La nouvelle conscience , livre ebook

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« Après trois décennies d’un pouvoir sans partage et d’une gouvernance calamiteuse, le parti unique est en butte à bien des difficultés. Il subit les coups de boutoir de la fronde populaire. Il bat de l’aile. Il ne se passe pas de semaine sans que l’on n’enregistre de manifestations qui tournent parfois à la violence. Les jeunes sont très remontés. Ils revendiquent le droit à la parole. Les étudiants, pour leur part, l’ont prise de façon catégorique à travers un genre musical propre à eux, le Zouglou. »
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Date de parution

01 octobre 2017

Nombre de lectures

393

EAN13

9782369970347

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

La Nouvelle Conscience
CAMARA Nangala
La Nouvelle Conscience
Africa ReLets Éditions 01 BP 3648 Abidjan 01 E-mail : areLets.editions@yahoo.
Couverture : ARE / TCHORNA Yéo Maquette & mise en page : ARE / KOUASSI K. Marc Suivi éditorial : OZÉ G. Roger
e © Africa ReLets Éditions, 4 trimestre 2017 ISBN : 978-2-36997-034-7
Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous les pays.
À la mémoire de l’Ancien que je rencontrai Dans le N’Dénien par un matin de l’année de grâce 1975.
Ro
m
a
Du même auteur
n
s
Le printemps de la liberté L’autre versant Dévoilement La poupée Le trio de choc Les lles au grand cœur Vacances mouvementées La ronde des hyènes Tourbillon
Recueils de nouvelles
Histoire de fous Révélation Symphonies de l’enfer
Recueils de poésie Mélancolie Monotonie Chants incantatoires Amarres rompues
Première partie
I
A près trois décennies d’un pouvoir sans partage et d’une gouvernance calamiteuse, le parti unique est en butte à bien des difcultés. Il subit les coups de boutoir de la fronde populaire. Il bat de l’aile. Il ne se passe pas de semaine sans que l’on n’enregistre de manifestations qui tournent parfois à la violence. Les jeunes sont très remontés. Ils revendiquent le droit à la parole. Les étudiants, pour leur part, l’ont prise de façon catégorique à travers un genre musical propre à eux, le Zouglou. En effet, à travers leurs chansons, les étudiants parlent sans complexe, ni faux-fuyants, ni langue de bois de leurs conditions de vie. Ils s’expriment dans le langage clair et direct de la savane. Ils ont également inventé une danse. Le danseur est comme envoûté. Son corps est soumis à une plastique démentielle : mouvements de contorsion et gestes saccadés, expression d’une grande souffrance. Il a le regard rivé et les bras tendus au ciel. Ceux-ci implorent, de leurs mains ouvertes en calice, les dieux de la terre ancestrale offensés par les demi-dieux en sabbat. Le vent de l’Est, selon toute vraisemblance ! La tempête sociale gronde et soufe sans rémission. Demi-dieux et magiciens de l’économie sont pris de court par l’histoire qui vient de connaître soudain un coup d’accélérateur. Ils croyaient avoir dompté à jamais le peuple et tué en lui toute velléité de révolte. Ils l’ont, à la vérité, intimidé à coups de bluff. Ils lui ont fait croire qu’ils sont nés dans l’or, qu’ils sont nés pour gouverner, que sans eux le pays n’aurait jamais existé. Hardis dans la fabulation
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et le culte de la personnalité ! Haro sur les effés menteurs ! Les populations, fatiguées de se nourrir de promesses jamais tenues, émergent d’un délé somnambulique qui dure depuis trente ans. Le réveil est brutal. Les marches succèdent aux marches avec leurs corollaires d’accusations, de dénonciations et de revendications. Les mots « liberté » et « démocratie » eurissent sur bien des lèvres. Il faut libérer la parole, la parole consquée pendant si longtemps ! clament les étudiants. Des chansons popu-laires ont vu le jour. Elles magnient la liberté et fustigent la roublardise des tenants du système et de leurs suppôts. Le mouvement de contestation s’amplie semaine après semaine. Le demi-dieu suprême consent à lâcher du lest sous la pression de la rue. En effet, il a enn décidé de laisser s’appliquer la disposition constitutionnelle qui consacre la liberté de s’organiser et d’exercer des activités politiques. C’est l’explosion de joie. Une page de l’histoire vient d’être tournée. Vive le printemps de la liberté ! Mais le printemps n’est qu’une promesse. Le peuple entend bien voir le prin-temps en éclosion apporter les fruits succulents de sa lutte.
Professeur Tanoh, la quarantaine bientôt, agrégé en chirugie de son état, regarde avec une certaine jubilation la métamorphose du paysage politique en cours. Il est revenu au pays, il y a quelques années, après avoir étudié dans les plus prestigieuses facultés de médecine de Paris. Il rongeait son frein face à l’écrasement et à l’immobilisme dans lesquels se tenait avachi son pays. Que de projets élaborés pendant les mornes soirées d’hiver ! Les débats sur les rives de la Seine étaient houleux et passionnés. Nombreux étaient les étudiants qui, comme lui, se montraient impatients de voir naître le changement. Combien de fois n’ont-ils pas refait le monde ? Hélas, trois fois hélas ! Ceux qui rentraient, après avoir achevé leurs études, se perdaient dans les méandres du système, une fois affublés de titres ronants. Que se passait-il donc ? Comment pouvaient-ils renoncer si facilement à leurs
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