LA PAIX DU CŒUR , livre ebook

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2024

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Date de parution

01 août 2024

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

1
ROMAN
LA PAIX DU CŒUR
2
AUTEURE : IVANA BRENDA KINGUE,Écrivaine, infographiste, business woman
3
PARTIE 1
4
PROLOGUE
Je viens de ce monde où la joie est comme une pluie dans un désert, où le sourire est comme une rose sur la neige.
Ils veulent que j'oublie, que je pardonne. Comment oublier ? Comment pardonner ?
Comment oublier que dans ce manoir aux murs blancs, au plafond staffé et au sol marbré, j'ai vécu l'horreur ? Comment oublier qu'au milieu de ce luxe aveuglant mon corps a été pillé et retourné tel un champ de mine ? Je n'avais que dix-huit ans.
Comment pardonner à cette femme qui recevait les éloges du monde pour ses bienfaits alors que le diable sommeillait en elle ? Comment pardonner à cette femme qui nous a vendu toutes les nuits à ces hommes sans scrupules pour s'acheter une nouvelle paire de chaussure ou une nouvelle voiture ?
Je ne puis oublier, je ne puis pardonner. Mon âme s'est assombrie, mon corps s'est endurci. Ce corps qui jamais ne pourra enfanter à cause de cette femme.
Ils disent que seule la paix pourra rincer mon âme, ilsl'appellent la paix du cœur.
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Alida est mon prénom, mon intimité a été détruite à fleur d'âge. Voici mon histoire...
6
La tête hors de la vitrine, je contemplais le paysage de cette belle ville pendant que le chauffeur allait à vive allure. Nous étions déjà en retard pour l'école. Je regardais l'étendue de la mer et la noirceur du sable qui la bordait. C'était magnifique, tout le contraire de ma vie.
À l'école, nous étions arrivés. Le chauffeur n'allait pas bien loin. Il sillonnait dans les alentours de l'établissement car mère avait constamment qu'on disparût. Elle nous avait sous ses radars à toute heure par le biais des enseignants, ses amis. Un manque d'information à notre propos pouvait lui être fatale.
Dans mon esprit naïf, je m'étais dit que si je trouvais une activité rapportant autant ou plus que ce qu'elle me faisait faire pendant mes nuits, j'allais certainement être épargné de ce supplice.
J'avais pris ces antibiotiques magiques qu'elle avait l'habitude de nous donner lorsqu'on recevait un client brutal. La douleur se dissipait d'un coup. Elle soignait ces douleurs de la peau mais celles de mon cœur étaient sans cesse croissantes. Plus les jours passaient, plus je savais que je n'allais pas supporter cet endroit où j'étais depuis six mois déjà.
Ils m'avaient récupéré dans la rue, errante comme depuis toujours. Je n'avais toujours eu que des toits éphémères pour m'abriter. Des parents, j'en avais, ou pas. Je n'en savais pas grand-chose. Par moment, un orphelinat m'accueillait et me
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faisait fréquenter. J'avais au moins ce BEPC dans les archives. N'aimant pas rester au même endroit, je finissais toujours par m'enfuir.
L'enseignant de ce matin m'observait. Mon esprit était vagabond, il l'avait bien remarqué. Cessant ses explications qui passaient dans mes oreilles comme un rêve, il vint vers moi. Je ne me rendis comte de sa présence que lorsqu'il frappa fortement sa main sur ma table. D'un bond, je sursautai.
Alida : oui monsieur, il y a quoi ?
-il y'a que vous êtes dans les nuages pendant que je dispense mon cours. Est-ce que c'est normal ?
Je ne lui répondis pas. J'étais Encore ailleurs. Mon esprit était dirigé vers cette fille qui avait un paquet de biscuit dans le sac, attendant la pause pour les vendre. Je me demandais ce que cela pouvait lui rapporter par jour. L'enseignant se mit en colère à cause de mon indifférence. Je fus puni.
-puisque je suis tellement inexistant que même devant toi je suis ignoré, prends tes affaires et sors de ma classe.
8
Sans lui répondre, je pliai bagages et sortis. Ces études n'étaient pas mon coup de cœur. Je me sentais emprisonné tous les jours de ma vie, tant dans cet endroit qu'à la maison. Cette maison, la maison des horreurs.
Mère s'était portée garante des jeunes filles égarées et errantes. Elle était saluée et respectée en tout lieu. Les femmes et les enfants l'admiraient. Il fut un temps, moi aussi jel’admirais, sa sachant pas ce qu'était réellement cet endroit.
À l'extérieur de ma salle, un couloir prolongé donnait aux escaliers. Seulement, tous les enseignants se trouvant dans les salles de classe bordant ce couloir attendaient la moindre faille pour informer mère. Je ne pouvais que rester devant ma salle de classe, attendant que l'enseignement revînt sur sa décision.
Collé contre le mur, la tête levée, je pensais, je rêvais. Je rêvais de ce jour où j'allais être libéré de ce piège de la vie. Ma vie dans la rue était dangereuse mais paisible. M'échapper n'était plus une solution, j'avais déjà atteint la nième tentative.
Lasse d'attendre, je commençai à marcher le long du couloir, sans me soucier de ces enseignants à la langue pendue. Jusqu'au bout du couloir, je ne fus interpellé par personne. Je continuai bon bout de chemin sans me retourner. Jusqu'au bas des escaliers, mon nom n'avait pas été prononcé.
9
J'étais déjà à l'extérieur du bâtiment mais le portail était gigantesque. Tout ce que je voulais en ce moment c'était de le traverser même si je savais que j'allais être retrouvé à l'instant.
J'avançai jusqu'au portail, celui des élèves. Je le poussai, il était ouvert. C'était un miracle. Le portier n'y était pas, la cour et les alentours étaient vide d'Homme. J'étais à l'extérieur de l'établissement. Je soupirais encorelorsqu’un ‘'hé, toi la, retourne à l'intérieur'' sonna dans mes oreilles.
Mon réflexe de fille de la rue prit le dessus. Une course sans frein me propulsa dans un champ de hautes herbes en face de l'établissement. Sans savoir où j'allais, je courus encore et encore jusqu'à n'en avoir plus de souffle. Cette route m'avait conduit à la plage au sable noir. Pendant les heures d'école, cet endroit était vide de personne. Je devais me cacher, je devais fuir. Alors que je cherchais une cachette, une femme placée devant un bar de place m'interpella. J'allai vers elle. Elle était couramment appeléeMa’aJacqueline. D'elle, je ne craignais rien.
Alida : oui maman, tu m'as appelé
Ma'a Jacqueline : tu fais quoi ici, ma fille ? Pendant les heures d'école tu es ici ?
Alida : l'enseignant m'a chassé. Je ne voulais pas rester là-bas à ne rien faire. Je veux un petit travail pour pouvoir manger le soir.
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