MON HANDICAP , livre ebook

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- Maman pourquoi n'as-tu qu'un seul pied ? Cette question m'avait fait revivre en quelques secondes toute ma jeunesse et revoir défiler toutes mes erreurs. Je ne savais pas quoi répondre à mon petit garçon de 5ans, alors je ramassai une plume et une feuille puis je me mis à écrire ce que je n'avais jamais osé conter à qui que ce soit. Le tort qu'on cause aux autres ne manquent jamais de nous rattraper en doublant la mise. Ce petit garçon démuni de ses jambes que j'avais autrefois traité comme un déchet plus que répugnant, cette bourgeoise arrogante et orgueilleuse que j'étais il y a des années de cela a fait de moi ce que je que je suis devenu. Cette histoire est celle de mes malheurs, celle de mon handicap causé par mon manque de considération envers les autres et même envers l'homme que mon cœur avait choisi. À lui, j'avais fait tellement de mal en faisant de mon corps le point de rencontre des échanges marchands. Si je pouvais remonter le temps pour corriger toutes mes fautes je n'hésiterais pas un seul instant mais hélas, je suis condamné à vivre avec mes erreurs de jeunesse.À mon histoire j'aurai pu trouver une multitude de titre mais seul MON HANDICAP est la réelle conséquence de celle que j'étais avant de devenir cette maman de 40 ans.
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Publié par

Date de parution

01 octobre 2024

Langue

Français

ROMAN
MON HANDICAP
AUTEURE : IVANA BRENDA KINGUE
Écrivaine, infographe, busines woman
Prologue
- Maman pourquoi n'as-tu qu'un seul pied ?
Cette question m'avait fait revivre en quelques secondes toute ma jeunesse et revoir défiler toutes mes erreurs. Je ne savais pas quoi répondre à mon petit garçon de 5ans, alors je ramassai une plume et une feuille puis je me mis à écrire ce que je n'avais jamais osé conter à qui que ce soit. Le tort qu'on cause aux autres ne manquent jamais de nous rattraper en doublant la mise. Ce petit garçon démuni de ses jambes que j'avais autrefois traité comme un déchet plus que répugnant, cette bourgeoise arrogante et orgueilleuse que j'étais il y a des années de cela a fait de moi ce que je que je suis devenu. Cette histoire est celle de mes malheurs, celle de mon handicap causé par mon manque de considération envers les autres et même envers l'homme que mon cœur avait choisi. À lui, j'avais fait tellement de mal en faisant de mon corps le point de rencontre des échanges marchands. Si je pouvais remonter le temps pour corriger toutes mes fautes je n'hésiterais pas un seul instant mais hélas, je suis condamné à vivre avec mes erreurs de jeunesse.
À mon histoire j'aurai pu trouver une multitude de titre mais seul MON HANDICAP est la réelle conséquence de celle que j'étais avant de devenir cette maman de 40ans.
Je vivais dans la ville de Dschang, lieu de ma naissance avec mes parents et Marcel, mon grand frère. C’était la belle vie car on ne parlait que de moi dans tout mon quartier. J’étais la plus belle et je savais m’en venter en me foutant de ce que pouvaient bien penser les autres. J’étais issue de l’une des familles les plus riches, respectées et enviées de toute la ville. On ne parlait que de moi, j’étais la star de toutes les filles et la préférée de tous les hommes. À cette époque, je venais d’avoir 20ans et après deux ans à chercher mon baccalauréat à cause de mon manque de concentration, il était enfin en poche. Avec les copains, on avait organisé une grande fête mais comme toujours, papa m’avait interdit de sortir sous prétexte que le ‘’dehors est mauvais’’.
Moi : mais papa si tu veux le chauffeur peut m’accompagner et il me ramène à l’heure que tu veux mais je dois aller à cette fête.
Papa : le débat est clos Nelly, tu n’iras pas à ce genre d’endroit. Tu as eu le bac mais ça ne change pas grand-chose aux règles de ma maison. Tu restes là un point et c’est tout.
Moi : maman tu ne dis rien ? Donc vous allez seulement m’enfermer toute ma vie ?
Mama : écoute ton père ma fille ; pourquoi n’avez-vous pas organisé cette fête ici ? Là où il y aura beaucoup plus de sécurité et un grand espace pour tout le monde.
C’est à ça que ressemblait papa et maman, des parents qui vivent sous la crainte de tout et de tout le monde. Pour eux on n’était mieux que chezsoi et ça commençait à me saouler. Ce soir-là, je m’enfermai dans ma chambre en contenant toute la colère du monde dans mon cœur. J’appelai de suite Stella, ma meilleure amie. Sa famille était presque aussi riche que la mienne et on s’entendait vraiment beaucoup. La fête devait être dans une semaine et d’ici là je devais avoir des arguments convainquant pour que papa me laisse sortir.
Stella : vraiment tes parents exagèrent, ce n’est pas comme si tu allais dormir dehors quand-même
Moi : je suis tellement en colère contre ces deux-là, mais je ne peux même pas manquer à cette fête tu me connais.
Stella : j’ai confiance mais tu ne vas pas passer ta vie à sortir de chez vous en sautant votre barrière, réclame ta liberté ma puce.
Sauter la haute de barrière de notre grande maison était l’une de mes spécialités. J’en avais par-dessus la tête d’être gardé comme un œuf par mes parents alors que ce soit les murs de l’école quand j’avais mes ‘’piscine party’’ ou ceux de la maison quand j’avais des charters, je n’hésitais pas à traverser pour aller m’amuser.
Moi : tu veux que je fasse comment ? Je te signale que la première fois que j’ai essayé de tenir tête à mon père j’ai failli finir à l’internat avec le visage déformé. Je ne veux plus prendre ce genre de risque, je vais sauf que sauter.
Je me souviens de ce jour où j’avais exigé de mon père qu’il me donne plus de liberté, mince cette gifle m’avais fait comprendre que ce n’était qu’après mon examen que je pourrai sortir mais là encore j’avais tout faux.
Stella : en tout cas pourvu que tu sois là, tu sais que tous les gars chocó du lycée seront présents et nous deux seront les reines de la soirée donc ne me fais pas de coup bas.
J’avais cette particularité de choisir les gens qui peuvent m’approcher et mes règles reposaient sur la beauté et le statutsocial. Si tu n’étais pas d’une famille connue pour ses richesses je te traitais comme un déchet. J’avais ce corps de rêve avec lequel je m’amusais à ma guise. Ma poitrine n’était pas volumineuse mais je savais la valoriser, j’avais un derrière suffisantpour faire craquer n’importe quel mec qui me plaisait et ce visage d’ange que j’avais hérité de maman. Stella et moi aimions avoir les hommes à nos pieds et ça marchait très bien mais contrairement à moi, Stella était très respectueuses envers tout le monde.
Moi : je serai présente ma miss ne te dérange même pas. Même si on me met les chaines je vais les briser.
Je ne devais manquer cette fête pour rien au monde, ce que papa en pensait ce n’était plus mon problème. Couchée à plat ventre avec un oreillerma soutenant poitrine, je faisais le tour des réseaux sociaux en publiant une photo chaque 30min jusqu’à ce que le sommeil m’emporte. Quand je me réveillai, il était 19h et je reçu un message de Fabrice qui me demandais de le rejoindre devant notre portail. J’aimais particulièrement ce garçon car il savait m’entretenir et ceux sur tous les plans. Fabrice était ce genre de garçon beau, élégant, très sérieux dans ses engagements mais surtout sa famille était très riche. Au lit c’était un vrai lion.
Papa et maman était assis au salon et je devais passer devant eux si je voulais sortir par la grande porte mais connaissant déjà leur réaction, je passais par la fenêtre de ma chambre comme d’habitude. Le portail n’était pas encore verrouillé donc je n’eus pas trop de peine à rejoindre Fabrice qui m’attendais toujours au même endroit depuis le début de notre relation il y’avait déjà 8mois de cela.
Fabrice : pourquoi tu as mis autant de temps pour arriver bébé ? Je suis ici depuis plus de 30min
Moi : c’est la salutation que tu m’as gardé là-bas ? Tu viens sans me prévenir et tu te fâches comment ?
Fabrice : désolé chérie ne te fâche pas, tu me manques beaucoup et je ne comprends pas pourquoi tu ne viens plus me voir.
Moi : je t’ai déjà dit que chez nous on ne sort pas comme tu penses là. Si mon père te voit même ici tu es mort.
Pour lui mon père n’était qu’un détail et je pouvais ressentir l’étendue de son amour pour moi lorsqu’il posa ses lèvres sur les miennes. À cet instant l’envie qu’on fasse l’amour me tortura les pensées mais je devais vite retourner à la maison avant qu’on ne remarque mon absence. J’essayais de me débarrasser de ses lèvres mais il me colla contre le mur avec ce brin de brutalité qui animait souvent nos moments de plaisirs sensuels.
Marcel : C’est quoi ça Nelly ?
Moi : tu ne vois pas ce que s’est ? Tu n’as jamais embrassé une fille devant leur portail ? (Enme détachant à contre cœur des bras de Fabrice)
Fabrice : ce n’est pas une façon de répondre à son grand frère Nelly
Moi : au lieu de me défendre, moi ta copine, tu préfères prendre le parti de mon frère ? Tu me fais quoi là ?
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