CRASH D’UN AVION SORCIER , livre ebook

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2022

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L’Afrique est-elle un continent où tout n’est que pénombre et obscurité ? Dans ce roman, Crash d’un avion sorcier, l’auteur dresse la satire des maux dont souffrent les peuples africains. De la cellule familiale à la gestion des pouvoirs spirituel et politique, l’ambiguïté de l’être humain apparaît ici dans tous ses contrastes, le récit mettant en évidence le paradoxe de l’Homme, qui désire améliorer sa condition, mais gère sa vie de telle manière qu’il ne puisse y parvenir. Dans cet univers incompréhensible, s’invitent les forces occultes et des acteurs de tous genres. De la sorcellerie destructrice à la migration réussie, le chemin demeure long pour sortir le continent africain du gouffre. Toutefois, l’espoir est permis quand la prose et la poésie prennent part au festin des arts.
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Publié par

Date de parution

01 janvier 2022

Nombre de lectures

90

EAN13

9782343252711

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

2 Mo

CRASH
Faya Pascal Ifono CRASHd’un avion sorcier ROMAN Nouvelle édition
CRASH DUN AVION SORCIER
Faya Pascal IFFONO
CRASH DUN AVION SORCIER Roman
Du même auteur chez L’Harmattan
L’exil dans les romans de Tierno Monénembo,
2018
© L’Harmattan, 2022 5-7, rue del’École-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.editions-harmattan.fr
ISBN :978-2-343-25271-1EAN :9782343252711
DÉDICACE
Àtoi Virginie ma sœur, victime innocente de la bestialité humaine des clans obscurs de nos communautés ; fruit adorable du jardin fertile et fleuri. Aussi, à toi Olivier mon frère de sang, enfant adoré des forêts naturelles de ma ville natale, primus devancier dans la vie infinie du monde invisible de nos fragiles et mortelles humanités. À vous deux, à tous ceux et à toutes celles qui n’ont pas eu la chance de goûter à la beauté de la vie, mais qui trônent fièrement dans le royaume des élus de Dieu. Dormez-en paix mes cher-e-s et adorables ami-e-s.
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I
Assis au balcon du premier étaged’un immeuble situé au centre de Grand Dakar, près de l’avenue marché mardi, le regard tourné vers la ruelle sablonneuse et les cascades de l’architecture urbaineje lève tranquillement le dakaroise, coude. J’observe les femmes, lesjeunes filles et les enfants, tous enthousiasmés, chantant et dansant au rythme du 1 2 3 4 Mbalax . Les batteurs de Tamä , de Bänte, du N’deunde5 et du Doum-doumfaisant preuve d’ingéniosité, stimulaient les spectateurs qui formaient un cercle compact. Les cris de joie et dejubilation des spectateurs attiraient spontanément les curieux et autres passants. Oui, il faut y être pour voir, regarder, observer, contempler et bien témoigner de ce que mes yeux ont vu. Les femmes, toutes générations confon-dues, exprimaient leurs talents de véritables danseuses de Sabar. Dieu merci, maposition mepermettait de balayer de mes yeux de caméra, toute la troupe en liesse. Je vous le dis et vous le répète, l’événement était de taille.Soudain, une voix autoritaire retentit : « Organisons mieux la danse (cria la Gouvernante). Il est temps que chacune de nousprouve à cette foule assemblée, à ce charmant public, sa vraie forme féminine ainsi que sa
1 M’balax: rythme musical sénégalais 2 Tamä: Tambourin qu’on accrochesous les aisselles 3 Bänte : petit bâton servant à jouer le Tamä 4 N’deunde: Tam-tam à format moyen au son aigu qui rythme le sabar 5 Doum-doum : Tam-tam grand format produisant un grand son
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maîtrise du rythme de notre beau pays. Vous savez, nous les femmes, exprimons nos désirs, nos sensations et nos peines par le biais de ce que le bon Dieu nous a gracieusement offert : notre corps ». Ce message fut aussitôt accompagné par le fracas du bruit des tambours etles applaudissements de l’assistance.S’adressant auxfilles plus jeunes, elle renchérit : « Écoutez-moi très bien chères jeunes filles, tous les moments sont propicespour déclencher l’amour qui sommeille dans lesprofondeurs du cœur de l’homme. Dieu vous a gratifiées d’un corps qui provoque la masse sous les ceintures. N’est-ce pas ? » La foule, toute conquise, jubila et manifesta son adhésion par des Ouèiii !!! des waw !!! « Alors, continua-t-elle, il est donc tempspour vous de réveillerles cœursendormis et de trouver de futurs époux qui raffoleront de vous. » Cette phrase de la Gouvernante me projeta de ma chaise. Je me mis debout au balcon pour mieux observer la scène. Surtoutquej’avais ma Heineken très fraîche en main, ma compagne. Ah Bacchus ! Il est quelquefois bon de te tenir compagnie. Àl’angle de la ruelle et dans la pénombre, mes yeux tombèrent sur un groupe de jeunes filles qui ajustaient leurs vêtements et lesperlesqui entouraient leurs hanches. Il fallut attendre leur irruption au milieu du cercle, sous les projecteurs,pour qu’enfin je découvre la beauté indes-criptible de ces anges noirs qui illuminaient les spectateurs. Leur entrée sur scène fut précédée de la démonstration des pas de danse de la Gouvernante. Les mouvements de ses fesses qui changeaient de forme au rythme de la cadence excitaient les curieux. Elle souleva le public par la gestuelle de cette partie de son corps, laissant les hommes figés et totalement conquis.
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