To be Continued’ , livre ebook
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Si on parlait du Roman de Christelle Guémard, ‘To be Continued’ . . S’il vous était possible de changer le cours de l’histoire, que feriez-vous ? . . Comme Scotty vous pourrez revivre les moments historiques de la communauté Afro au travers du Juneteenth. Redécouvrir ses personnalités marquantes (Tacky, Lewis Latimer…) ou essayer de réécrire l’histoire de votre vie. . . Cette histoire nous montre le sens du mot héros et nous rappelle que le bonheur est souvent la somme des plaisirs simples de la vie. . . Œuvre proposée lors de la 3ème édition du Concours d’écriture des Editions La Perle Noire
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LA CONSECRATION -J’ai enfin réussi !!!hurla Scotty, j’ai réussi souffla-t-il, épuisé… Assis à son bureau, la tête dans les mains, dans ce laboratoire où il travaille depuis plusieurs années. Il est à bout de force, il a les larmes aux yeux, tout en continuant à fixer sa capsule temporelle. Les émotions se chamboulent dans sa tête : A-t-il vraiment réussi?Ses résultats ne vont-ils pas évoluer à chaque expédition ? Cette capsule était devant lui et il fallait l’essayer. Il n’avait pas fait tout cela pour rien. Il le devait à ses parents. Sa motivation première: c’était pour eux durant toutes ces années. Sorti Major de sa promotion, il a été admis dans ce prestigieux programme pour surdoués en physique quantique, spécialité de l’université de Southted. Brillant sportif, il a obtenu de nombreuses bourses mais ce qui le passionne c’est la science.Dans cette grande ville, où il réside dans son petit appartement au 3ème étage au coin de Franklin avenue, Scotty ne s’accorde aucun répit. Il travaille d’arrache-pied et obtient les meilleurs résultats dans pratiquement toutes les disciplines, ce qui lui a permis d’obtenir plusieurs bourses, lui permettant de vivre comme un étudiant pas trop fauché, dira-t-il. Il le faut bien, des noirs dans ce programme on les compte sur les doigts de la main. En fait, il est le seul, alors il ne se donne pas le droit à l’erreur. Beaucoup trop de personne compte sur lui.Épuisé, il quitte le laboratoire, c’est bizarre il a toujours cette ombre qui le fait flipper. « Enfin », se dit-il, « encore mon côté paranoïaque ». Il rentre chez lui, passe acheter du poulet et de la patate douce. Ce soir il fête quelque chose, il va se préparer un vrai festin d’étudiant fauché. En rentrant chez lui, il fait toujours un petit détour pour voir Amy. Cette jeune fille, fugueuse, de 22 ans qui vit parfois dans la rue, parfois chez des « amis », en fait, elle se débrouille, dira-t-elle. Elle vit de la manche et de petits boulots par ci par là, elle quémande en général le soir entre 16 :00 et minuit et après elle disparaît. Souvent Scott partage ses festins du soir. Ils ont régulièrement des discussions très
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intéressantes et profondes. Elle voudrait bien reprendre ses études mais elle pense que c’est trop tard. Scott lui rappelle qu’il faut toujours réaliser ses rêves même s’ils peuvent prendre plus de temps. Amy n’est pas très bavarde quand il s’agit de parler de son entourage.D’ailleurs, il se rappelle de sa première rencontre avec elle.Assis sur un carton avec un vieux bonnet, il décida d’entamer la conversation avec Amy mais elle le devança : - Bonsoir, excuse-moi de te déranger, aurais-tu unepetitepièce à me donner. Je souhaiterais m'acheter un sandwich et une bouteille d'eau. - Même pas une cigarette ? dit Scotty - Non désolé, je ne fume pas. - Bonne réponse,je suis souvent déçu des personnes qui préfèrent acheter des cigarettes plutôt que de manger. - Je ne savais pas que je passais un test. Ironise-t-elle.- Tu sais quoi, je rentre chez moi, je cuisine un petit truc et je te ramène la moitié. Ça te dit ? - C'est super sympa, maisje ne veuxpasque tu te donnes de la peine pour moi après une journée de travail harassante. - Si je peux aider une personne en difficulté, je n'hésite jamais. C'est quoi ton prénom ? - Amy - Et moi Scotty, enchanté... Tu as très faim ? - Pas très faim.Tu sais quoi… ? Unyaourt, une bouteille d’eau et un morceau de pain me suffiront largement. -Bon… pas très gourmande. Comme tu le souhaites. Attends-moi !
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Il eut une discussion similaire avec unjeune adolescent afro américain nommé William, dans l’angle de la rue. Scotty était généreux et aimait le contact avec toutes sortes de personnes, il était de nature à être solaire. Les jours et les semaines passant, Amy et Scotty se confiait de plus en plus, bizarrement, il ne revu plus jamais William, peut-être avait-il changé de secteur. Amy lui avait raconté quelques bribes de vie ; long périple de placements dans différentes familles d'accueil où elle n’avait jamais trouvé sa place. C’était une éternelle répétition, même lors de sa dernière expérience, pourtant dans une famille “friquée”. Elle avait alors fugué de nouveau pour échapper à sa condition frustrante et misérable. Amy a un beau visageet une silhouette assez fine. Elle mettait toujours des vêtements amples afin de ne pas dévoiler sa féminité, le monde de la rue est impitoyable. Arrivé devant son emplacement, il la trouve assise avec un gobelet de l’épicier du coin. Il s’approche d’elle et se baisse pour être à sa hauteur: Coucou ma Amy, comment vas-tu ? Je te ramène une spécialité -caraïbéenne d’ici 1 heure ou 2 pour te servir. Tu es trop chou Scott, dit-elle, je serais sûrement déjà partie, mais -ta gentillesse et ton authenticité me touche, reste surtout comme tu es. Accompagné d’un joli clin d’œil. Ok ma belle, comme tu voudras, je mangeraipour toi et moi donc… -sauf si tu veux que je t’en garde pour demain Elle lui fait signe de la tête que non accompagné d’un sourire.Scotty n’insiste jamais quand elle refuse ou semble mystérieuse. Elle a ses petits secrets et il respecte cela. Il lui rend son clin d’œil et continue sa route, puis le voilà reparti dans ses songes. Un gratin de patate douce comme dans ses souvenirs, il connaît la recette par cœur: on cuit la patate douce à la vapeur, on enlève la peau délicatement, on l’écrase, un peu de lait de coco, il y ajoute son épice secrète, un tout petit peu de fromage et dans le four. Il s’attaque au poulet qu’il a soigneusement nettoyé et assaisonné comme sa grand-mère le faisait. Un aller-retour dans la farine, les épices et on frit tout cela. La friture envahit très vite le petit appartement. « Whatever » se dit-il, il faut bien cela pour se mettre dans l’ambiance.
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Il s’est aménagé un endroit douillet, dans cet immeuble de 6 étages, il est au 3éme, il partage cet étage avec 3 autres occupants. Mme Robinson une afro-américaine, assez grande, bien charpentée et très coquette. Elle est veuve et a 3 enfants installés dans différents États des EU. Elle vit seule avec son chat minodor, un siamois. Retraitée des services de post Office, elle ne cesse de se plaindre de la nouvelle génération de facteur désabusé et sans respect. A son époque dira-t-elle « nous avions le sens du travail bien fait ». Elle est trop gentille, elle lui rappelle ses grandes tantes. Elle et Scotty peuvent discuter des heures sur tant de sujets. Elle aime sonaccent français, elle dit que cela le rend classe. Elle avoue rêver d’avoir un petitfils comme lui. Il lui répond toujours : « Madame Robinsonà quoi bon rêver vous m’avez en chair et en os». Elle lui fait alors son plus beau sourire etéclate de rire à tous les coups. Puis Monsieur Mobutu, congolais plus précisément de Brazzaville. Petit, trapu, chauve mais avec une élégance sans égal. Il a emménagé quelques mois après Scotty. Il reste assez secret sur son ancienne habitation et son lieu de provenance. Il dit que dans son pays ils sont tous élégants, il doit bien posséder une centaine de chapeaux sans compter des chaussures, toujours bien cirées. A-t-il une petite amie ? On entend parfois de la visite mais rien de très concret, on ne voit jamais personne. Il aurait quitté son pays d'origine il y a maintenant 17 ans en pleine guerre civile ou il aurait perdu une bonne partie de sa famille à part sa petite sœur nommée « Bien-Aimée» qui s’était cachée sous le corps ensanglanté de sa grand-mère pour échapper à ses mercenaires. Monsieur Mobutuest comptable dans une petite entreprise depuis quelques années, il est très discret. Il est réglé comme du papier à musique, il part tous les matins à 7 :30, descend tout doucement les escaliers avec ses chaussures de ville à talonnette et rentre tous les soirs vers 17 :45 tenant un petit sac de courses avec la même allure. Tous les samedis, il envoie de l’argent à sa sœur et aux quelques cousins qui restent au pays. Il dit que c’est son devoir. Il raconte qu’un jour il retournera au Congo dans son village et fera de grandes choses. Mais souvent son visage devient sombre et beaucoup de tristesse dans sa voix. Scotty et lui ont de bonnes relations : le jeune homme aime savoir quand
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son aîné est à son domicile le Week end,il apporte une certaine sérénité dans l’étage, comme si c'était sonange gardien. Puis nous avons Monsieur Jackson alias le râleur. Il est à quelques années de la retraite. -” Je suis un vétéran”aime-t-il dire, haut fort et fièrement, telle une carte Joker qu’il sort à chaque occasion. Grand et doté de beaux restes d’un corps qui a été jadis athlétique. Il fait de la boxe, de la course à pied et différents trainings. Pour lui, la discipline est le maître mot de « tout ». Par contre, Monsieur n’est jamais content : il se plaint de tout et tout le temps. Tout est sujet à discorde : les portes qui claquent, les escaliers qui grincent, les personnes qui les empruntent. Le fait que nous n’ayons pas d'ascenseur. Il fait partie des rares propriétaires de l’immeuble. Sa femme, Madame Jackson est très discrète, effacé et tellement douce que l’ensemble des locataires se demandent s’ils sont bien en couples.Nous avons tous été fortement encouragés à le fuir autant que possible. Scotty dit que son appartement lui convient parfaitement, il est petit et les meubles sont rudimentaires mais propres et bien rangés. Dans sa petite entrée, un porte manteau murale, un petit meuble servant de cloison permettant de séparer le couloir de son petit salon/salle à manger. Un canapé en tissu noir 3 places, un petit tapis berbère et une table basse rectangulaire style scandinave. Les couleurs et tissus ont été soigneusement choisis pour une durabilité. Les étudiants comme lui calcule tout aux centimes près. Sa cuisine est ouverte sur le salon composé d’un plan de travail en forme de bar, de placards noirs aux poignets argentés. C’est sa sœur qui a choisi, elle a bon goût dira-t-il. Des murs blancs habillent sa chambre avec quelques photos, un lit deux places, il aime être à l’aise. Une table de chevet, un placard encastré ou ses vêtements sont rangés de façon minutieuse. Assis sur son canapé, il prépare sa table, assiette, couvert, son verre et sa canette d’eau de coco. Maintenant devant son festin, il savoure chaque bouchée comme si c’était la dernière.
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Scotty sait que demain, il devra commencer son aventure tout seul, il n’a rien ne dit à personne gardant secretses travaux de recherches. Même sa grande sœur, son ainée de 2 ans: Alyssa qui habite au Canada et avec qui il parle chaque semaine au téléphone n’en sait rien. Il ne veut surtout pas lui donner de faux espoirs et l’inquiéter.Alyssa et Scotty sont très fusionnels et son départ pour les E.U l’a beaucoup affecté, mais elle est forte, crois en lui et se concentre sur ses propres études. Elle fait des études de médecine ou elle souhaite devenir neurochirurgien.Alyssa est brillante, elle est fascinée par le fonctionnement du cerveau et sa complexité. Sa curiosité est telle qu'elle pratique avec une de ses acolytes des IRM avec injection pour comprendre certaines connexions cérébrales, à commencer par son propre cerveau. C’est une battante, Ils se ressemblent tellement tous les deux : malicieux, rieurs, intelligents, athlétiques. Leur ressemblance physique est telle qu’on les prend souvent pour des jumeaux, une belle peau caramel, des cheveux bouclés couleur miel, de grands yeux marron foncé. Ces traits physiques ils le doivent à un beau mélange de leur mère, une belle caribéenne des îles françaises et de leur père italien. Assis sur son canapé, Scotty sort une petite boîte ficelée du meuble télé ou se trouve un petit cahier emballé dans un morceau de tissu. Il le regarde attentivement, il sait bien ce qu’il contient puisqu’il met des dates depuis tant d’années avant même son arrivée aux E.U. Mais cette fois ci c’est différent, il a tout écrit scrupuleusement, toutes les étapes y sont détaillées et expliquées. Demain c’est le grand jour.Le délicieux festin terminé et la pièce remise en ordre, il est temps pour lui d’aller dormir, toute cette excitation et ce repas l’ont anéanti, cette nuit de repos il l’a lui faut. Il n’eut pas de mal à s’endormir, mais les rêves et les cauchemars se succèdent dans sa tête cette nuit mais comme beaucoup d’autres nuits depuis plusieurs années.L’alarme de son réveil le sort de ce même cauchemar qu’il fait pratiquement chaque nuit, il est 6:00 du matin. Pas le temps de s’apitoyer
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! On s’étire, on passe à la douche, un peu de gel de lin (astuce de sa sœur Alyssa pour avoir de beaux cheveux bouclés et en bonne santé). Une barre protéinée à la banane et direction l‘université. Il claque la porte et dévale les escaliers à toute vitesse. Ah mince ! Cette fois il a oublié son sac qu’il prépare depuis 4 ans avec son précieux cahier pour le grand jour, il remonte aussi vite qu’il est descendu.Scotty est à deux pas du métro, il glisse son cahier dans sa poche. Arrivé sur le quai, Il le feuillette et analyse à nouveau tout ce qu’il a écrit. Tout doit être précis, une seule erreur peut être fatale. Mais il ne devrait pas penser à cela, pas maintenant. Assis dans le métro, il aperçoit Brenda qui rentre dans la rame, chaque matin. -”Nous avons la chance de nous croiser” pense-t-il. Brenda est une jolie jamaïcaine avec qui il parle depuis son arrivée dans cette grande ville. Il se sont rencontrés pendant un job d’été de serveur et depuis ils sont inséparables. Elle est vive, intelligente et n’a pas froid aux yeux. Elle est grande, élancée, a une belle peau d’ébène, pas besoin de maquillage avec elle, un tout lui va. Elle a toujours de longue braids. La journée elle travaille dans une cafétéria et juste après elle prend des cours du soir, elle veut devenir infirmière de bloc opératoire. Je suis sûr qu’elle s’entendrait à merveille avec ma sœursusurra-t-il. Grâce à sa nouvelle bourse, Scotty peut se consacrer entièrement à ses études. Brenda le sort toujours de ses songes, elle lui lance à travers la rame : - « Hey beau gosse, tu ne quittes jamais tes bouquins, lève un peu la tête, la vie mérite d’être observée» dit-elle avec un grand sourire. Brenda et lui ont toujours de longues conversations littéraires, elle lui raconte les livres qu’elles dévorent quitraitent essentiellement de l’esclavage, en ce moment ce sont les noirs au Brésil durant une période où les atrocités faisaient rages. Les passages qu’elle lui relate lui donne des frissons dans le dos et lui provoquent du dégoût. Mais il connaît bien cela, c’est un mordu de cette partie de l’histoire.
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- «Viens prendre un café Scotty que je te dise pourquoi j’ai toujours raison » dit-elle avec un grand sourire. Comme à l’accoutumée elle fait mine d’imiter le lac des signes et sort du wagon à la dernière minute. Scotty s’amuse de ces gestes et de son humour décalé et cette façon de se moquer du regard des autres en assumant son originalité. Le train s’ébranle tandis qu’elle reste sur le quai. A travers la vitre, il lui fait signe d’un appel téléphonique dans la journée.N’ayant plus Brenda dans son visuel, il replonge dans son cahier, le serrant très fort ainsi que ce sac qui ne le quittera plus, ça c’est sûr…Debout devant L’université, il prend conscience de cette grande bâtisse, et lui si petit mais où, il espère que son nom figurera dans les annales de cette université. Il marche d’un pas décidé, il est arrêté par Alexandre.-”Hey Scott tu es encore plus pressé que les autres jours, il t’arrive quoi, tu es tombé du lit? Tu arrives plus tôt que d’habitude. dit-il avec un léger ton ironique. - « Une petite partie de basket avant les cours, cela aide à la créativité, tu le sais bien ?! » enaffichantson plus beau sourire. - « Cela aurait été avecplaisir mais aujourd'huije nepeuxpas, et toi tu es bien matinale, je ne savais pas que tu arrivais aussi tôt... » Feignant de ne pas l’entendre- « Quoi Scott tu refuses unepartie de basket. Je t'emmène à l'infirmerie. » Alexandre, de nature joueur et taquin, court vers lui et essaie de le mettre sur son dos avec vigueur. Scott se débat et rit tellement fortqu'il en a des crampes.... - « Sois sérieux Alex... Non sérieux mon gars aujourd'hui je ne peux vraiment pas... Mais tu l'auras ta raclée, ne t'inquiète pas... »
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- «Bonje n’insistepas,je vois bienque tu es terrifié à l’idée deperdre contre moi » dit-il en éclatant de rire. -“Aurais-tu aussi l’audace de refuser une partie dejeux vidéo ce soir après les cours ? -“Oui vraiment Brenda m’attend pour “ notre club de lecture” mais joins toi à nous”-“ okje vaisjouer avec mon associé de toujours etje te rejoins”-“ ton associé de toujours”qui est cettepersonne encore ?”-“Un jour je te la présenterais”-“la”,dis-tu…?oookkkk?pas deproblème Monsieur le cachotier”Puis une silhouette féminine etquelquepeu rondouillarde apparaît dans le cadre de la porte principale, Madame Sciaotti, membre respectée du conseil d’administration de l’université.-“Messieurs, vous êtespriés deparler moins fort, l’université n’est pas une salle dejeux.”Scottyet Alexandre répondirent enchœuret s’éloignent l’un de l’autre :-“ Oui Madame”Alexandre semble toujours amusé quand Mme Sciaotti apparaît alors que Scotty n’a qu’une envie, de fuir. Lui et Scotty sont amis depuis son arrivée à l’université, il a été le premier à l’accueillir et lui faire visiter le coin. Il est particulièrement sympa, garçon de bonne famille courtois et poli. Quand on est nouveau dira Scott, c’est une aubaine de tomber sur ce type de personnage. Il est cool, fiable et avec lui pas de coup bas. Sa mère est américaine d’origine italienne et son père est barbadien de la grande mer des Caraïbes. Alexandre est sorti major de sa promotion en littérature afro-américaine, où cette discipline n’a pas de secret pour lui.Virtuose de la musique, il a l’art de vous rendre mélancolique et gai avec n’importe quel instrument et tout cela en même temps. Alexandre et lui sont les seuls à porter leur coupe afro avec classe. Néanmoins Scott est persuadé qu’il le porte mieux que lui.
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D’ailleurs il passe son temps à le lui rappeler surtout quand ils croisent ensemble un miroir. - « Le miroir ne ment pas « bro » et une bagarre amicale commence. A bonne distance, Scotty interpelle Alexandre : - « Hey bro, Rendez-vous ce soir au Brook café à 19 :30, Brenda souhaite nous parler du roman qu’elle lit en ce moment, il est passionnant apparemment. » - « Je serais au rendez-vous bro » réponds Alexandre avec un enthousiasme légendaire. Scotty se dirige vers le laboratoire, cette fois bien décidé à ne plus être arrêté. Il sait qu’il a 2 heures devant lui avant que Brian son binôme en science et Co fondateur de la capsule n’arrive.Tous les labos sont fermés à clefspar les tenants desprojets, la salle où il travaille d’arrache-pied se nomme: Vivarium, il n’y a que 4 jeux de clefs, celle de Brian, la femme de ménage, la direction de l’université et celle de Scott. Une foispar semaine la femme de ménageypassepour les poubelles et la serpillère. Les projets sont très protégés et Scotty n’a pas encore communiqué à Bryan ses derniers calculs. Il ne sait rien de cette trouvaille. Brian est américain et sesparents sont originaires du Vietnam, ses grands-parents sont arrivés dans les années 60 sur le sol américain. Ils avaient en tête le rêve“American way of life” dans toute sa splendeur avec toutes les options. Ils ont commencé comme tout le monde par des petits boulots et très vite ils ont suffisamment économisé pour ouvrir une petite boutiquequi est devenue une chaîne de magasinsalimentairesexotiques “haut degamme”.Sesparents ont eu la chance d’aller à l’université mais Bryan force l’admirationde l’ensemblede la famille. Enfant unique il a tout. Il aime répéter que cette charge il aurait bien voulu la partager avec un frère ou une sœur. Mais bon…Voilà Scott devant leur capsulequ’il observe comme un bébé sorti du ventre de sa mère. Il la scrute sur toutes les coutures et tous les angles, il s’avance, il recule, il se baisse, se relève comme devant une voiture qu’il souhaite acquérir. Scott est d’autant plus frileux de transmettre ces informations à Brianqu’ilest persuadé qu’il ne voudrajamais passer à la pratique sans faire une batterie d’essais. Il voudra être extrêmement prudent et même à l’excès. Recalculer les données, faire des tests sur des
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