CHEMIN DOULOUREUX , livre ebook

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2021

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Laure... voilà deux ans aujourd'hui que tu as envouté notre fil, tu ne parviens pas à lui faire un enfant, car tu es une sorcière, un démon envoyé par nos ennemis pour détruire notre famille. Mais sache que nous ne te laisserons pas faite ; c'est pourquoi nous avons choisi pour notre fils une femme de chez nous qui pourra nous donner des petits-fils puisque, visiblement, ton ventre ressemble à une rivière asséchée. Voici ta coepouse, elle se nomme Kengne. Contrairement à toi, c'est une vraie femme.
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Date de parution

30 septembre 2021

Nombre de lectures

508

EAN13

9798476199564

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

CHEMIN DOULOUREUX
FODJU KAMGA ANNETTE CHEMIN DOULOUREUX (ROMAN)
Yaoundé 2021
Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés pour tous les pays. No part of this book may be reproduced in any form by print, photo-print, microfilm or any other means without written permission from the publisher. © La Jeune Plume, Yaoundé 2021 Tel : (237) 693 59 59 50 / 677 15 32 83 email :lajeuneplume9@gmail.com rayon.x4@gmail.com
«Pour échapper à la polygamie, je n’avais pas d’autre solution que tomber enceinte…»
Ayòbámi Adébáyò
D stigmatisée. Elle est rejetée de tous, ans notre société, une femme divorcée est principalement par la gente féminine qui lui impute la responsabilité de sa séparation avec son conjoint. La femme est toujours la coupable, c’est elle qui n’a pas pu prendre soin de son mari, qui n’a pas su le retenir, qui n’a pas été suffisamment patiente. Une femme divorcée est forcément une dévergondée, un être maudit.
Assise dans l’arrière cours de la maison, le regard vide, le teint pâle, mes cheveux décoiffés me recouvraient partiellement le visage. Ma robe longue et noire, aux motifs de fleurs vertes, me donnaient une allure négligée, ma tête entre les deux mains, je fixais le mur sans rien y voir, et je me demandais pourquoi j’étais là à entretenir cette farce.
Ce mariage avec Kamdem ressemblait à un champ de mines et, chaque minute en sa compagnie était un calvaire. Il était évident que je n’étais plus heureuse aux côtés de mon
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époux. J’avais perdu ma joie de vivre. Je dois avouer que je me souciais du regard de la société. Le regard des autres me préoccupait vraiment mais, cette raison n’était pas celle qui me maintenait prisonnière de ce mariage. Etait-ce alors à cause de nos enfants ?
Autrefois, nos quatre enfants et nous formions une famille heureuse. Épanouie dans mon rôle de mère, d’épouse intellectuelle, je forçais le respect des hommes et l’admiration des femmes de ma communauté. Mais non ! J’aimais trop mes enfants pour les instrumentaliser ou alors pour les utiliser comme excuse pour justifier ma lâcheté. Etait-ce alors à cause, de notre différence culturelle ? En réalité nos débuts n’ont pas été faciles. Mon intégration au sein de la famille de Kamdem, mon époux, ne fus pas aisée. Je dus subir les railleries des uns et des autres qui me traitaient de « femme moderne ».
Le concept de modernité terrorisait véritablement ma belle-famille. Ma belle-mère me traitait de rebelle, d’ignorante et de bien d’autrespéjoratifs. Tel un adjectifs 10
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