Ga'arè, les ombres des volontés , livre ebook

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Date de parution

01 septembre 2023

Nombre de lectures

4

EAN13

9789956632220

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Ga’arè, les ombres des volontés
NGOH BEDEL F. D. Ga’arè, les ombres des volontés Guiguess Editions
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous les pays. No part of this book may be reproduced in any form by print, photo-print, microfilm or any other means without written permission from the publisher. Titre :Ga’arè, les ombres des volontésISBN : 978-9956-632-22-0 © NGOH BEDEL F. D., 2023 ByGuiguess Editions, 2023Couverture :Guiguess ConceptorIntérieurDr. Bamniram: Mme. Djomeni Foyet, Dr. Teuboké Nestor, Augustin, Mme. Keumeni Thérèse Vidane, Dr. Mabard Abdias et M. Gaya Esau Photographie de la jaquette: Getty Images et Djomeni Foyet Imprimeur :Ets. Feuteng(Yaoundé) DistributeursLibrairie Djabama (Maroua, EN- Cameroun), : Librairie Guiguess (Moulvoudaye), Cercle des Amoureux de Lecture de l’Université de Yaoundé I, Amazon de tous les pays…Monographie: 121X 1 P ; 20cmSiège social: Bâtiment blanc en face de l’hôtel de ville de Moulvoudaye, MoulvoudayeEN- Cameroun Appels et WhatsApp: +237 695 623 027/651 856 030 Courriel:guiguesseditions@gmail.comSite-Web:www.guiguesseditions.wordpress.com
Note de l’auteurAu moment où j’aireçu la mouture finale de cet ouvrage intituléGa’arè, les ombres des volontés. Mes pensées se sont tournées vers toutes ces personnes connues et inconnues qui ont contribué à ma formation précisément vers Sissako Anne, ma grand-mère, qui me répétait toujours : «chaque individu possède une arme (ga’arè) qu’il utilise pour contraindrel’autreà une volonté ». Par mon imagination, mon arme (ga’arè), je partage des expériences de vie.Ga’arè, les ombres des volontéss’inscrit dans cette perspective.NGOH BEDEL F. D.
Cette œuvre est une fiction inspirée de faits réels.
I Cette nuit-là, à une heure très avancée, Kérè gémissait et se tordait. Une douleur insoutenable dans son bas-ventrel’obligeait à se ployer. De grosses gouttes de sueur coulaient de son cuir chevelu, de son front et de ses aisselles. Sourdement, elle poussait des ahans, tels des grognements. Le sommeil de sa coépouse, Djenè, fut interrompu par sa série de serpentements. Incessamment, Kérè changeait de positions. À chaque posture, elle geignait. Djenè la regardait se morfondre, étant consciente de la douleur atroce qu’elle endurait, elle lui lança des paroles de consolation : -Serre le cœurfemme ne pleure pas à cause des! Une contractions. -J’ai très mal.Lui répondit Kérè d’une voix enrouée après un court instant. -Je le sais. Toutes les femmes passent par là pour avoir le privilège de la maternité. Sois courageuse ! Une femme ne pleure pas à cause des contractions.Répéta Djenè. Ainsi, elle réconforta sa coépouse comme le faisaient toutes les premières épouses lorsqu’elles encadraientles plus jeunes femmes de leur homme commun pendant une période pareille. Il y avait de cela plus de vingt nuits que les deux partageaient la même couchette, parce que Kérè ressentait des picotements et des légers endolorissements dus à sa grossesse. Toute la maisonnée ignorait le jour probable de son accouchement, c’est la raison pour laquelle Djenè avait jugé idéal de dormir en sa compagnie. 1 Kérè était une jeune fille d’à-peu-près vingtbou’ou. Étant encore chez ses parents, elle avait vu la dix-neuvième apparition de l’étoile ailée qui naissait au rythme du cycle complet desgrandes moissons. Cette période au cours de laquelle on préparait les semences, retournait la terre, puis garnissait les greniers des récoltes. À peine cette célébration faite, sa famille donna son consentement pour qu’elle rejoignîtla concession de Muempa, son époux. Elle allait
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être la troisième épouse de cet homme. La prompte décision des membres de sa famille à approuver cette union fut motivée par la présence de Djenè, la première épouse de Muempa. Djenè s’y était vraiment impliquée. Elle avait pris part à toutes les étapes du processus de la dot. Elle avait convaincu la génitrice Kérè par des garanties dont, seules, savent apprécier les femmes. Elle avait donné sa parole; elle avait pris l’engagement de l’encadrer. Kérè reçut la bénédiction de tous et fut accueillie gaiement dans son foyer, conséquemment sa nouvelle demeure. Le jour de son départ, ses frères, ses sœurs et ses amis s’émotionnaient en larmes. Quand elle quitta la cour de la maison de son père, chacun lui porta d’inconsistants coups en signe d’au-revoir : «Nous n’allons pluste toucher, car tu seras la femme de jamais quelqu’un» crièrent-ils. La jeune mariée eut d’envieuses noces. Dès son arrivée dans leur ménage, Djenè lui enseigna quelques manières décentes sur la tenue d’un foyer, quelques attraits de séduction et la maitrise des obligations conjugales. Djenè le faisait comme toute bonne mère soucieuse de voir de sa fille épanouie auprès d’un homme. La parenté de Kérè qui leur rendait constamment visite appréciait cet encadrement. Un tel dévouement suscitait chez Lamba, la seconde épouse, quelque jalousie. Djenè était une femme de bien, extravertie, attentionnée et observatrice. Ces qualités lui ont valu le regard respectueux de Muempa. Il la consultait pour presque tout. Son point de vue comptait, son analyse était toujours attendue. Des fois, il l’appelait«Nê » qui signifie « maman ». Il lui avait confié la gestion totale de sa concession. Son implication dans l’union avec Kérè en était l’indiscutable preuve. En retour, elle voulait garder cette belle image, donc elle s’y contraignait. Elle s’attelait davantage à rester dans cette haute estime en multipliant les actes harmonieux vis-à-vis de son entourage, surtout envers ses coépouses. Subtilement, Djenè avait compris que gagner la confiance d’un homme revenait à s’occuper soigneusement de ses besoins. Muempa désirait une troisième épouse, elle l’avait accompagné dignement comme toute valable première femme.
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