Le piège de l'innocence , livre ebook

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2024

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Pauvre de toi, Alassane Coulibaly ! Je suis stupéfié après la lecture de cet article. Le plan de détournement est rocambolesque dans l'absolu. Qui aurait pu se défaire de la perfidie de Sangoné Loum et compagnie ? Justice ! Justice ! Justice !
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L'avis de l'équipe

Publié par

Date de parution

01 janvier 2024

Nombre de lectures

432

EAN13

9782363900418

Langue

Français

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Cet ouvrage a été édité grâce au Fonds d’Aide à l’Édition du Ministère de la Culture et de la Communication
© Les Éditions Nara Almadies Villa N° 12 Dakar (Sénégal) Tél. mobile : (+221) 77 181 57 57 E-mail : editionsnara@yahoo.fr
ISBN : 978-2-36390-041-8
Cette œuvre est une pure ictîon. Toute ressemblance avec des personnages ou des faîts réels est fortuîte et învolontaîre.
Conceptîon de couverture : Ibrahîma Fofana Tous droîts réservés
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Hélène Mendy
LE PIEGE DE L’INNOCENCE Roman
Édîtîons Nara
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I
La réunion de rédaction s’acheva dans un joyeux brouhaha. Dior Salla Dieng, tout en discutant avec son collègue Malick Thior, un reporter photographe, ramassa ses affaires posées sur la table de conférence.  - A propos, Dior, pourrais-tu passer à mon bureau, disons… dans une demi-heure à peu près. C’était son rédacteur en chef, Monsieur Pathé Thioune, qui s’adressait à elle, d’un ton plutôt jovial.  - D’accord redchef, répondit-elle en se mettant au garde-à-vous. L’ambiance, était, de façon générale, assez détendue au quotidien« Le Citoyen ». La cordialité et l’empathiedans l’accomplissement des tâches, devait être larègle. C’est ainsi que le souhaitait Monsieur Mous-tapha N’Diaye, le patron et PDG du groupe de presse « Communications Performantes ». Pathé pointa un doigt menaçant en sa direction.  - Un de ces jours, tu vas recevoir une mise à pied,  si tu continues à railler de la sorte ton rédacteur en chef !  - C’est à n’y rien comprendre ! Je me montre respec- tueuse et voilà que mon redchef me promet des sanctions. Pathé saisit son dictaphone et t mine de le lui lancer. Pour parer le coup, elle courut se réfugier derrière Ousseynou Thior, le rédacteur en chef adjoint et
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N’Doumbé Niane, la responsable du desk social du quotidien.
 - Ok, ok ! je me tais. Je n’ai pas envie de me faire dégurer.  - Tu as toutes les chances que cela t’arrive, si tu n’arrêtes pas de provoquer le chef, la mit en garde N’Doumbé en riant.  - Je suis vraiment mal tombée ; qu’ai-je donc fait pour hériter des supérieurs si tyranniques. Je ferai mieux de partir d’ici, et très vite. Pouffant de rire, elle prit congé. En plus d’aimer son métier de journaliste, Dior éprouvait une immense joie à travailler au sein de cegroupe de presse, où elle avait été embauchée depuis peu. Ses compétences et son sens de la rigueur, avaientfait l’unanimité. Elle avait rapidement monté les échelons. Des collègues jaloux et mal intentionnés, afrmaient qu’elle ne devait sa promotion qu’à l’entregent de son père, Mody Dieng, un ancien fonctionnaire international à la retraite, qui avait occupé d’importantes fonctions au sein de plusieurs organismes nanciers africains et internationaux. Personnalité bien connue au Sénégal, et particuliè-rement respectée, Monsieur Dieng n’avait pas hésité à mettre, à titre gracieux cependant, son carnet d’adresses et ses compétences, au service de son pays. Très inuent, il comptait parmi ses relations, Moustapha N’Diaye, magnat de la presse locale, qui le portait particulièrement en estime.
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 - Transmettez mes amitiés à votre père, j’ai beau- coup d’admiration pour lui, lui disait-il souvent. Evidemment, il ne se rendait pas compte que ses paroles étaient susceptibles d’être mal interprétées par ses collaborateurs.
Dior ne voulait accorder aucune espèce d’importance à l’attitude hostile et malveillante de certains de ses collègues, même si elle souffrait parfois de leurs attaques à la fois injustes et inappropriées. Elle mettait cela sur le compte de la jalousie. Elle se souvenait en effet, d’une conversation qu’elle avait entendue malgré elle. Un petit groupe d’employés de la radio et du journal discutaient avec animation dans un des studios situé au deuxième étage. Dans un élan naturel et spontané, comme à son habitude, elle s’apprêtait à pousser la porte an de se joindre à la joyeuse compagnie, quand elle entendit son nom au détourde la conversation.  - Au fait, à propos, de la nouvelle protégée du patron, Dior Salla Dieng, il parait qu’elle aurait été pistonnée par son père.  - Ah bon ? Et qui est donc ce Monsieur si inuent ! demanda quelqu’un.  - Mody Dieng ! Vous devez certainement le con- naître ; c’est un ancien inspecteur du trésor qui s’est vu embauché par la suite, dans une institution de Bretton Woods.  - Ah oui ! Je vois. Il doit être riche, ce monsieur dites donc, renchérit un autre. La demoiselle fait
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 du bon travail, paraît-il ; elle est très profes- sionnelle, très entreprenante même.  - Et elle est surtout très jolie ! Admit Natou Sène, la présentatrice vedette du journal télévisé, dont elle reconnut la voix. Le ton goguenard à souhait, se voulait sincère cependant. Cette dernière, depuis son arrivée dans le groupe, ne lui avait témoigné qu’hostilité et condescendance.  - A vrai dire, elle correspond tout à fait aux critères de beauté qu’affectionne notre cher patron. Taille moyenne, beau teint noir, et minois ensorcelant. Evidemment, son commentaire ironique et plein de sous-entendus ne manqua pas de susciter les railleries de ses collègues. Elle poursuivit sur le ton mordant qu’elle lui connaissait.  - Le plus amusant, dans tout cela, c’est que made- moiselle se donne des airs de grande dame et s’est même autoproclamée journaliste d’investigation. Complétement douchée, Dior rebroussa discrètement chemin. Elle alla se réfugier dans les toilettes et se mit à pleurer à chaudes larmes. Là, elle prit une ferme résolution. N’en déplaise à ces détracteurs, elle re-doublerait d’efforts et prouverait ses compétences. Elle leur imposerait sa réussite et le mérite de sa conscience professionnelle, et toute l’estime que luiportait déjà Moustapha N’Diaye ; Il lui faisait con-ance, ce qui était déjà une victoire ; Eh oui ! Ces Messieurs, Dames, empêtrés dans leur aigreur, semblaient ne pas savoir qu’elle n’était pas à son
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premier mérite, elle qui était sortie major de sa promotion au CESTI. Ce succès pédagogique était le couronnement d’un travail acharné bâti sur le terreau de sacrices personnels. Etudiante ambitieuse, Dior avait fait une croix sur les loisirs et les sorties, et s’était exclusivement consacrée à ses études.
Très tôt, et au contact de ses aînés, elle avait su apprendre et s’approprier toutes les connaissances que requérait le métier de journaliste. Au bout du compte, elle avait acquis une grande d’expérience et le professionnalisme dont elle faisait montre, était une sorte de seconde nature qui lui collait comme une seconde peau ; et cela ni les moqueries, ni les attitudes négatives de ces collègues ne pouvaient le lui ravir. Son rédacteur en Chef, Pathé Thioune avait grandement participé à parfaire sa formation et il restait pour elle, un modèle. Il était à vrai dire une référence pour tous ceux de sa génération qui auraient voulu embrasser la profession. Rigoureux, à la limite de l’intransigeance, quand il s’agissait du travail,il n’admettait aucun laisser-aller. Elle acheva de rédiger son rapport, et mit son ordi-nateur en mode « veille ». Il était temps d’aller à la rencontre de son rédacteur en chef. Le bureau de ce dernier se trouvait au fond du couloir. Dior frappa discrètement à la porte et entra dans la pièce. Debout derrière sa table de travail, Pathé était au téléphone. Elle t un pas en arrière comme
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pour s’excuser, mais il lui t signe de s’asseoir. Elle s’exécuta.  - Alors, et le rapport sur la Caisse de Solidarité ? Lui demanda-t-il d’emblée dès qu’il eut raccroché.  - Oui, le voici ! Elle lui tendit la chemise qui contenait les feuillets imprimés. Il y jeta un coup d’œil.  - Parfait ! je l’étudierai tout à l’heure. Il prit à son tour un autre dossier posé sur son bureau ; jette un coup d’œil à ceci. Dior ouvrit le document. C’était la copie d’une lettre ouverte, adressée à la plus haute autorité du pays ; le chef de l’Etat en l’occurrence. Une multitude de questions lui vint à l’esprit. Elle releva la tête.  - Pathétique n’est-ce pas ? Commenta Pathé. Elle acquiesça. Alassane Coulibaly est l’inspecteur du trésor qui avait été détaché comme agent comp- table à l’Ofce de Commercialisation des produits halieutiques, OCPHA. Cet établissement public à caractère industriel et commercial, a fait l’objet d’un détournement de deniers publics rocambo- lesques, de la part de son ex directeur général, le nommé Sangoné Loum. Il a été arrêté en même temps que le sieur Coulibaly. Ils ont ensuite été jugés et condamnés pour détournements de de- niers publics.  - Oui, je me rappelle de cette affaire qui avait
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