SEPTEMBRE FOU , livre ebook

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L’adolescence, connue comme le passage de l’enfance à l’âge adulte, apporte un lot de changement autant physique que psychologique chez l’adolescent. Pour les comprendre, il faut les écouter et leur donner une attention particulière.
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Publié par

Date de parution

01 janvier 2024

Nombre de lectures

0

EAN13

9789956012497

Langue

Français

septembre fou
Botomogne Tiako Christian
Septembre  fou
Nouvelles
NMI EDUCATION 2024
© Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays. Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article L.1222-5, d’une part, que les «copies ou reproductions strictement réservées à usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective» et, d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’utilisation, «toute représentation ou reproduc-tion intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l’éditeur, de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite». Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par la loi N°2000/011 du 19 dé-cembre 2000 relative aux droits d’auteur et aux droits voisins du droit d’auteur. Première édition 2024 © NMI EDUCATION B.P. :31267 Yaoundé-Cameroun Email : frontdesk@nmieducation.com Site Web : www.nmieducation.com Facebook : Nmi education Chef de projet : MELA FOKAM Gisèle
ISBN : 978-9956-0-1249-7
Botomogne 1 Les feuilles de mathématiques
ela paraissait aussi bizarre qu’ennuyeux. Je savais cette situation passagère, mais cela persConne pouvait avoir sur une chose de moindre sans compter sur le ressentiment qu’une importance.  L’homme a une valeur inexprimable. Je tenais aussi à préserver la mienne, surtout à ne point perdre ma dignité pour des futilités ; je veux dire pour les choses de la terre. Je ne m’étais alors jamais rendu compte qu’on pouvait s’agripper avec véhémence sur un support exible pour chanter son opulence, sa grandeur, ou encore réciter son mieux-être dans une intolérance agrante et manifeste.  Je m’étais aussi laissé aller à des injonctions incommodes. J’avais foulé mon pied dans la même merde que mes prédécesseurs, ceux qui m’avaient précédée dans la bêtise. Je les jugeais sans répit auparavant, et là, je succombais, moi aussi, sans aucun équilibre d’un corps lourd, densiïé et acéré lui aussi par le péché de l’origine.
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 C’était par hasard, et la chance tirant aussi son origine de ce côté-là, que Monsieur Kamtchom, le professeur de mathématiques s’était absenté ce jour-là. Comme tout bon élève sérieux face à cette aubaine, j’avais poussé un ouf de soulagement après trente minutes d’attente dans une prière indécise aïn que les inïnis X et Y ressassés par Monsieur Kamtchom n’aliènent davantage mon tympan déjà entamé.
Comme un sauveur descendu d’un ciel clément, c’est le surveillant général qui était apparu pour nous signiïer cette absence, et nous exhorta ainsi à faire moins de bruits dans la classe, aïn de ne pas perturber les cours dans les classes voisines.  C’était le mercredi, et comme tous les mercredis, nous attendions le passage d’un des surveillants de secteur qui arriverait là tout souriant et distribuerait les billets de consigne pour la corvée.  Nous nous approchions vraiment de cette heure fatidique. Dans la semaine, il fallait éviter autant que possible d’avoir un comportement répréhensible qui permettrait au professeur, au surveillant ou au chef de classe d’inscrire votre nom dans le cahier de consigne et faire de vous l’élu du mercredi soir. Notre chef de classe tenait la discipline. Il nous observait au bout des lèvres. Notre drôle de chef ! C’est comme si quelque chose
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Les feuilles de mathématiquesBotomogne
émoustillait son encre à bille qui reposait toujours sur la feuille blanche pour écrire les noms des bavards. Et moi j’étais prise de frayeur, surtout que depuis le début du deuxième trimestre, je ne lui avais ïlé aucun franc pour ses beignets. Je lui avais toujours répondu que c’était dur sur moi, chaque fois qu’il me lorgnait de son regard quémandeur et corrompu.  Je manifestais donc ma joie sous la table. Monsieur Kamtchom avait programmé une interrogation ce jour. J’avais passé la nuit, et même le petit matin à fouiner dans les ïgures de géométrie. Rendue en classe de quatrième, j’avais visiblement besoin d’une aide pour comprendre les cours de mathématiques. Tous mes eorts solitaires étaient sanctionnés par de très mauvaises notes, et j’en étais consciente.  J’étais aussi consciente du fait que je manquais de documents nécessaires pour une matière scientiïque qui nécessitait beaucoup d’exercices dans le temps. Sans me décourager, je rendais grâce à Dieu de m’avoir portée jusque-là, moi, élève sans livre !  Du bas de la table d’où je manifestais ma joie, je sentis mon voisin de banc se lever. Il avait accroché son sac derrière. Il retroussa légèrement son pantalon hautement elé au niveau des pieds,
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puis le baissa considérablement sous les fesses et s’avança à pas rassuré vers la porte de sortie, sans se soucier du chef de classe qui du reste s’était détourné. Mon voisin de banc était un habitué du métro. D’autres camarades l’avaient d’ailleurs précédé sur cette voie salutaire. Cet étrange passage leur garantissait mieux la sortie de l’établissement quand ils le désiraient, sans se soucier un tant soit peu des heures d’absence qu’on leur imputerait, ou encore moins des cours qu’ils perdraient.  Pour la première fois, j’avais décidé de suivre les cascadeurs. J’avais opté pour le métro, et me précipitai derrière mon camarade. Le métro était à l’arrière-plan du lycée bilingue de Yaoundé, loin des regards des surveillants et autres vigiles recrutés sur la base de montagnes de muscles, et qui s’entassaient mieux au grand portail pour ïltrer les entrées des véhicules et des élèves intègres.
Le métro était en quelque sorte un égout que les plombiers sanitaires avaient aménagé pour l’écoulement des eaux de pluie, ainsi que les eaux souillées qui provenaient, de part et d’autre, des minuscules cantines scolaires installées en amont. Avec l’ingéniosité qui les caractérise, les lycéens en ont fait l’issue de secours pour les fuyards qui partaient de l’établissement avant l’heure prévue, et des retardataires qui arrivaient après l’heure du début des cours. 8
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