, un vêtement confortable évoquant ceux de Ravi Shankar et dont il possédait dix modèles, justement achetés à Bénarès, en compagnie de Jill. Pourquoi donc pensait-il soudainement à Jill, sa femme qui l’était si peu depuis longtemps, même si cela ferait trente ans qu’ils habitaient ensemble? Sous le son devenu parfaitement familier des applaudissements entrecoupés de sifflements et de cris, Clive lui fit l’accolade, il sentit sa basse contre sa hanche. Pendant le solo de Lincoln à la batterie, ils iraient tous les deux derrière la console boire une bière bien fraîche tirée de la petite glacière où la fille de service en avait disposé une quinzaine, c’était la plus séduisante perspective d’avenir à court terme à part donner ce concert. La vie était belle, Roman adorait Clive, son ami, le bassiste qui avait toujours été là d’une tempête à une plage de bonheur, d’une femme à l’autre, ils étaient plus proches que le plus uni des couples, sans lui la vie deviendrait quoi?
Aussitôt la perfide impression d’oppression revint. Lorsque RIGHT ne serait plus qu’un souvenir, Roman n’aurait qu’à séjourner régulièrement chez Clive dans le Maine, dans sa villa surplombant Cape Elizabeth; ils pourraient également se retrouver à New York chez leur producteur (mais non, puisque bientôt les livres de comptes de la compagnie RIGHT seraient fermés). Clive viendrait plutôt le voir chez lui en Angleterre, sur la Côte jurassique où il avait élu domicile depuis qu’il avait décidé de vivre près de la mer et de s’acheter un bateau de pêche (dont il se servait à peine). Mais cette image ne marchait pas non plus puisque Clive ne venait plus en Grande-Bretagne depuis des lustres, c’est-à-dire depuis qu’il avait épousé une Américaine et qu’il s’était rangé. Et voilà que Clive lui adressait un sourire en plaquant l’accord qui propulsait chaque fois le public dans la plus totale excitation, aussi percutant que l’explosion d’un transfo d’usine à uranium. Déjà Roman revenait dans son corps, il souriait à son tour d’intense satisfaction, car chanter «Shooting at The Hotel» lui faisait le même effet. C’était une jouissance immédiate, totale, et qui n’avait rien perdu de sa force depuis quarante-six ans exactement qu’il avait interprété cette chanson la première fois, en 1968 – un happening toujours renouvelé, une sorte d’événement historique du rock, un son fétiche, mais c’était bien plus que ça, il le savait. Le savait-il? Il faudrait bien qu’il s’arrête un de ces quatre pour y penser, sans doute après la tournée de toutes ces villes qui déboucherait sur quoi? L’inconnu,

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