180
pages
Français
Ebooks
2014
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2014
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Publié par
Date de parution
12 septembre 2014
EAN13
9791029001321
Langue
Français
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Date de parution
12 septembre 2014
EAN13
9791029001321
Langue
Français
Tous mes vœux
sont-ils humainement réalisables ?
Tu le sais, ma douceur, tu peux toujours écouter le very best of (le « tout meilleur de ») RFI (Radio France Internationale) :
la toute toute première interview de Bibi (mais aussi, nous pensons, la dernière) (la very very dernière) :
http ://www.rfi.fr/emission/20 130 118-1-philippe-sebbagh-auteur-tous-voeux-editions-bookly
Tu trouveras aussi ma page Facebook principale ici :
Le meilleur moment, c’est l’escalier, si t’es précoce
https ://www.facebook.com/pages/Le-meilleur-moment-cest-lescalier-si-tes-précoce/152 789 014 925 752 ? ref=hl
ma petite loutre.
Je t’embrasse fort. Merci.
:)
Mike Delfin
Tous mes vœux
Toute ta vie tu prépares de grands moments
Les É ditions Chapitre.com
123, boulevard de Grenelle 75015 Paris
Parfois tu les vis
© Les Éditions Chapitre.com, 2014
ISBN : 979-10-290-0132-1
J’ai laissé des bouts de moi au creux de chaque endroit
Un peu de chair à chaque empreinte de mes pas
Des visages et des voix qui ne me quittent pas
Autant de coups au cœur
Et qui tuent chaque fois
J EAN -J ACQUES G OLDMAN
À nos actes manqués
J EAN -J ACQUES A USSI
Je commets des erreurs
plusieurs fois par jour
« Si. Je doute tout le temps. Mais, je ne doute pas sur tout.
– Pourquoi ?
– Je ne peux pas.
– Douter sur tout ?
– Oui. Douter sur tout tout le temps.
– Et tu peux changer d’avis sur les sujets qui ne sont pas objets de doutes ? il demande.
– Oui.
– J’ai posé la question en étant sûr que tu allais dire : non.
– Je sais.
– Tes certitudes : c’est quoi ? il demande.
– Des choses que je ne remets plus en question de moi-même. Il faut que ça vienne de l’extérieur. Une personne avec un élément nouveau qui peut tout changer. Ou un regard. Autre.
– Juste un regard ?
– Juste.
– Et c’est quoi ? Ta plus grande certitude ?
– Rien n’est acquis.
– Parce que… ça … c’est une certitude ??
– Rien n’est dû, rien n’est acquis, jamais.
– Et ?
– Ça t’évite de te poser beaucoup de fausses questions. Sur le comportement des gens.
– Les… Les proches ? aussi ?
– Les gens dont tu pourrais espérer, attendre quelque chose.
Les proches. Surtout.
– Et ?
– Ça te permet d’arriver plus vite aux bonnes questions.
– Les bonnes questions ?
– Tes bonnes questions.
– Pourquoi suis-je si nerveux ? dit-il.
– Pourquoi suis-je si nerveuse ? dit-elle.
– Oui. C’est une excellente bonne question.
– Au centre de tout ?
– Au centre.
– Rien n’est dû, rien n’est acquis ?
– À part la fin.
Même si nous faisons comme si c’était le seul secret que l’on peut avouer à tout le monde sauf à soi.
– Sauf à ?
– Canapé. Divan. Salon ? Je plaisante. Sauf à soi-même.
– Rien n’est jamais acquis. Sauf… ça ? C’est une blague ??
– Non, je lui dis.
Même si c’est drôle.
– C’est…
– C’est la vie.
– C’est quand même une blague ?
– Bien sûr. »
J’ai détesté la vie pendant quinze ans,
Et je l’aime follement aujourd’hui…
Ça en valait la peine.
Je n’aurais pas dû vivre ça.
Je ne devrais pas te raconter ça.
Tu ne devrais pas lire ça.
Cesser d’être dans l’empressement
Trouver l’instant présent
la sensation
Trouver le calme
Pour une météo intérieure apaisée
Dis-toi que c’est un spectacle
Regarde
Ris
Réfléchis
La vie est cruelle, courte, incroyablement belle :)
Première rencontre avec mon premier éditeur
2012, mercredi 1 er août, j’ai enfin 44 ans et rendez-vous avec mon éditeur, Henri Paranoïaques.
Ou plutôt : j’ai 44 ans et enfin rendez-vous avec mon éditeur, Henri Paranoïaques.
16 h 03, je découvre son bureau et son vrai nom : Parano. Mais, côté prénom, j’avais bon.
Parano : Et vous croyez vraiment que c’est… ce que les gens attendent ?
Moi : Non. Mais, moi, je suis auteur. Pas livreur.
Parano : Ah d’accord ? Je… J’ignorais. Et… c’est un roman ?
Moi : Oui. Enfin, je crois.
Parano : Ah d’accord ? Et le titre ? C’est quoi, déjà ?
Moi : « Tous mes vœux ».
Parano : Non ! … Et moi qui croyais avoir affaire à une simple… formule de politesse.
Toujours Parano : Parce que vous… je sais que… cette… vous l’utilisez… beaucoup.
Moi : Oui… En janvier… Début janvier.
Parano : Et sinon… votre… petit nom ?
Moi : C’est-à-dire ?
Parano : C’est-à-dire… moi, par exemple… HP… Henri Parano, éditeur. Et vous… Et vous ?
Moi : Je ne sais pas… du tout. Mais, on va dire… Gérard, pour le prénom… et puis Menfin… hein ? Allez !! Disons ça : Gérard Menfin.
Parce que ça sonne bien, déjà. Et puis… et puis c’est tout.
3 h 03 : en sursaut, en nage, je me réveille.
15 h 58 : Henri s’appelle François.
15 h 59 : Parano s’appelle Parano.
16 h 03 : j’accepte sa proposition : boire du café.
16 h 59 : je signe le contrat d’édition.
Il sourit.
Il sourit longtemps.
Trop longtemps ?
J’ai encore fait une grosse bêtise ?
Probablement oui.
Oui.
Alors, j’essaie.
De ne pas pleurer.
Parano : Vous n’êtes pas très souriant ?
Moi : Je cache…
Parano : Quoi ?
Moi : Ma joie.
Parano : Vous le faites si bien.
J’ai toujours été majoritaire : j’ai été pétainiste en 18, le suis reste´ en 40, j’ai voté Giscard en 74, Mitterrand en 81/88, Chirac ensuite, Sarkozy enfin et bien sûr socialiste aux régionales.
J’ai toujours été majoritaire.
Et quand tout le monde s’est mis à se moquer de moi :
alors, alors seulement, j’ai débuté dans l’autodérision.
(J’ai toujours su que je ne guérirais jamais.
Et qu’il faudrait gérer les frustrations.
Gagner en humilité.)
Chapitre 1
« Marc Page ? »
– Il roulait trop vite ?
– Oui.
– Il s’est déporté sur la droite ?
– Oui.
– Il téléphonait ?
– Oui.
– Vous m’avez sauvé la vie ?
– Oui.
– Vous êtes ?
– Soulagé.
– Oui.
– Je m’appelle Philippe.
– Enchanté, Philippe.
Merci, Philippe.
…
Merci.
– Je vous en prie.
…
– Vous avez pris des risques ?
– Je ne sais pas. Je n’ai pas réfléchi.
C’est possible. C’est normal.
– Non.
Rien n’est jamais normal.
Même un serveur au restaurant qui fait son métier à peu près correctement, ça n’a rien de normal. Et justifie une gratification financière. Selon certains usages, assez communément admis.
– Ça va ? Vous allez bien ? Vous parlez beaucoup ?
– Les mots me calment. C’est pour ça que… je vous dis tout ça. Ne m’en veuillez pas.
Il toussa très légèrement.
Il me dit :
– Jeune homme, demandez-moi tout ce que vous voulez, tout.
Et je vous l’accorderai.
– Je fais un vœu. Et vous exaucez ce vœu.
C’est un peu ça ?
– Oui, un peu. C’est l’idée. Mais…
On va dire que vous aurez droit à dix vœux.
Que j’exaucerai. S’ils sont humainement réalisables.
– Vous… v