Côte d'Azur , livre ebook

Côte d'Azur
Paul-Louis Martin
Mon Petit Editeur

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Côte d'Azur
 
Remerciements
Vous n’allez pas commencer cette lecture, sans que j’aie rendu hommage à quatre personnes qui m’ont relu, critiqué, conseillé, et enfin… encouragé.
Il s’agit dans l’ordre d’intervention de :
 
 
Geneviève Clavel
Auguste Grandclerc
Pierre Molimard
Jérôme Réber
Destination Côte d’Azur
Voilà ! C’est fait ! En un clin d’œil nous nous retrouvons dans un pays connu et inconnu, familier et étrange, voire étranger. Mon épouse et moi-même, nous sommes installés sur la Côte d’Azur, un bel été 2003, en pleine canicule, le 15 août exactement. Cela brûle de tous les côtés. Les canadairs et les pompiers font ce qu’ils peuvent. Nous trouvons des cendres jusque sur notre terrasse. Les pins de la résidence vont-ils s’enflammer ? Les cigales sont déchaînées. Dans le camion de déménagement, mes vins de Bourgogne, par 45° s’altèrent (comme je le constaterai plus tard), mais trêve de plaintes et récriminations, nous y sommes, bel et bien, dans ce pays de Cocagne dont rêvent des millions de Nordistes. Si nous sommes venus chercher la chaleur, nous sommes servis ! Plus tard, je vérifierai que sur la Côte d’Azur, il n’y a pas d’automne et peu de printemps : juste l’été et l’hiver.
Méditerranée
Côte
Frontière entre deux éléments : l’eau et la terre. Fin d’un monde, début d’un autre. Fin du stable et début de l’instable. Ligne matérielle qui va de Toulon à Menton, en des milliers de circonvolutions, et laisse au passage, indifférente au bruit et à la fureur du monde, aux cris et aux chuchotements, la trace d’une eau salée qui, inlassablement, lèche les roches et blanchit le sable.
Oui, la côte est un lieu étrange, où bien des illusions naissent ou meurent. Tout va par deux dans ce monde singulier qui relie les continents à leur mère nourricière.
Mais il y a plus : la côte est l’aboutissement de cette pente inexorable qui amène tout, fleuves et humains, vers l’eau primitive. Aucun fleuve, traînant sables et graviers, fut-il né en haut des Alpes, n’échappe à la mer, donc à connaître un jour sa côte. Les humains aussi, mais de façon moins inexorable, descendent seuls ou en rangs serrés vers ce lieu mythique, la Côte, où leurs rêves prennent forme puis s’évanouissent.
Azur
L’apparition du mot se situe au Moyen Âge, en rapport avec la pierre lapis-lazuli ou pierre d’azur. Selon les cas, azur définit une couleur d’un bleu clair ou d’un bleu intense. Les écrivains et les poètes s’en emparent.
 
« L’eau bleue, d’un bleu laiteux, est d’une transparence admirable ; et le ciel d’azur, d’un azur épais, comme s’il avait reçu deux couches de couleur, étale au-dessus sa surprenante beauté. »
Maupassant
 
 
« Grand délice que celui de noyer son regard dans l’immensité du ciel et de la mer ! Solitude, silence, incomparable chasteté de l’azur. »
Baudelaire
 
 
« Et dès lors, je me suis baigné dans le Poème
De la Mer, infusé d’astres et lactescent,
Dévorant les azurs verts ; où, flottaison blême
Et ravie, un noyé pensif parfois descend. »
Rimbaud
 
 
« Je suis hanté. L’Azur ! L’Azur ! L’Azur ! L’Azur ! »
Mallarmé
 
Côte d’Azur
Rendons à Liégeard ce qui appartient à Liégeard ! C’est en effet cet homme oublié qui a inventé l’expression « Côte d’Azur ». À la fin du XIX e  siècle il écrit :
« Les dénominations exactes ou surannées de Littoral Méditerranéen, Corniche, Riviera, Plages Liguriennes… se sont fondues comme neige au soleil ! Et, sur la place restée vide s’est installé, par droit de conquête, ce vocable imagé et rapide, plus vrai encore que poétique : LA CÔTE D’AZUR. La Côte d’Azur ! Ainsi, du château d’If jusqu’aux palais de Gênes, s’intitule désormais le pays de la mer bleue, du soleil et des fleurs… Le dictionnaire s’est augmenté d’un mot.  »
French riviera
Italienne mais aussi française. Je m’en souviens, c’était jadis. Chez des amis, une série de photographies qu’on regardait avec un appareil binoculaire, qui leur donnait un semblant de relief. La série s’appelait : « Riviera française ». L’appareil avait une certaine odeur...