75
pages
Français
Ebooks
2021
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Publié par
Date de parution
10 mai 2021
Nombre de lectures
4
EAN13
9791093167916
Langue
Français
Publié par
Date de parution
10 mai 2021
Nombre de lectures
4
EAN13
9791093167916
Langue
Français
Un Assassin pas
comme les autres
Tous droits réservés
©Estelas Éditions
11590 Cuxac d’Aude France
estelas.editions@gmail.com
www.JaimeLaLecture.fr
www.estelaseditions.com
ISBN : 9791093167923
« Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon, aux termes des articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle. »
Victoria Dézil
Un Assassin pas comme les autres
Table des matières
Personnages
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
NOS TITRES
NEWSLETTER
Personnages
La famille Moneris
Ariane , jeune étudiante en psycho en quête de son avenir.
Mr et Mme Moneris Claude , les parents d’Ariane.
Le club des assassins, le Cercle des électrons libres
Raymond , dit « le Chir », esthète et ami de Papi Bô.
Simone , « El Diablo », secrétaire de l’association et experte en plat à tomber par terre.
Jacky , « le Chat », pédophile en sursis au verbiage insupportable.
David , « le p’tit Goliath », trésorier de l’association et mémoire vivante du monde des assassins.
Papi Bô ou Boris , assassin au long cours.
L’immeuble dans le 16 è arrondissement
Odile alias Mamie Rose , logeuse occasionnelle
la concierge
Les époux Greenford
Violette , sugar baby et amie d’Ariane
Patrick , trader néo-zélandais
Les prostituées
Graziella , prostituée et transformiste
une prostituée, échangiste
le responsable du cabaret
Le monastère d’Aiguebelle
Le Père Maître
À Koutaba
Un prêtre, en charge de la construction du monastère
Deux civils, les assistants du prêtre
Un militaire, en poste sur une base militaire
Le milieu parisien
Le photographe de mode, dont Boris est l’assistant
Mannequin noir, au prix de Diane à Chantilly
La police de Paris
Un enquêteur
Un gendarme
Le bus 72
Le chauffeur de bus
À mes LouMarVal,
À ma première lectrice,
À mon cher et tendre,
Merci.
Chapitre 1
Il la trouvait jolie. Ensemble, ils déambulaient dans les allées de l’hippodrome. Les regards, les paroles s’animaient de toutes parts à leur passage. La frénésie des parieurs se figeait. Les équidés en pleine course semblaient être évincés un court laps de temps par ce couple atypique : une jolie et belle jeune femme au bras d’un vieil homme. Il était en costume trois-pièces tout de noir vêtu avec pour seul trait de lumière une cravate blanche contrastant sur sa chemise noir jais. A priori, ce type de couple était le stéréotype du vieux beau et de sa poule, une jeunette, idiote et avide d’argent facile. Pourtant, ce qui détonnait, c’est qu’Ariane n’était pas la jeune femme pulpeuse, seins au vent et lèvres en feu auxquelles la populace aurait pu s’attendre. Elle était fagotée, de manière assez commune, avec un combishort marine et des Converse bleus ton sur ton. Elle n’avait rien d’une femme fatale ou d’une croqueuse d’hommes en quête de dot. Et c’était bien ça qui surprenait l’assistance. Que faisait cette belle jeune femme désintéressée au bras de ce vieux rapace ? Tout le monde, dans le milieu des courses le connaissait, ce vieux Papi Bô. C’était l’exemple type du roublard. Il était craint par beaucoup, il n’était pas facile comme parieur. Il était l’incarnation d’un homme affable en apparence, mais, en réalité, il vous observait avec célérité, rien ne lui échappait. Peu l’appréciait, donc peu lui parlait. Il pouvait vite mettre mal à l’aise son interlocuteur. Seule la gent féminine trouvait grâce à ses yeux, son autre passion avec les chevaux. Et c’est en cela que cet après-midi-là, il était fier que cette si belle donzelle soit accrochée à son bras. Il paradait, elle suivait. Elle découvrait ce monde à part, hors du temps, irréel. Une foule amassée, hypnotisée devant une course de chevaux pour gagner un pari d’argent, ça lui semblait si futile. Et puis ce lieu, ce nom, hippodrome. Quel drôle de nom ! Un mélange d’hippopotames et de dromadaires. Elle riait intérieurement en imaginant la stupeur des spectateurs devant une course de chevaux métamorphosés instantanément en animaux bimorphe. C’était dingue ! Et elle aimait ça, l’ivresse du rêve éveillé, aux antipodes de ce pari à gagner, désiré par tous, mais remporté par peu d’élus. La mélancolie la gagnait, trop d’espoirs déçus, comme un rappel à sa vie, son quotidien, une réalité sans horizons. Ariane éprouvait une vive tristesse, alors que Papi Bô était tout guilleret. Il lui parlait avec passion de sa pouliche favorite, Enable. C’était une jument pur-sang anglais. À chaque fois, qu’elle courait, il misait. Il ne pouvait s’en empêcher. Il s’était pris d’affection pour cette jument de course.
Sa passion pour les courses de chevaux avait été le fruit du hasard. En suivant, il y a trente ans, une jeune femme dans les allées de l’hippodrome d’Auteuil. À l’époque, il était un jeune photographe de mode free-lance fraîchement arrivé à Paris. Il avait vite trouvé dans les courses de chevaux un trompe-l’ennui qui s’était, au fil des ans, mué en passion dévorante. Il jouait beaucoup et il lui arrivait souvent de miser sur plusieurs chevaux dans une même course. Il calquait, d’ailleurs, sa vie affective sur sa façon de miser : avoir une femme pour chaque jour de la semaine. Elles étaient toutes au courant du planning de leur Boris ! Et chacune y trouvait son compte. Il faut dire qu’il ne lésinait pas sur les petits cadeaux en tous genres ou les restos huppés. C’était l’apogée du sexe-friendly des années soixante et Papi Bô avait fait honneur à son époque. Résultat des courses, il en avait monté un paquet de pouliches durant toutes ces années. Les femmes et les chevaux, c’étaient ses violons d’Ingres pour remplir le vide qui le rongeait intérieurement. Grâce aux courses, il avait gagné de belles sommes, il ne jouait jamais au hasard, il se renseignait avec minutie sur les entraîneurs, les jockeys. Il tenait méticuleusement un petit carnet, où étaient notés tous ses paris avec ses pertes, ses gains. La chance lui avait souvent souri, car il préparait tout, jusqu’au moindre détail. Il n’aimait pas improviser ses mises et comme pour les femmes, il n’aimait pas séduire à la dernière minute. Il jouait aux chevaux et il draguait les femmes de manière machinale, sans émotion. Il était intéressé par les femmes, mais n’éprouvait rien envers elles, il les considérait comme des objets de plaisir, et ce, quels que soient les moyens pour les atteindre. Alors, rien ne le prédisposait à s’attacher à Enable, une simple pouliche. Pourtant, depuis ces dernières années, se voyant vieillir seul, les courses avaient été un exutoire à sa solitude, à ses démons. Et cette jument en avait été le point d’orgue, elle était devenue le cache-misère de sa vie monotone qu’il abjectait. Il ne se supportait plus, il avait besoin d’un ailleurs,