La Colline dite des Grandes Oreilles , livre ebook

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Si on parlait de la Nouvelle, de Daniel WEISSE : ‘La Colline dite des Grandes Oreilles’ . . Dans cette nouvelle, il est question de déceler le vrai du faux,, . . Avec un meurtre religieux à élucider, mais finalement pas que..
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Date de parution

01 août 2024

Nombre de lectures

0

Langue

Français

1
La colline dite des grandes oreilles
Ralenti Marc nous allons arriver au virage, le voilà! Quel beau spectacle n’est-ce pas ? Je ne m’en lasserai jamais tu sais?
Et oui ! Je le sais mon épouse depuis quelques années déjà, oui je sais madame Séraphine Pottier Maire de notre jolie petite ville, Dieu sait à quel point tu as dû lutter au conseil municipal afin de faire accepter et financer cette réalisation, et quelle réalisation magnifique. Combien d’année du projet à l’inauguration? Huit ans environs, entre les demandes de subventions et les procédures administratives
Le virage étroitnommé l’épingle de la lavandièrederrière eux, que de bonheur pour les usagers de cette belle route sinueuse, surtout dès la tombée de jour, hypnotisésqu’ils sontpar la luminosité du chemin de croix qui gravit la colline du Père Soulard, les quatorze stations sont illuminées d’une couleur différente, bleue, rouge, rose blanc, violet, vert, indigo ces teintes hétéroclitesarc enréfléchissent sur l’eau du Lac de Bonne Espérance en un splendide ciel, unruisseau d’une eauet limpide pure s’échappe du lac pour former avec les torrents descendants des montagnes environnantes des canaux qui pénètrent langoureusement dans le chœur historiquede la vieille cité médiévale et nous guident dans l’hyper centre anciensur le parvis de l’église Sainte Bernadette entourant l’édifice religieux tel des douves de château fort.
***
Que t’arrive t-il Déborah, je te sens stressée plus que de coutume, tu n’arrête pas de regarder le confessionnal, tu n’y as quand même pas cachée ton amant?
Non mais !Séraphine, ce n’est ni le lieu ni le momentde plaisanter la dessus non ? Depuis le temps que l’on se connaît tu sais très bien queje suis toujours inquiète quand il s’agit des enfants.C’est vraiton mari et toi êtes la cheville ouvrière de cette semaine de retraite qui commence par cette messe aller oublie ce que je viens de te dire, de toute façon comme d’habitude vous savez bien organisés bisousDéborah. J’avoue ma plaisanterie est d’assez mauvais goût. Tu me rassure Séraphine
***
Partagés entre recueillement et joie, les familles des retraitants se joignent aux fidèles déjà Installésdans l’église Sainte Bernadette, les enfants intimidéssont accompagnés par Michelle Dubois,notre Mimi comme ils l’aiment l’appeler, surnom, qui empli de fierté Michelle tant elle est aimée et aime les élèves du catéchisme. Àl’issue de chaque cours de catéchèse elle leur offre une friandise, un croissant, pour à ceux qui répondent le mieux une image sainte. Le petit groupe traverse la nef jusqu’au transept, installé devant l’autel avec deux enfants de chœur. Vêtud’un chasuble blanc, le Prêtre Decloson, visage radieux comme un levé de soleil un matin d’été accueille les jeunes futurs retraitants et les guide de la main avec tendresse vers les bancs prévus à cet effet devant installés leurs proches. 2
Le prêtre invite les enfants, les fidèles à célébrer l’Eucharistie par la prise de l’hostie selon l’âge du pratiquantAu cours du: soit dans la main, soit sur la langue pour les plus anciens. recueillement festif, dont on enrobe certaines célébrations religieuses, les derniers psaumes de la messe sontchantés par une petite chorale d’une dizaine de personnes. Les futurs retraitantsleur famille et l’assistance sortent de l’église en se signant et en entonnant des chants à la gloire de Marie.
***
Les murs décrépis, les pierres vernies et jointées avec goût agrémentées de tentures rouges, vertes, bleues qui descendent du plafond jusqu’au plancher, ce bel ensemble illuminé par des guirlandes d’ampoules leds, de bouquets de roses, d’œilletsdisséminés de part et d’autre de la pièce deux fagots de monnaie-des-papes aux pétales cristallines vous reçoivent avec douceur et sérénité dès l’entrée, entréeprotégée par un porche sur lequel une statue de la Vierge Marie vous accueille les bras ouverts.L’accès de la salle Sainte Maries’effectuetraversant un en espace d’intimité de repos et de réflexion, empli en cette saison de couleurs chatoyantes les roses rouges, blanches rivalisant de beauté avec le muguet blanc, les pétales de jasmins étoilés parfument une allée qui nous guide devant la statue de la Vierge Marie près du puits et du potager de Monsieur le Curé Pierre Decloson. Paul Aurel grand gaillardd’un mètre quatre vingt, toujours très souriant, le président du conseil paroissial est heureux, les préparatifs des réjouissances à l’occasion de la mise en place de la retraitesont une réussite, la salle aménagée avec soin, les fleurs embaumes le jardin du curé le nombre de futur communiants est conséquents huit filles et quatre garçonsun nombre jamais vu depuis une dizaine d’années. La messe terminée Madame Michèle Dubois, toujours très active, invite les enfants à rejoindre le jardin en attendant le prêtre qui déclarera la retraite ouverte. Un guéridon décoré d’une nappe blanche, sur laquelle sont déposés de jolis paquets cadeaux,installés, proche des plants d’ancoliestoutes bleues qui décorent embaument cette partie du jardin, les présents au nombre de quinze, douze pour les garçons et filles, se composent de mouchoirs brodés à leur prénom ainsi que la date de la cérémonie, pour le prêtre une bouteille de Château-Neuf-du-Pape, ainsi que du parfum pour les deux animatrices de catéchèse, les organisateurs pleins de bienveillance ont eul’heureuse idée !de prévoir un mini apéritif oh Rien d’extraordinaire des mignardisescola pour les enfants,salées, sucrées, des jus de fruits un peu de vin blanc pour les adultes, du Viognier de la cave coopérative voisine, s’il vous plait !
Onze heures trente les enfants s’impatientent, les parents également, les deux enfants de chœur ont rejoint leurs camarades retraitants,? Maisoù est donc le père Decloson  mais Déborah il devrait avec toi non ?
Je ne sais pas,je suis partie chez moi récupérer mon téléphone que j’avais malencontreusement oublié, et avec la famille, il vaut mieux l’avoir sur soi en permanence n’est-ce-pas Michèle ? Pas faux Déborah, mais cela ne me dis pas où il est ? Je vais voir dans la sacristie.
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Michelle paralysée, figée tel un rocher en granit, ressemble à si méprendre à une statue de la Fontaine Pétrifiante de Saint Nectaire dans le Puy de Dôme,l’effroi est à son paroxysmeMichèles’effondre sur le sol glacé de l’église, le spectacle effroyable la paralyse à nouveau: du sang, du sang, encore du sang se trainant sur le pavé, arrive difficilement à se relever et tente sortir dans le parc.
Un hurlement strident vient de la sacristie Michelle en larmes, apeurée, hébétée, choquée en sort courant dans tous les sens, le curé le curé, il est, il est mort !!! Ses vêtements couvert d’hémoglobine, dans sa main droite un crucifix poignard maculés de sang, ses cheveux sa joue aussi sont tachés d’unematière rouge gluante -vite faite partir les enfants c’est affreux hurle-t-elle, appeler les flics, les pompiers la maire, viens toi docteur Jacquemin en s’accrochant à sa chemise, la tachant de sang, mais fais partir tes enfants avant surtout, tu pourras essayer le sauver hurle-t-elle ! Il est peut-être encore temps. Michèle anéantie, le visage blafard,s’effondre, tombe comme une masse sur la pelouse en vomissant de dégout, le lieutenant médecin despompiers lui donne un peu d’eaucalmant. La policeet un très léger municipale en place regroupe les familles dans la salle Sainte-Marie en attendant les consignes de la police nationale chargée de l’enquête. Le commissaire Roche jeune fonctionnaire d’unequarantaine d’années arrive très rapidement sur les lieues déclenche la procédure, police scientifique, sécurise la scène de crime appelle la procureure .De suite après avoir accédée dans l’enceinte de l’église, Madame la Procureur Annie Faure au comble de l’exaspération effectue un pas en arrière et se cache les yeux de dégout devantce terrible spectacle particulièrement atroce, du sang partout, ce corps meurtri. En conclusion de l’analyse rapide effectuée par la procureureAnnie Faure, femme de très grande expérience au regard très sombre et le commissaire Roche il est décidé de confier cette enquête au commissaire divisionnaire Jean-Jean Dufoudin vieux briscard spécialisé dans les enquêtes sataniques ou de terrorisme. Il est environ 17 heures, Dufourdin costume bleu taillé sur mesure, carrure de rugbymen salue son confrère le commissaire Roche, ainsi que le tout frais nommé le commandant Chareyre son adjoint, tout juste trente cinq, muté après cinq années passé aux Stups, vêtue jeans basket polos Lacoste vert au physique passe partout mais ceinture noire de judo.
Nous sommes bien d’accord Roche vous vous êtes dessaisi de l’affaire? Oui monsieur le Commissaire Divisionnaire cette dramatique situation, et tout ce décorum me semble plus de vos compétences que des miennes, mon équipe et moi-même nous tenons à votre disposition. Les deux policiers tentent de cacher leur émoi en invitant le commissaire Dufourdin à entrer dans la sacristie pour analyser la scène de crime, effectivement c’est très glauque, le prêtre demi nu au centre d’un cercle de sang, une grosse entaille dans la gorge.Comment une telle horreur est possible de nos jours dans un pays dit civiliséj‘en suis tout tourneboulé.
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