La rébellion de Zantigui , livre ebook

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L'histoire du roman débute à Sinfra, ville du centre ouest de la Côte d'Ivoire où vit Zantigui, personnage turbulent mais sensible à l'argumentation desplus convaincantes. Il vous promet sur l'honneur , jure « Allah - la main sur le cour de tenir telle ou telle parole et une fois cette parole accordée.l'histoire devient tout autre pour notre héro... Cet anti-héro nommé Zantigui verra la guerre en Côte d'Ivoire éclatée sous ses yeux. Malin au possible, ilparviendra à échapper à la mort et prodige, sera malgré lui entrainé dans la rebellion jusqu'à gravir tous les échelons et devenir "chef Zantigui", nomqu'il portera avec fierté sans jamais quitter son "moi Zantigui", chaque fois qu'il parlait de lui.Drôleries, situations cocasses, belles trouvailles vont émailler sa vie et son existence déréglée à l'envie, qui feront passer Zantigui, d'un être admirableà celui d'un personnage fort détestable qui fera de son combat, l'un des pires cauchemars des habitants de Trankpakro, ville où il régnait d'une main de fer.C'est par là que ce roman nous retient et nous attire. Par des cheminements souterrains qui passent par un récit savamment imbibé de culture malinké,de pratiques mystiques nous immergeant aisément dans le dozoya (la pratique du dozo), et le souci encyclopédique qui l'accompagne, Mahoua S.Bakayoko sait nous faire vivre dans les moindres détails, les travers de cette rébellion de Zantigui.Mais, I'on ne peut s'empêcher à la lecture de cet ouvrage d'affirmer, d'insister et de reconnaître le caractère considérable de cet oeuvre qui interdit toutes les démissions de la bonne pensée, du parti pris pour nous relater les débuts d'une crise politico-militaire qui marquera des années encore, l'histoire de la Côte d'Ivoire. Dictée par une connaissance de tous les replis honteux du coeur humain, Mahoua S. Bakayoko a tracé au pinceau, le plus délicat et le plus vrai des nuances, jusqu'aux grâces de nos vices. Telle est l'auteure. Et l'esprit unique qui a produit cet oeuvre fera des heureux. Ceux qui se méfient comme moi des normes, des pensées convenues, des actions convenables, des engagements confortables et des moralités creuses. A lire donc sans moderation.
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Publié par

Date de parution

01 janvier 2021

Nombre de lectures

235

EAN13

9782956354314

Langue

Français

Mahoua S. Bakayoko LA REBELLION DE ZANTIGUI Roman
DEDICACE Je ƌeŶds gƌâĐe à Dieu, SeigŶeuƌ du ŵoŶde Ƌui, eŶ ŵ’iŶsufflaŶt ce précieux souffle de vie, déclencha en moi un torrent éternel de reconnaissance. Á toi mon époux BAKAYOKO DOGOBA Compagnon tendre au caractère taillé dans la noblesse et la piété Á vous trois Tariq Adama Thamira Nagnalé  Mohammed Ali Qui êtes la manifestation éloquente de Dieu, gardez toujours la tête haute !
REMERCIEMENTS Á ŵoŶ Ġpoudž et ĐoŵpagŶoŶ des jouƌs d͛oƌages et des jouƌs lumineux, BAKAYOKO DOGOBA,je voudrais exprimer mon iŶfiŶie ƌeĐoŶŶaissaŶĐe pouƌ la paidž du Đœuƌ et toŶ soutieŶ daŶs toutes mes passions. Aux trois branches de mon merveilleux trèfle,Tariq, Thamira , Mohammed Ali,vous comprendrez bien plus tard les isolements de maman devant son ordinateur. Merci á vous. Á toi papa, que ta sépulture soit des plus reposantes avant le clairon. Á ŵa ŵğƌe, feŵŵe deďout, ͚͛aŶalphaďğte ĠĐlaiƌĠe͛͛ Ƌui edžigea de nous des diplômes scolaires avant de prendre notre envol du cocon familial. Je voudrais remercier mon ainéSOUMAHORO SIAKAqui sema eŶ ŵoi les geƌŵes de l͛aŵouƌ des ďelles lettƌes, eŶ ŵe nourrissant, dès ma plus tendre enfance, aux mamelles de ces gƌaŶds auteuƌs. Il ŵettait eŶ ĐhaŶtieƌ l͛auteuƌe Mahoua S.BakaLJoko. Cette pƌeŵiğƌe œuvƌe est le tĠŵoigŶage de soŶ combat á la maison 1049 de Marcory (Abidjan). MERCI CAPITAINE. Sur le chemin des remerciements, je fais une halte á la porte de ce grand homme féru de littérature, Dembélé Al Séni. Jeune étudiante en lettres modernes, il sera le premier á me suggérer d͛ĠĐƌiƌe uŶ tedžte Ƌu͛il se pƌoposait de puďlieƌ daŶs le jouƌŶal ͚͛Pluŵe liďƌe͛͛, Đhose Ƌu͛il fit. Il était tellement évident pour moi que Dembélé Al Séni soit celui qui fasse la préface de cette pƌeŵiğƌe œuvƌe, Đhose Ą laƋuelle il Ŷe dĠƌoďa pas, ŵalgƌĠ ses
nouvelles charges. Cela témoigne éloquemment de la marque des hoŵŵes de gƌaŶde foi et d͛huŵilitĠ. ME‘CI ͚͛voisiŶ͛͛ aveĐ toute ma gratitude. Á toiKONATE MOUSSAde lycée, chef professeur d͛EtaďlisseŵeŶt, Đheƌ fƌğƌe toi Ƌui fait vivƌe ŵes idĠes et Ƌui Đƌoit en cette plume. MERCI á toutes Đes peƌsoŶŶes aŶoŶLJŵes, Ƌui d͛uŶe ŵaŶiğƌe ou d͛uŶe autƌe oŶt appoƌtĠ leuƌ pieƌƌe Ą l͛ĠdifiĐatioŶ des pilieƌs de ŵa vie.
PREFACE Un individu quelconque. Dans cette Afrique de ce début du troisième millénaire en pleine mutation. Un continent qui ĐhaŶĐelle eŶtƌe l͛espoiƌ d͛uŶe dĠŵoĐƌatisatioŶ iŶdispeŶsaďle, et les griffes de son monde ancien, celui des régimes autocratiques agrippés á leurs privilèges et prêts á tout pour se pérenniser. Un hoŵŵe oƌdiŶaiƌe, )aŶtigui, ŵaŶœuvƌe daŶs uŶe plaŶtation dans le centre-ouest du pays est happé par la mécanique des évènements. La guerre a éclaté. Elle secoue le pays. Personne Ŷ͛est ĠpaƌgŶĠ. DaŶs Đette pƌeŵiğƌe œuvƌe, «La rébellion de Zantigui» l͛auteuƌeMahoua S.Bakayoko, parvient á nous faire vivre une histoire où la fiction et la réalité se nourrissent ŵutuelleŵeŶt. L͛espaĐe et les ĠvğŶeŵeŶts Ŷe soŶt pas loiŶ, eŶ effet, de ƌappeleƌ Đe teƌƌitoiƌe d͛áfƌiƋue de l͛Ouest, la Côte-d͛Ivoiƌe. Jadis ĐoŶsidĠƌĠ Đoŵŵe uŶ havƌe de paidž, paLJs «bénit de Dieu », la Côte-d͛Ivoiƌe a ploŶgĠ. Peut ġtƌe paƌĐe Ƌu͛ils se ĐoŶsidĠƌaieŶt paƌ les iŶĐaŶtatioŶs et les pƌġĐhes d͛hoŵŵes de Dieu vĠƌeudž et paƌtisaŶs, Ą l͛aďƌi des ĐoŶsĠƋueŶĐes de leuƌs pƌopƌes dĠƌives, les ĐitoLJeŶs de Đe paLJs pƌospğƌe Ą l͛ĠĐhelle de la sous-région ouest africaine se sont réveillés un matin pris dans la nasse des bruits des canons et les sifflements des balles. La gueƌƌe si loiŶtaiŶe, Đelle Ƌu͛ils avaieŶt l͛haďitude de voiƌ Ą la tĠlĠvisioŶ et d͛eŶteŶdƌe paƌleƌ Ą tƌaveƌs les ƌadios Ġtait ďieŶ lă. Ici coŵŵe ailleuƌs, l͛iŶtolĠƌaŶĐe, l͛iŶjustiĐe, l͛oppƌessioŶ et l͛aƌƌogaŶĐe oŶt fiŶi paƌ avoiƌ ƌaisoŶ de la paidž…DestiŶ d͛uŶ hoŵŵe, destiŶ d͛uŶ paLJs, la Côte-d͛Ivoiƌe tƌaŶsfiguƌĠ, ďouleveƌsĠ paƌ les affƌes d͛uŶe gueƌƌe doŶt la duƌĠe
sécrète tant de maux que le mal initial á guérir. A la différence de Zantigui, englouti par sa cupidité et son incapacité á comprendre que le destin individuel ne peut avoir de statut en dehoƌs de la justiĐe et de l͛espoiƌ pouƌ la ĐoŵŵuŶautĠ daŶs soŶ eŶseŵďle, l͛aŶĐieŶ paƌadis de l͛Afrique noire francophone, lui, a la possiďilitĠ de se ƌeĐoŶstƌuiƌe, et d͛offƌiƌ uŶ futuƌ ƌadieudž Ą chacune de ses filles et chacun de ses fils. En toute fraternité et en toute justice. Ce même espoir pour les hommes et les femmes veŶus de paƌtout s͛iŶstaller sur sa terre nourricière. Terre bénie. Ce faisant, les guerres internes ne seraient que de douloureux souvenirs lointains, et les Zantigui des reliques enseignées aux enfants comme des exemples á ne pas imiter.  Dembélé Al Séni,  Journaliste,  Abidjan, Côte-d͛Ivoiƌe, 8juillet 2012
CHAPITRE I  L'ECLATEMENT DE LA GUERRE
Sinfra est une petite ville du centre-ouest de la Côte d'Ivoire et éloignée d'Abidjan, la capitale économique, de quelques centaines de kilomètres. Cette bourgade, peuplée par les Gouros', est un grenier pour ce pays à vocation agricole. D'où cette forte migration des populations jeunes issues du nord et des pays sahéliens utilisées comme main-d͛œuvƌe daŶs Đes grandes plantations de bananes plantains, de légumes et autres cultures vivrières consommées dans le pays, voire dans la sous-région. En ce mois de Novembre, les travaux champêtres battaient leur plein et toute la population, à quelque niveau qu'elle soit, était liée à cette activité. Zantigui s'étirait langoureusement sur sa natte afin de dégourdir ses membres ankylosés par le travail de la veille. En effet, le vieux Zan Bi qui les avait embauchés pour un contrat sur sa parcelle de plusieurs hectares était très rigoureux sur le défrichage. Ce vieux "bouc" les suivait à la trace de bout en bout sans relâche, les faisant même nettoyer plusieurs fois un même bout de terre. Chez un autre propriétaire terrien, il leur aurait fallu à peine une demi-journée pour venir à bout du quart d'un hectare, mais chez le vieux Zan Bi, il en fallait le double. Rentrés au coucher du soleil, ils n'ont fait que prendre une douche rapide pour aussitôt s'affaler sur l'unique natte qui leur servait de couchette commune, sans pouvoir rien se mettre sous la dent. Zantigui et ses trois compagnons d'infortune, ŵaŶœuvƌes ĐoŶtƌaĐtuels Đoŵŵe lui, louaieŶt Đe loĐal. )aŶtigui
émergeait donc lentement de son sommeil quand la petite porte de la chambre s'ouvrit dans un fracas assourdissant et inhabituel. En fait, réveillé par la faim, Barou, l'un des occupants du local était allé un peu plus tôt chercher de quoi manger au centre-ville et en revenait tout affolé. -Zantigui...Moussa ! Eh, réveillez-vous ! La guerre, la guerre vient d'éclater et Bouaké est attaquée! , Criait Barou. L'évocation de Bouaké, capitale du centre du pays, fit bondir Zantigui. Cette grande cité est sa ville natale et là-bas vivent sa feŵŵe Matƌou, soŶ fils, sa ŵğƌe et ses fƌğƌes et sœuƌs.- Barou, qu'est-ce que tu dis ? demanda-t-il avec une voix très anxieuse. -Je te répète que partout en Côte d'Ivoire, c'est la guerre ! Si tu en doutes, sors et va vérifier en ville par toi-même. Il ne croyait pas si bien dire. En deux temps, trois mouvements, Zantigui décrocha du battant de la porte l'un des deux T-shirts qu'il possédait. Il l'enfila promptement, sortit en trombe de ce poulailler pompeusement appelé « chambre », et prit la direction de la gare routière, le point le plus grouillant de Sinfra. Au fur et à mesure qu'il s'en rapprochait, la vérité iŵplaĐaďle s'iŵposait de plus eŶ plus ă lui et soŶ Đœuƌ ďattait la chamade. La guerre qui avait sans doute éclaté avec des coups de fusils ailleurs atteignait Sinfra en silence, sans mouvements de tƌoupes. EŶ effet, les ƌues d͛oƌdiŶaiƌe aŶiŵĠes et ƌeŵplies de toutes sortes de bruits étaient étrangement devenues calmes et désespérément vides. Les rares et courageux passants que Zantigui croisait, couraient tous rapidement pour aller sans doute se mettre à l'abri avant une probable déflagration. Même le célèbre fou de la ville, Djé Bi, un ancien étudiant à la faculté
de médecine de l'université d'Abidjan, toujours muet, criait à tue-tête ce matin-là : - Repentez-vous, avouez enfin vos crimes, sorciers du monde ! VoiĐi veŶue la fiŶ du ŵoŶde… »"Un fou-muet qui recouvre la parole et qui annonce l'apocalypse, cela n'augurait rien de bon" pensait Zantigui. Il prit donc la décision de se rendre sur-le-champ à Bouaké pour rejoindre sa famille. Une résolution qui, à l'évidence, ne sera pas facile à ŵettƌe eŶ œuvƌe. EŶ effet, la gaƌe ƌoutiğƌe Ġtait vide de tous ses véhicules de transport reliant Sinfra aux autres villes du pays. Les transporteurs avaient mis leurs voitures en lieu sûr contre tout acte de vandalisme qui ne serait pas couvert par une quelconque compagnie d'assurance. Dans tous les cas, Zantigui, en mettant la main dans sa poche, se rendit compte qu'il n'avait pas suffisamment d'argent pour se payer le transport. Le vieux Gouro Zan Bi ne devait payer leur salaire qu'à la fin des travaux. Depuis son arrivée à Sinfra, Zantigui avait gagné peu d'argent après tous ces contrats journaliers effectués çà et là. Cela suffisait à peine pour couvrir ses besoins : sa part de loyer, la facture due à la restauratrice chez qui lui et ses compagnons pƌeŶaieŶt le seul ƌepas de la jouƌŶĠe. SaŶs ouďlieƌ, Đe Ƌu͛il devait pour les amphétamines connues sous le nom de "14" (quatorze), un produit hyper excitant qui décuplait leurs forces pendant les tƌavaudž Đhaŵpġtƌes ŵais Ƌui, uŶe fois l͛effet teƌŵiŶĠ, les laissait dans un état semi-comateux. Zantigui dut donc abandonner la solution des véhicules. Après mûre réflexion, il ne lui restait qu'une et unique solution pour rallier Bouaké dans un délai raisonnable. C'est décidé, il se rendrait dans sa ville natale à vélo. Et, le seul de ses compagnons
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