Le crayon d’ALLAH n’a pas de gomme , livre ebook

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Cette œuvre est un examen socio-politique à l'image de la république imaginaire de Tady. À travers l'histoire du personnage Djamafa, l'auteur aborde des thèmes comme : le chômage, le favoritisme, la promotion de la médiocrité, la haine, la sorcellerie, les conflits électoraux, la jalousie, la fuite de cerveaux. Il démontre à travers les péripéties de la vie de Djamafa que la décision divine pour l'avenir des êtres s'appelle acceptation.
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Date de parution

01 janvier 2024

EAN13

9782493098627

Langue

Français

Madany SACKO
Le crayon d’ALLAH
n’a pas de gomme
Roman
Éditions Le sitar, 2024 Tous droits réservés pour tous pays ISBN : 978-2-493098-62-7
Je dédie cet ouvrage à mes chers parents :  À mon père feu Amadou SACKO qui, sans contrainte a voulu me scolariser tout en se chargeant de mes peines financières ;  À ma courageuse mère Oumou DIARRA pour son assistance et ses bénédictions sincères.
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Remerciements
C’est le moment de remercier mon cher oncle Docteur Sacko Mamoudou en service à l'Hématologie au CHU DONKA qui par son apport m’a fait oublier mon statut d’orphelin de père depuis la dixième année de mes études. Un hommage mérité est aussi rendu à ma femme Djènè Kourouma, mes enfants Macky, Oumou Madany, Fanta Madany et Saran Madany.
Mes remerciements vont aussi à l’endroit de mon formateur qui a beaucoup influencé ma vie intellectuelle, Docteur Sidiki Kourouma, Doyen de la faculté des Lettres au centre universitaire de Kindia. Mes collaborateurs de près ou de loin, la grande famille Famoussalah de Dinguiraye (les familles Sacko, Keita, Diallo,Cissoko, Camara, Condé, Konaté…) et la grande famille Diarra de Dinguiraye. La ville de Forécariah où j’ai commencé mon cursus scolaire. Mention aussi à mes anciens et nouveaux élèves du groupe scolaire privé le Soumbouyah, de Hadja N’Gady Touré, de Bintya Sylla, du collège lycée Josip-Broz Tito, de toutes les écoles privées de Fria mais aussi mes anciens étudiants des universités Cheick Modibo Diarra et Barack Obama.
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HORÖSSO
l fit jour dans le village Horösso, les coqs chantaient. Les laIfamille de Djamafa. C’était la naissance du premier petit-fils bruits des pilons se faisaient entendre un peu partout. Une fine pluie arrosait la terre. Un cri de joie se fit entendre dans d’une gigantesque famille à la culture authentiquement africaine. La brave femme Sabari venait d’offrir le plus beau cadeauque rêve tout bon mari : un gros garçon.
Un émissaire fut délégué pour informer les parents lointains. La nouvelle provoqua la ferveur totale dans la famille. Djamafa convoqua une rencontre des membres de la famille pour discuter de l’organisation des cérémonies de baptême de l’enfant. Un petit devis fut fait pour les achats. Au premier plan apparaissaient les frais d’achat des béliers, ensuite le maïs, le riz, les noix de colas, puis le miel…
Au septième jour, tôt le matin, les installations commencèrent dans la cour. Les femmes procédèrent au nettoyage de la cour et les hommes y installèrent les chaises un peu partout. Une première vague d’invités arriva dans les meilleures parures. L’odeur des parfums dévorait celle naturelle de la cour. Djamafa souhaitait la bienvenue aux invités qui s’installaient confortablement dans les chaises.
Subitement le griot de la famille avec une voix métallique lança les premières notes d’encensement. Il remonta l’histoire de la grande famille de Djamafa, une famille princière dont les ancêtres furent fondateurs de ce village Horösso. Une pluie de billets de banque tomba sur le griot qui, accompagné de sa guitare créa l’ambiance. Sabari qui était dans la maison sortit avec un pagne à la main qu’elle offrit au griot. Cette femme à la beauté
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authentique africaine. La noirceur de sa peau était lumineuse comme le reflet d’un miroir. Elle avait des cheveux tombants et lisses avec une dentition qui respectait la mesure géométrique de la norme. Un simple sourire laissait voir l’éclat de ses dents. Sabari était l’une des incarnations de la beauté terrestre tant physique que morale. Le griot dépassé de joie demanda de prendre un temps de pause. À la rentrée de la cour on aperçut l’imam et son équipe dans des parures arabiques. Assalamou allaykoum, saluèrent les imams. Wa allaykoum salam, répondit l’assistance en chœur.
Djamafa conduisit ces notables religieux dans un lieu confortable. Ainsi, il demanda aux femmes d’apporter de l’eau fraîche pour eux. Après un petit temps de repos de l’imam, Djamafa lui tendit un papier sur lequel se trouvait inscrit le nom de l’enfant. L’imam engagea l’introduction dans la langue arabe en rendant hommage à Dieu. Ensuite il expliqua à l’assemblée l’importance de la célébration du baptême de l’enfant dans sa vie future, puis recommanda aux parents à le faire dès qu’unenfant naîtra.
Entre temps, il demanda à Djamafa si les deux béliers étaient prêts. Ce dernier répondit par un affirmatif. C’est ainsi que l’imam avec une voix imposante publie le nom de l’enfant. C’était l’homonyme de Djamafa, les femmes comme de coutumes déclamèrent les premiers chants qui étaient synonymes d’acceptation et d’accueil de ce nom. Par ailleurs, une vieille avec une lame à la main se dirigea vers l’intérieure de la case où se trouve le nouveau-né. Puis, elle récupéra l’enfant en s’occupant du rasage de soncrâne.
Dans l’enceinte de la cour,de petits groupes se formaient en vue de la restauration. Ce regroupement tenait compte de l’âge et du sexe. Les vieux d’un côté, les adultes d’un autre, ainsi queles
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femmes. Chaque catégorie était subdivisée en sous-groupes. C’était un repas collectif aux principes africains différents de ceux del’Occident où chaque participant se sert dans son assiette à lui seul. Après une bonne restauration, les bénédictions commencèrent, suivies des remerciements de la famille de Djamafa.
À ce moment, la case de Sabari était prised’assaut par des griottes avec leurscargnanspour créer de l’ambiance. La pauvre Sabari ne faisait que vider ses réserves monétaires sans regret. Après la cérémonie, Djamafa organisa une rencontre qui réunit tous les membres de la famille, puis remercia ses enfants d’avoir pensé à lui en donnant son nom à ce petit ange et, ironiquement, il exigea à ses enfants de respecter son homonyme.
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LE DÉPART POUR BADALA
Toute la nuit, Sabari arrangeait sa valise et celle du petit Djamafa. Après une courte période de sommeil, dès l’aube, le régulier de la ligne se précipita devant la cour de Djamafa. Ce régulier conduisait un taxi de marque Renault 21. Les beaux frères de Sabari transportèrent ses bagages dans le taxi. Subséquemment, la brave Sabari donnait au revoir aux femmes qui l’accompagnaient avecdes larmes aux yeux. Le départ pour Badala est donné. Le régulier fait des prières derrière son volant, puis dit en conclusion : « Que Dieu nous protège. » Le taxi roulait à une vitesse irrégulière entre 70 et 80 km/h.
Après quelques dix kilomètres de parcours, le beau paysage de la savane s’imposait à leur vision. Les nérés, les fromagers, les kapokiers meublaient la végétation. Sabari était en route pour rejoindre son mari qui travaillait à Nakri. Dans le taxi, un vieux curieux du nom de Counfa demanda à Sabari le nom de son mari. Elle répondit finement : « Le nom de mon mari est‘’Fölö’’, le garçon de Djamafa qui vit à Nakri. »
? Poursuivitétait la raison de votre présence ici  Quelle Counfa.
Juste pour accoucher.
Louange à Allah, qu’il protège mon ami, bénit Counfa.
Amen ! Répondit Sabari.
Le vent matinal obligea Sabari à demander au chauffeur de faire monter les vitres. Le petit Djamafa attentif comme un sage calme. Il observait comme s’il comprenait ce qui se passait. Pour aromatiser le voyage, le chauffeur engagea une cassette, puis appuya sur le bouton où on voyait écrire ‘’Play’’. La voix au ton 10
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