Cheikhs en Confidences , livre ebook

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C'est le récit en finesse de l'amitié de deux cheikhs zitouniens, une de ces amitiésqui donnent sens à la vie.Tour à tour conservateurs et progressistes, les deux hommes observent le monde autour d'eux et s'observent,se soutiennent et entrent dans l'univers l'un de l'autre.Entre Sfax, Tunis et Paris, les existences de deux familles, liées par le mariage du jeune cheikh avec la fille du plus âgé, sont happées par le soufflebrûlant de l'Histoire de l'indépendance de la Tunisie.
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Publié par

Date de parution

01 janvier 2021

Nombre de lectures

1

EAN13

9789938074284

Langue

Français

Monia Mouakhar Kallel Cheikhs en ConfidencesRoman Arabesques 2020
Livre : Cheikhs en Confidences Auteure : Monia Mouakhar Kallel Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés à l’éditeur: ARABESQUES EDITIONS ISBN :978-9938-07-428-4 er 5rue 20 Mars 1956,1 étage bureau n°3, Bab Saâdoun, 1005
www. editions-arabesques.tn
E-mail :editionsarabesques.tunis@gmail.com
Dédicace A mes parents et à mes enfants
« Après avoir été fable, narration ou discours, après avoir été rapport, mesure et vérification, après avoir été globalité, système et imposition d’un Tout, l’histoire en tant qu’elle est « réfléchie » par des consciences, revient aujourd’hui aux obscurités pleines du vécu ». Edouard Glissant * Est-ce ainsi qu’on a vécu, côté nocturne côté solaire, les deux font un seul visage, est-ce bien cela que j’ai voulu ? Voici donc nos deux profils, côté gauche et côté droit, de l’un à l’autre passe inchangée, toujours la même voix. Lionel Ray
Avant-propos La ville où tout a émergé porte l’enceinte dans son nom. Elle exhibe fièrement ses séculaires remparts, et intériorise ses joyaux,faisant miroiter une infinité de légendes, images, mythes, calembours. On la dit berbère, romaine, arabe ou grecque ? Syphax, Safaquos, Sfax ou Taparura ? Qu’on l’apparente au Roi NumideSyphax,ou au gouverneur arabeSfâqui devait couper la peau de bœuf,Sfâqoçç,ou au port antique Taparura, transcrit par Ptolémée enTaphura(poste de garde ou retranchement), la ville se désigne par ses ceintures et s’impose par ses murailles de pierre, hautes et somptueusement ocre. A l’extérieur s’étendent les quartiers modernes que prolongent les faubourgs, les jardins, et les oliveraies. A l’intérieur, la Médina, déploie ses courtes venelles, ses ruelles à angle droit, ses rues portant les noms de leurs corporations, (forgerons, teinturiers, bijoutiers, étoffes), sa grande Mosquée, et ses portes, sesbabs(Ed-Diwane, El-Jebli, El Gharbi) qui l’ouvrent à tous les vents. Derrière les portes, la ville s’abrite et se montre, respire et inspire, ses habitants et ses conquérants, les passants et les locaux, les industriels et les artistes. L’un de ses fils, le poète HB, qui a grandi dans ses veines, la compare à un poulpe, ses faubourgs en seraient les tentacules et la Médina, sa tête.
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Au fond de cette « chéchia » se nichent les maisons premières,Eddar,dans la pleine polysémie du mot arabe. La séparation de l’intérieur et de l’extérieur s’y énonce dans la pierre et s’incurve dans les comportements. Là, entre les terrasses surplombantes, les doublesskifa,(entrée en chicane), et les épais murs aveugles, s’écoulent les jours des deux cheikhs : le beau-père, directeur d’une école coranique privée, et son gendre, instituteur de son état dans une école dite « franco-arabe ». Deux zitouniens, deux générations, le vieux et le jeune, le maître et le disciple, et une puissante amitié qui s’est tissée au fils des années et des expériences. Née au hasard de l’Histoire, la relation triompha même de l’inéluctable faucheuse…La voix tue du vieux cheikh restera intacte dans la mémoire de son ami, orientera sa pensée, et ses décisions.Les deux cheikhs avaient une vague connaissance des mouvements politiques et des idées féministes, le projet des Frères musulmans leur était quasiment inconnu, les discours identitaires, ils en ignoraient les fondements et les implications.Ils n’étaient pas ce qu’on appelle des « acteurs » de l’Histoire ni même des « témoins » du siècle. La vie les avait placés au cœur d’un monde touffu qu’ils n’ont pas véritablement cherché à débroussailler ou à comprendre. Mais, ils l’affrontèrent, comme on affronte une bête sauvage, dans l’urgence et avec les armes dont ils disposaient. Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, dans un pays qui se battait contre la colonisation, l’indigence, et l’ignorance, les deux zitouniens se sont connus par hasard. Une petite phrase tombée
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