Des guimauves sur le chocolat chaud , livre ebook

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Éditrice et auteure renommée, Cerise Simon a tout pour être heureuse : une famille aimante, un ami d’enfance fidèle et attentif, une maison d’édition florissante et un nouveau livre qui, à peine sorti, est un succès en librairie.


Pourtant, la réalité est tout autre. Cerise affronte difficilement la récente disparition de son père et, lorsqu’un blogueur influent et caustique descend en flèche son roman, la coupe est pleine. Cerise n’aspire plus dès lors qu’à oublier et prendre le large dans l’espoir de retrouver la joie et la sérénité de sa vie passée.


Les conséquences inattendues d’une soirée très arrosée lui permettront-elles, contre toute attente, de faire son deuil et de s’éveiller à une nouvelle existence ?

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Nombre de lectures

2

EAN13

9791094543924

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tout procédé et pour tout type d’usage, sont interdits.
ISBN : 979-10-94543-59-7 pour l’édition papier ISBN : 979-10-94543-92-4 pour l’édition numérique
© Les Éditions du Loir, Juin 2021 pour l’édition papier © Les Éditions du Loir, Mars 2022 pour l’édition numérique
Dépôt légal Juin 2021
Les Éditions du Loir
14 place de la Liberté 28200 CHÂTEAUDUN
Illustration de couverture :
© AdobeStock/© paseven



À ma famille,
À ceux qui furent
À ceux qui sont
À ceux qui seront
À toi maman, toi que j’aime tant
Vous êtes mon moteur



Ne prenez pas la vie trop au sérieux, de toute façon vous n’en sortirez pas vivant
Bernard Fontenelle




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Prologue
Ma chérie,
Voilà, c’est fait. Je suis parti. Vous êtes restés.
On s’est dit « au revoir », mais pas adieu. Jamais cela ne sera un adieu. Comment vous quitter alors que je vous aime tant ?
Je ne sais pas comment, car on ne m’a pas encore donné les astuces au moment où je t’écris ces quelques mots, mais je demeurerai là auprès de toi, auprès de vous. Reste sensible au moindre bruissement d’air, au vol d’un papillon, au chant d’un oiseau, surtout si tu le trouves particulièrement bruyant, à la beauté d’un coucher de soleil, au parfum d’un gâteau qui gonfle dans le four : il se pourrait que ce soit ma nouvelle façon de converser.
Tu vois, mon Amarelle, la mort n’est pas ce qui me fait le plus peur.
Et tu sais pourquoi la mort ne m’effraie pas ? Elle ne m’effraie pas, car j’ai eu la vie que je voulais, même si, à toi je peux l’avouer, j’en aurais bien repris une grosse portion de rab. J’ai toujours été gourmand, mon embonpoint pouvait en attester. Bon, là, depuis quelques mois, j’ai perdu beaucoup de kilos et l’appétit qui va avec, sans pour autant perdre l’appétit de vous tous. J’ai encore et toujours faim de moments en




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famille, d’instants de partage en cuisine dans notre pâtisserie avec toi mon petit fruit rouge, de vos sourires gourmands aux dents pleines de chocolat…
Mais voilà, ma Griotte, ton papa a tiré sa révérence.
Tu n’es pas sans ignorer combien je suis fataliste. On ne peut pas lutter contre son destin. C’est ainsi : il était écrit que je devais partir avant de m’être rassasié totalement de la femme de ma vie, de mes enfants, de mes petits-enfants et de mes arrière-petits-enfants.
J’ai été gâté, oh oui, cela en est même indécent. J’en rougirais presque de honte et… de bonheur aussi.
Je ne suis plus là, ma chérie, mais sois certaine que tu m’as rendu heureux et que j’ai été le papa le plus fier au monde. Tu es une championne, ma Sweetheart . Tout ce que tu touches, tu le transformes en or. Même ce tête en l’air de Vladimir : tu as su faire de lui un super homme d’affaires. Il gère parfaitement ton image et la communication du salon de thé. Je n’aurais pas parié un kopeck (enfin plutôt un rouble en ce qui le concerne) sur lui, même avec tout l’amour que je lui portais. Et tu sais combien je l’aimais, ce chenapan !
Au passage, permets-moi de te donner un petit conseil : laisse tes sentiments s’exprimer, mon petit Burlat, et pense aussi à en faire un compagnon de ton Pavlova, enfin, je dis ça, je dis rien. (Tu l’as vu mon clin d’œil ? Regarde dans le ciel, je suis certain que tu y verras un signe   ).
Ce qui me fait le plus peur, c’est de ne plus être aux côtés de ta maman, de tes frères et de toi, mon trésor fruité. De ne plus pouvoir vous prendre dans mes bras, vous accompagner, vous consoler et vous conseiller.
Ce qui me coupe le souffle, c’est de ne pas voir grandir mon arrière-petite-fille et de ne pas connaître les futurs enfants de mes petits-fils. J’aurais aimé les aider dans leurs




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devoirs de maths, chercher les cèpes avec eux et faire griller les châtaignes tout en inventant des histoires d’horreur. Comme je l’ai fait avec tes merveilleux garçons et ceux de tes frères.
Garde ton humour, c’est notre marque de fabrique. Ne le perds pas. Ne laisse pas le chagrin te submerger, cela ne nous ressemblerait pas. Nous sommes des guerriers, mais aussi des aventuriers et donc, nous allons toujours de l’avant. Alors, ne regarde pas dans le rétroviseur et fonce vers l’avenir. On m’a soufflé que de jolies choses t’y attendent.
Promets-moi de ne pas t’oublier. Surtout, ne prends pas en charge le chagrin de ta maman et de tes frères. Je m’en charge. Comment ? C’est mon secret. Il faut bien avoir des privilèges quand on est passé de l’autre côté. Accompagne tes enfants et accompagne-toi.
Dis « promis » !
Ne croise pas les doigts, je te vois d’où je suis. À présent, tu ne peux plus rien me cacher. Ah, parce que tu crois que je ne le savais pas que tes promesses étaient souvent accompagnées d’un « croisage » des doigts ? Je te connais, ma Griottine, tu n’aimes pas faire de mal aux gens qui te sont chers. Tu dis toujours « oui », mais tu te réserves la possibilité de revenir sur ta promesse, au cas où…
D’ailleurs, en passant, oublie ce « au cas où ». Je t’assure, et c’est l’expérience de ton vieux père qui parle, cela ne sert à rien. Fonce, vis tes envies et va au bout de tes idées et de tes rêves. Quant à moi, mes rêves, je les ai tous accomplis grâce à toi, à tes frères, à vos enfants et à ta maman. Merci.
Continue d’écrire et d’apporter de la joie à tes lecteurs. Tu le fais si bien. Pourras-tu me dédicacer ton prochain livre et m’en lire des passages à voix haute, une tasse de notre thé préféré à la main ? Sois assurée que je t’entendrai.




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Mon enfant, ma fille chérie, mon trésor, mon espoir, ma fierté, ma Cerise sur le gâteau de mon existence, je m’en vais, mais je ne pars pas. Ma main sera toujours posée sur la tienne et te guidera.
Je t’aime ici et ailleurs, maintenant et demain, à jamais, pour toujours.
Papa
Bommes, le 20/02/2020
PS : incroyable, tous ces « 2 » dans la date ! J’y vois un signe, toi aussi ?



Un an et demi plus tard




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1. Dans la famille « fruits », je demande Cerise ! Pioche.
Depuis plusieurs générations, on a une tradition dans ma famille : toutes les filles ont un prénom de fruits. C’est sympa quand tu as trois ans, mais plus tu grandis, plus c’est difficile à porter et à supporter. Le nombre de fois où on m’a demandé si mes fesses étaient aussi bonnes à croquer que le fruit dont je porte le nom. Plus tard, je répondais « Oui, mais en plus juteuses ! ». Je vous assure que ça fichait la honte aux gens et moi, j’étais plutôt fière de ma répartie.
Bref, c’est ainsi, une tradition reste… une tradition.
Au fil des naissances, se renouveler est devenu assez compliqué, car des noms de fruits qui peuvent être des prénoms féminins, il n’y en a pas des dizaines. Jusqu’à présent, on a réussi à éviter « poire ou banane », mais on va bientôt devoir recycler et emprunter aux anciennes mamies leurs patronymes si on ne veut pas avoir de procès de la part de nos enfants. À moins que nos agriculteurs nous inventent un nouveau fruit avec un joli nom. Ami agriculteur, si tu me lis, pense à ma famille, tu feras une bonne action !
En attendant, je ne sais pas si c’est le prénom qui définit qui on devient, mais je dois avouer qu’en prenant de l’âge, le




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caractère de chaque femme de la famille colle parfaitement à son patronyme.
Je vous donne des exemples.
Bon, je ne vais pas remonter au temps des dinosaures, mais juste au siècle dernier en commençant par mon arrière-grand-mère qui portait le doux nom de Mûre. Ce qui lui allait assez bien, car d’aussi loin que je m’en souvienne, elle était petite, dodue et avait de la couperose tirant vers le violet. Sa moustache, qui aurait rendu fou de jalousie Salvador Dali, était aussi piquante que les buissons qui abritent ce fruit rouge. Je me souviens que je détestais ses baisers, car ils mettaient mes joues en feu. De toutes les femmes de la famille, elle était la plus rigi

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