Errance Illusionnel , livre ebook

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Date de parution

01 août 2024

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0

Langue

Français

Errance IllusionnelSommaire1) L’être Transparent2) Feuille Blanche3) Trop Gentil4) Martyre Judiciaire5) l’Horloge6) Équinoxe Solitaire7) L’inexplicable Sentiment8) La dernière Solution9) Femme Parfaite10) L’être Errant
1
L’être Transparent
 - Dépêche-toi Gabriel, je vais encore être en retard, viens me dire en revoir. -Oui oui j’arrive, attends encore un peu. lui réponds-tu. - Tu me répètes ça à chaque fois, ça fait déjà une heure que je suis là. -j’arrive.Attends, je joue encore deux minutes, Tu la vois s’asseoir sur ta chaise de bureau, son regard posé sur toi, d’une tendresse infinie. Calmement tu reprends tes jouer et tu t’amuses avec, plus aucun problème n’existe autour de toi, tu n’as pas peur d’aller à l’école le lendemain, qui te terrifie d’habitude. Pourtant ton cartable et dans ton champ de vision, comme cette dernière. - Tu sais, je pourrais pas rester éternellement ici te dit-elle au bout d’un certain temps. - Pourquoi tu le ferrais pas. Lui réponds-tu innocemment, tu commences à te lasser de tes jouer. Elle ne te donne pas de réponse, sans le remarquer elle a bougé d’endroit, comme par magie. Maintenant assis sur ton coffre à jouer, elle te souriset te regarde de la même manière qu’elle le faisait sur la chaise,
mais tu ne la regardes pas, tu sens juste son regard. - Aller viens me faire un bisou, il est temps te dit-elle du même timbre de voix apaisé. - NON ! Attends encore un peu. Dis-tu encriant, tu ne veux pas qu’elle parte, elle insiste et ça t’énerve. Elle revient toujours vers toi sans jamais rester longtemps. Tu es très triste de cela, tu veux qu’elle reste avec toi, dans ta chambre. Tu n’avais pas pensé aux conséquences de ton cries,tu entends de lourd pas venant de l’escalier.- Mon chéri ? Entends-tu faiblement. - NON NON ! Cries-tu en balançant violemment tes jouer dans la chambre. Les bruits de pas se rapprochent petit à petit de ta porte. Assis par terre, tu as les yeux fermés, les deux mains sur les oreilles, sans comprendre pourquoi tu ne veux plus rien ressentir. Tu n’entends pas le bruit de la porte qui s’ouvre, tu ne te sens pas t’envoler. Dans un demi-sommeil, ton père t’emporte avec lui dans le salon, tu comprends pas ce qui est entrain de se passer, tu veux retourner dans ta chambre, tu t’amusais bien tout à l’heure.- Maman maman dis-tu d’une voix à moitié endormie, sortant de tes songes.- À qui parlait-il ? dis une voix de femme. -À sa mère répond ton père, d’un ton sombre et attristé.-Ah… Encore une fois...Tu n’entends pas la conversation. Toi, tu souhaites juste retrouver ta mère, et t’endormir avec elle dans le monde des rêves, infiniment, sans plus aucun dérangement. Feuille Blanche
2
Qu’est-ce que ça avait été dur de ne pas s’endormir durant les premiers instants. Fatigué, mes yeux faisaient que de me piquer. La chaise sur lequel j’étais assis était dur, beaucoup trop, j’avais un mal de dos terrible, plusieurs fois je m’étais imaginé assis sur une autre chaise, plus confortable. L’homme en face de moi était un inconnu à mes yeux, rien de ce qu’il me disait m’intéressait et lui même ne semblait pas croire en ce qu’il me raconter. Honnêtement je détestais venir dans ce genre d’endroit, ça faisait la troisième fois que mes parents me forçaient à y aller sans qu’une seule fois ça ce ne finissent bien. Ils n’avaient toujours pas compris que les psychologues ce n’était pas fait pour moi. Je faisais des efforts, ce n’était pas le problème, mais dès qu’ils commençaient à me parler d’un ton plutôt sérieux rien n’allait plus, tout ce qu’ils trouvaient comme réponse à mes problèmes étaient rempli de banalités que j’aurais pu moi-même facilement trouver. Résultat, à chaque fois que cela arrivait, je n’avais plus aucune envie de leur parler, coupant mon semblant de sérieux jusqu’à la fin. c’est vrai que j’étais têtu, pourtant, je savais que si vraiment l’un d’eux avait voulu dialoguer avec moi tout se serait bienpassé. J’aimais ça parler, quand ce n’était pas qu’un simple échange de mots sans saveur. Ce jour-ci encore, j’étais sûr que ça allait finir de la même manière, rien qu’à regarder le psy je pouvais le sentir, les hommes vieux au crâne dégarni et au long nez faut jamais leur faire confiance. Une nouvelle fois j’avais vue juste. Je m’étais retrouvé devant une feuille à devoir décrire un souvenir im-portant à mes yeux. Dès que je lui avais détaillé la placidité de ma vie, il me l’avait donné, à croire que de simple mot allait régler mes problèmes. Ce qu’il se passait m’embêter, partir spécialement de la fac et louper un après-midi entier pour se retrouver devant une feuille, quelle plaie c’était pour moi, je n’aimais pas par-ticulièrement les cours, c’était mêmeplutôt l’inverse mais bouger pour venir ici m’avait demandé un certain effort mental et physique, que je détestais offrir sans raison, il me fallait toujours une cause exceptionnelle pour bouger. Dix minutes étaient passées depuis qu’ils m’avaient présenté sa feuille pour que j’écrive son souvenir que je n’avais toujours pas posé le doigt sur le stylo. Non que je n’avais pas d’idée mais plutôt que faire ce qu’il me demandait ne m’enchantait pas particulièrement, j’avais la forte impression d’être pris pourun enfant de huit ans devant faire un devoir. Ça m’exaspérait, je venais d’avoir dix-neuf ans et on me traitait
comme si j’en avais moitié moins, je l’accorde, physiquement je faisais assez juvénile, malgré tout ce n’était pas une raison pour me manquer de respect de la sorte. Si j’en avais eu envie j’aurais pu me lever, tout casser et partir de la pièce sans que personne n’ai à me le reprocher, je qualifiais ça comme sauvage donc je ne l’avais pas fait, la politesse étant une vertu importante à mes yeux, ça n’empêchait pas que j’aurais pu le faire. Un bref instant, l’idée m’était même venu d’écrire cette violente scène sur la feuille, au final je ne l’ai pas fais afin que la séance continue, je ne pensai pas que son aide me serait utile, mais comme on était en hiver la température avait baissé, l’idée de me retrouver en plein blizzard ne me plaisait guère, alors j’étais resté. Comment c’était possible d’écrire avec toutes ces déconcentrations présente autour de moi, chaque trente secondes le psy prenait sa tasse pour faire un bruit de bouche immonde en buvant son café avant de la reposer bruyamment sur la table. Derrière la porte, les son de pas n’en finissaient jamais, à croire que les personnes faisaient exprès de passer devant pour m’empêcher d’écrire surcette foutue feuille. Dès que je
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regardais le psychologue, sa tête était toujours collée contre ses documents, il ne prenait pas un instant pour me regarder, on était en pleine consultation et la seule chose qu’il trouvait à faire c’était de regarder ses papiers pendant que moi je devais lui écrire un texte. D’ailleurs, durant quelques minutes je me suis demandé ce que pouvait bien lire un psy quand il était en consultation, de là où j’étais placé, c’était impossible pour moi de pouvoir observer le contenumais j’étais presque sur d’avoir vu des suites de chiffres indéchiffrable. De cette réflexion j’en étais ressortis avec un café, à force de regarder avec insistance sa feuille, le psy avait crut que je manquais de quelque chose, ce à quoi, n’ayant pas mangé depuis le matin, je lui en avais réclamé un. Pas une seule fois en se levant pour le préparer il n’avait rien qu’observer ma feuille, histoire d’être sur que je m’étais bien avancé dans la rédaction, mes parents avaient bel et bien le luxe de me trouver les pires psychologues possibles, je n’avais d’ailleurs pas fait l’effort de lui demander son prénom. Bizarrement cette indifférence à laquelle j’avais eu le droit depuis le départ m’avait donné une furieuse envie d’écrire sur cette feuille, ou alors c’était le café. Plus que jamais les souvenirs dans mon cerveau fusaient pour trouver un moment qui m’avait rendu particulièrement heureux. C’était beaucoup plus difficile que je le pensais, j’avais du mal à trouver un moment précis à écrire, je n’étais pas quelqu’un de très joyeux, d’où ma présence chez le psychologue, c’est vrai, mais je ne croyais pas ne jamais avoir connu de moment de joie, plusieurs d’entre
eux me venaient en tète, rigolant jusqu’aux larmes parfois, je pouvais même visualiser mon visage souriant. Sincèrement j’avais beau chercher encore et encore, j’arrivais toujours à la même conclusion, ce n’était pas des moments assez joyeux pour les écrire, je ne voulais pas lui offrir un moment de vie basique que lui-même avait du vivre des centainesde fois, une morosité m’envahissait quand je m’imaginais devoir m’y restreindre. À un moment donné en pleine réflexion, un oiseau était venu se poser sur une des branches de l’arbre adossé à la fenêtre, il m’avait longtemps regardé, j’avais beau feindre qu’il n’était pas là, sa présence revenait irrémédiablement dans mon esprit, une courte bataille de regard c’était alors lancé entre nous deux, que j’avais gagné haut la main, de quoi marquer à jamais ses pupilles orange dans mon esprit. En l’observant plusintensément, un débat interne avait lieu sur sa race, je m’y connaissais pas très bien en ornithologie mais je savais que ça ne pouvait être qu’un merle ou un corbeau, aucun autre oiseau n’avait une telle couleur noire. Au bout de quelques minutes il étaitpartie, j’étais triste de le voir rejoindre dans une valse ailée ses frères dans le ciel orageux, je commençais à l’apprécier cet oiseau avec pour seul langage son regard, surtout qu’il m’était donc impossible de connaître sa race, j’étais bien dépité. Jene savais pas pourquoi, à ce moment-là précisément une peur m’avait totalement envahi, j’étais persuadé que le psychologue allait bientôt regarder ce que j’avais écrit et serais déçu de ne rien voir, ça m’importait peu de le satisfaire mais la volonté dutravail accompli ne me quittait jamais. D’un seul coup, ce fut la guerre dans mon cerveau pour trouver un souvenir potable, sans savoir comment, un tableau était entrain de se dessiner dans ma tête, une fresque presque fan-tomatique qui faisait battre mon cœur rien qu’à l’énoncer, je l’avais enfin ce souvenir. L’histoire que j’avais en tête s’était déroulé deux mois avant la consultation, Ce matin-là, ça devait être un samedi, je venais de recevoir sur mon téléphone un message. Ce genre de notification je n’en recevais pour ainsi dire jamais, la
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