La république du Tchoco , livre ebook

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Date de parution

01 janvier 2024

Nombre de lectures

9

EAN13

9789956632305

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

LA REPUBLIQUE DU TCHOCO
ABRAHAM MVOUMI RODOLPHELA REPUBLIQUE DU TCHOCOGuiguess Editions
Tous droits de reproduction, de traduction etd’adaptation réservés pour tous les pays. No part of this book may be reproduced in any form by print, photo-print, microfilm or any other means without written permission from the publisher. Titre :LA REPUBLIQUE DU TCHOCOISBN : 978-9956-632-30-5 ABRAHAM MVOUMI RODOLPHE, 2024 © By Guiguess Editions, 2024 Infographie et montage :AuteurAbraham Mvoumi RodolpheIntérieurMme. Djomeni Foyet, Dr. Teuboké Nestor, Dr Birwé : GODWE, Mme. Keumeni Thérèse Vidane, Dr. Mabard Abdias et M. Gaya Esau Photographie de la jaquette: Getty Images et Djomeni Foyet Imprimeur: Ets. Feuteng (Yaoundé) Distributeurs: Librairie Djabama (Maroua, EN- Cameroun), Librairie Guiguess (Moulvoudaye), Cercle des Amoureux de Lecture de l’Université de Yaoundé I, Amazon de tous les pays…Monographie: 121X 1 P ; 20cm Siège social: Bâtiment blanc en face de l’hôtel de ville de Moulvoudaye, MoulvoudayeEN- Cameroun Appels et WhatsApp : +237 695 623 027 / +237 651 856 030 Courriel: guiguesseditions@gmail.com Site-Web: www.guiguesseditions.wordpress.com
Il va s’en dire quela République du Tchoco,chronique d’une famille dans une République bananière est purement et simplement imaginaire, tout comme le sont les personnages de ce récit ainsi que l’intrigue à laquelle ils participent et que l’auteur décline formellement toute responsabilité à cet égard ; Néanmoins en tout lieu ou vous identifierez tous les maux se trouvant dans cette intrigue, haine, sexe, pouvoir, corruption, homosexualité, secte, cannibalisme, pédophilie, pratiques magico-spirituelles, règlements de comptes, rivalité, copinage, clientélisme et quête du pouvoir, imaginez en cet endroit la République du Tchoco.
À Mon feu grand-père GIBTSAR SAKO RICHARD
I-LE RETOUR DE TATOKE Bamboura, ce samedi 11 juin à 17 heures. Retentissaient les dernières sirènes du modeste cortège présidentiel, composé de deux motards et de trois voitures de marque locale. Assise au volant de celle présidentielle, madame Kako née Mengue Samiza, la rayonnante dame augrand cœur, conduisant son époux, son excellence Monsieur le Président de la République, vêtus de tenues traditionnellesd’apparats aux effigies des martyrs et héros nationaux. Jalonnaient de parts etd’autres toutlong du trajet partant de la au résidence de Tatoké Tao à la présidence de la République, les populations, aux visages radieux, comblés et épanouis, les précédant des fleurs en guise d’amour etnotre président, notre chantant présidentSe trémoussant avec fougue et célébrantà l’entrée du palais présidentiel,d’autres populations confondues entre partisans et opposants dans un esprit de vivre ensemble qui attendaient tous impatiemment leur président de la République, et en général le couple au côté des groupes de danses vêtues des tenues traditionnelles aux couleurs du parti. Au-dessus des têtes desquels planaient les colombes qui avaient trouvé en la présidence de la république un précieux nid.  Se joignit à eux, confiant et sans escorte sous une douce chaleur tropicale berçante et réconfortante, le couple en esquissant des pas de danses dans une cadence, harmonieuse et en symbiose, tout heureux d’avoircommunier comme àpeuplel’accoutumer avec leur , saluant ainsi la Maggie del’amour, du patriotisme et la grandeur d’esprit de son peuple qui s’opéraient dans la république depuis l’accession au fauteuil présidentiel. Celle du peuple commel’enseignaitle feu premier ministre Tatoké Omar,père de l’actuel premierministre, maitre politique de son excellence le président Kako, dans un magnifique ouvrage intitulé : « Notre pays est notre maison ». Bestseller devenueaujourd’hui un véritable guide et manuel de la gestion des États, qui a remplacé Machiavel au chevet de lit de la plupart des chefsd’états ayant embrassé la démocratie. Cette nouvellecharte se voulait d’être un pacte social entre le peuple et le dirigeant, pacte selon lequel, la république était la maison de chacun d’entre nous autant du dirigeant quecelle du peuple et elle
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méritait le même soin et la même attention que nous accordons à nos maisons ainsi la république serait bien entretenue. Le peuple avait comprisd’un: comme chacun protège sa maison, notre pays devait également être protégé de telle sorte par tout un chacun, car notre pays est notre abri et il est notre seule et véritable maison. Nous n’aurions pas d’autre maison ailleurs, qu’il fallait cesser de détruire notre pays et surtout de vivre dans notre pays comme des étrangers par nos inconduites, pour faire non seulement de notre pays notre maison mais aussi et surtout la maison du monde entier, d’où la tolérance, le respect,l’acceptation de l’autre, la crainte de la chose publique et le culte du patriotisme. Il avait ensuite compris de deux : que nul ne peut être heureux tout seul, et quand on mange seul, onn’a pas d’appétit, d’où la notion du vivre ensemble, le partage et l’amour de son prochain, le fameux: 1 « aime ton prochain comme toi-même » , ou le fameux : « si tout le 2 monde en faisait autant » avait ainsi été préconisé en code de bonne conduite sociale. Il avait en outre compris de troisqu’il ne fallait pas faire à: « 3 autrui ce qu’on ne voudrait pas qu’on nous fit»,d’où le respect de l’autre, lacrainte de la loi et de Dieu. Il avait en sus compris de quatre : « si on ne veut pas rêver, alors il ne faut pas dormir», autrement dit chacun répond de ses actes,d’où l’appel àla responsabilité de tout un chacun. Il avait en plus compris de cinq que non seulement : « le diable est 4 dans l’ignorance »aussi dans toutes les tares et les maux qui mais minent notre société et surtout quec’estl’ignorance qui dresseles hommes les uns contre les autres. Et il avait envoyé tous les enfants dans les écoles à la foisà l’écoleblancs pour apprendre à « lier le des 5 bois au bois» et à celle du village pour apprendre la sagesse du village. Pour que la connaissance soit pour eux un bouclier éternel, car disait-il un homme instruit est citoyen et un soldat, apte à défendre la dignité de la patrie et qui sait se conduire dans la société. Il avait de surcroit compris de six que : «le chien qui dort n’attrape 6 pas de perdrix» ; autrement dit, ona rien sans effort, qu’il nous revenait à nousde construire notre pays, d’où le culte du travail.Il avait aussi compris de sept que: le karma connait l’adresse de tout le monde, de tout un chacun et même les sans-abris. En bon 1 Sagesse biblique 2 Morale kantienne 3 Sagesse biblique 4 Proverbe africain 5 Cheick Hamidou Kane6 Proverbe africain8
africain : non seulement dans la vie, si tu ne peux pas dire merci à une personne qui t’a tenu la main,aidé,de grâce ne l’insulte pas, mais aussi qu’il ne fallait jamais faire couler les larmes à une personne qui vous a essuyé les larmes, car la malédiction s’abattra fatalement sur vous et s’éternisera à vos portes, d’où le rejet, de la malchance, de l’ingratitude et de la trahison ; Il avait enfin et surtout compris de huitqu’: il fallait donner toujours la priorité au dialogue, en toute chose, car c’est en dialoguant, quel’on finit toujours par résoudre nos problèmes et trouver nos solutionspour la construction de la paix, de l’amour et de l’unité nationale. Cette construction de la conscience ainsi que de la décolonisation des mentalitésde son peuple à laquelle il s’était attelé, depuis son accession au pouvoir, avait porté des fruits visibles et perceptibles, que l’on voit aujourd’hui à traversquatre signes: son peuple s’accepte, son peuple mange à sa faim ,son peuple ne manque de rien et son peuple sourit. Il avait réussi à créer tout le confort nécessaire au pays, les jeunes n’avaient plus besoin de fuir leur pays sousprétextesd’aller chercher un eldorado ailleurs, car son pays était devenu l’eldorado.Lorsqu’il revoyait le travail abattu, il en était fier, très fier de lui. Au départ, nul ne croyait en lui, personne ne lui accordait aucun crédit, ni même le bénéfice du doute. Tout le monde le prenait pour un fou, un idéaliste et un rêveur. Il leur rappelait toujours que rien ne se construit dans ce monde sans un rêve, que comme disait un sage : « les réalisations d’aujourd’hui sont lesimaginationsd’hier et lesrêvesd’aujourd’hui 7 seront sans aucun doute les progrès de demain » . Nombreuses personnes lui avaient mis des bâtons dans les roues, mais il avait cru en lui et il avait tenu bon, grâce à deux recettes miracles.D’une part en étant rigoureux et sans complaisance vis-à-vis de ceux qui voulaient l’empêcher de donner un destin honorable à son peuple ainsi que de construire le bonheur de ce dernier. On lavait accusé de tyran et même traité de tous les noms d’oiseauxles plus lugubres de la terre. Certains organismes internationaux comme les institutions de Breton Woodl’avaient mis sous perfusion. Il leur avait rétorqué la tête haute, debout, fière et impériale comme 8 un soldat : «qu’on ne fait pas des omelettes sans casser les œufs », que
7 Un contemporain 8 Proverbe africain
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d’ailleursétait le prix à payer, le bonheur de son peuple ne se cela négociait pas, cela n’avaitpas de prix et il avait tenu ferme. D’autres part en s’entourant de ceux qui pouvaient l’aider dans la construction de son pays,et d’une conscience dedécolonisation de la mentalité défaitiste de son peuple,car il n’oubliait pas que ce qui avait longtemps maintenu son pays et son continent dans la misère et le sous-développementest le fait d’avoir construit en son peuple une mentalité et conscience d’incapable: « on ne peut rien faire », «c’est ainsi notre destin » ou « on va alors faire comment ? ». Cette façon de penser avait énormément préjudicié à son peuple et 9 à son continent près de 80 noëls après les indépendances, en l’empêchant derêver etsurtout d’oser ainsi que de seconstruire. Il avait misésur les medias, la culture et l’éducation pour déconstruire cette mentalitéd’échouer en son peuple, laquelle mentalité l’avait longtemps habité. Son peuple avait commencé à croire en lui-même, et à comprendre que : «l’optimisme mobilise lesénergies, ouvre les horizons et suscite l’espoir, tandis que le pessimisme 10 engendre la démobilisation, le fatalisme et la résignation» . À partir de là, il avait su qu’il avaitdéjà gagné, sonpeuple s’était misrésolument au travail, innovant et bâtissant. La réalité de la misère ainsi que de celle de la souffrance lue dans les yeux de son peuple arides et déshydratés par la pauvreté, le défaitisme, la haine, les hypocrisies, les injustices, les inégalités, la corruption, l’ignorance, la dépravationdes mœurs, la paresse et les abus 11 lavaient convaincuil y’a6 noëls plus tôt de postuler à la présidence de la République.Aujourd’hui sonpeuple est enfin heureux. Ses homologues àl’occasion d’unpanafricain, sommet qu’il organisa dans son pays, éblouis par ses réalisations en si peu de temps, lui avaient demandé sa recette miracle et de leur dire quel était le secret de sa réussite ? Comment avait-il réussi à un mandat, là où depuis 10, 20, 40, 50, et 80 noëls, ils avaient lamentablement et grossièrement échoué ? Il avait souri ! Comment ses homologues ne comprenaient-ils pas toujours, que construireune nation passe d’abord par la construction des hommes ? « Bâtisl’homme et tubâtisl’avenir ». Il faut pour cela décoloniser la mentalité de son peuple, déconstruire en lui tous les stéréotypes et clichés incrustés et imprimés dans sa conscience depuis des lustres, chasser en lui la peur, la frustrationet le complexe d’inférioritépour construire la confiance, en
9 Années /ans 10 Pierre pradervant 11 Ans /années
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