CHASSEURS MANDINGUES , livre ebook

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Publié par

Date de parution

01 janvier 2014

Nombre de lectures

0

EAN13

9782811111502

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

4 Mo

Agnieszka Kedzierska-Manzon
Chasseurs mandingues
Violence, pouvoir et religion en Afrique de l’Ouest
CHASSEURS MANDINGUES
Ouvrage publié avec le concours du Centre d’anthropologie sociale du LISST (UMR 5193, Laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoires)
Karthala: www.karthala.comsur Internet Paiement sécurisé
Photo de couverture: © Benoît Jouvelet
©ÉditionsKarthala  , 2014 ISBN : 978-2-8111-1150-2
Agnieszka Kedzierska-Manzon
Chasseurs mandingues
Violence, pouvoir et religion en Afrique de l’Ouest
ÉditionsKarthala 22-24, boulevard Arago 75013 Paris
Sommaire
Remerciements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Avant-propos. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Introduction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Donsoya. . . . . . . . . . . . . . . .: pratique et idéologie des chasseurs
PREMIÈRE PARTIE : VIOLENCE ET POUVOIR . . . . . . . . . . .
1. Imaginaire et champ politiques mandingues . . . . . . . . . . . . 2. Société, éthique et épistémè mandingues . . . . . . . . . . . . . .
Amour de la brousse et identité du chasseur . . . . . . . . . . . . . . . . .
DEUXIÈME PARTIE : L’HABITUS DU CHASSEUR . . . . . . . .
3. Mouvement en équilibre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. Perception . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5. Corps et esprit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
L’amour dans l’univers cynégétique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
TROISIÈME PARTIE : MAÎTRISE DE SOI – POUVOIR – RELIGION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
6.Donsoyacommebamanaya: chasse et rituel . . . . . . . . . . . 7. De la brousse à la ville : l’avenir des chasseurs . . . . . . . . . .
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Lexique des animaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Lexique des plantes utilisées par les chasseurs. . . . . . . . . . . . . . . Bibliographie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Remerciements
La liste des personnes qui ont contribué de façons diverses à cette étude est extrêmement longue. Qu’il me soit permis de nommer au moins certaines d’entre elles. Tout d’abord, Drissa Koné, qui a guidé en 2001 en Côte d’Ivoire mes premiers pas en brousse africaine ainsi que Joseph Hellweg, qui m’a introduite auprès des chasseurs ivoiriens. Brahima Camara ensuite, qui m’a mise en relation avec le chef des chasseurs du village malien où j’ai poursuivi mes recherches ; ce chef, feu Kama Keïta et sa famille, notamment son fils cadet et mon hôte villageois MadiKama et sa femme Nassira. Un grand merci enfin à mon maître-chasseur Diakaridia Keïta, qui m’a instruite avec patience, intelligence et enga-gement, et à mes compagnons de chasse : Fadijmba, Diakiné, Yacouba, Madou, Kassiri, Solo, ainsi que tous les autres chasseurs des villagesde l’arrondissement de Naréna (Mali) et de la région de Niagassola(Guinée). Je remercie également Bourama Foutigi Coulibaly (FNCM) et Fodé Moussa Sidibé (ministère de la Culture du Mali) qui ont facilité mes contacts avec les chasseurs bamakois. Pour sa bienveillance et son assistance, je demeure reconnaissante à l’équipe de l’IRDà Bamako, plus particulièrement Joseph Brunet-Jailly, Gilles Fedière, ainsi que Bruno Sicard. J’exprime aussi ma gratitudeà l’équipe locale de l’IRD, notamment Sitan Guindo, Métou Niane, Yacouba Traoré et Ibrahima Sidibé. Merci également à Alain Dorie, médecin à Bamako et chasseur. Pour le financement de missions sur le terrain, leurs nombreux conseils avisés et leur aide en général, je suis redevable à l’école doctorale de l’INALCOà Paris, ainsi que – et surtout – à l’équipe de mon laboratoire d’accueilCNRS Langage, Langues et Culture de l’Afrique Noire. Je remercie également Coralie Vincent de l’unité audiovisuelle duCNRSà Villejuif pour le montage du document audiovisuel annexe « Oiseau ». Enfin je dois remercier tous les chercheurs qui ont accepté de relire différentes versions de ce texte, et qui ont pu ainsi par leurs critiques orienter et inspirer mon travail, notamment Jean Derive, Jean-Paul Colleyn,Jean-PierreDozon,PauletteRoulon-Doko,KarimTraoré,
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CHASSEURS MANDINGUES
Ursula Baumgardt, Mary-Jo Arnoldi et Jean-Pierre Albert ; ainsi quemes amis, Guillaume Duval, Nicolas Viala et d’autres que je ne peuxpas citer ici et qui m’ont accompagnée à différentes étapes de montravail, qui ne serait jamais accompli sans le soutien et la patience de mon mari, Eric.
Avant-propos
Tout commence pendant l’été 1995. Je suis alors en licence et c’est ma première mission sur le terrain en Côte d’Ivoire. Mes objectifs sont encore assez imprécis. Je voyage dans une camionnette de transportsen commun en provenance d’Abidjan. Je traverse l’Ouest ivoirien oùse croisent réfugiés libériens, militaires des forces armées nationales, chasseurs « traditionnels » en armes et personnel onusien. Je descends de la camionnette, là où s’arrête la route goudronnée. Ici commence l’aire culturelle mandingue qui s’étend entre l’ouest du Sénégal et la Gambie jusqu’au Burkina Faso, traversant le Mali, le nord de la Sierra Leone,du Liberia, de la Guinée, et le Nord ivoirien que je vais découvrir. Les Mandingues,commejelapprendssurplace,possèdentunelongueetglorieuse histoire. Ils sont les fondateurs du riche et influent empire médiéval du Mali et les pères des nombreux États qui lui ont succédé. La renommée de leur littérature orale, de leurs arts plastiques et de leur tradition musicale dépasse largement leur aire géographique. Assurant pendant plusieurs siècles le commerce transsaharien du sel, de l’or et des esclaves, les Mandingues sont depuis longtemps en contact avec l’islam, qui influe de façon significative sur leurs pratiques religieuses. Guidés par Samori Touré, on me raconte qu’ils se seraient farouchementopposés à la colonisation française. Les Malinké, peuplant les régions septentrionales de la Côte d’Ivoire ainsi que le nord de la Guinée et les zones méridionales du Mali, appartiennent à cet ensemble socioculturel. Leur langue, dont la version dialectale ivoirienne est appeléejula, appartientàlafamillelinguistiquemandédugroupedeslanguesNiger-Congo. À mon arrivée, j’ignore tout de cette langue, jusqu’à ses sono-rités. Je m’extirpe donc d’un véhicule poussiéreux et rempli au-delàde l’imaginable de passagers et de bagages ; je suis dans la capitale régionale, Odienné. De cette scène, je garde le souvenir du son de la harpe-luth mandingue et des percussions qui résonnaient quelque part, non loin de la gare routière. Attirée par la musique, je me retrouve dans une cour où des femmes dansent. L’harmonie des gestes me séduit.Je décide de ne pas gagner au plus vite Korhogo comme je pensais le
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