CEUX QUI AIMAIENT TROP JOUER AVEC LE FEU , livre ebook

141

pages

Français

Ebooks

2024

Écrit par
ZEINABOU AHMADOU TOUNKARA

Publié par
Prostyle Editions

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Publié par

Prostyle Editions

Date de parution

01 septembre 2024

Nombre de lectures

EAN13

9789995295974

Langue

Français

Elles sont cinq sœurs, plébiscitées partout pour leurs beauté et générosité exceptionnelles. Sous ce couvert, elles jouent avec la venalité de leur jeune amant qui veut leur échapper. Boncano, le mari de l’une d’elles, peaufine son plan machiavélique pour se débarrasser de son « problème », mais le Destin, plus impitoyable que lui, va lui faucher sa partition. Le vieux « impala » devint inconsolable tandis que les femmes, plus déterminées que jamais à tirer leurs épingles du jeu, tombent, une à une, le masque, signant ainsi la dislocation de la « sororité des cinq lingots d’or »...

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Date de parution

01 septembre 2024

Nombre de lectures

EAN13

9789995295974

Langue

Français

CEUX QUI AIMAIENT TROP JOUER AVEC LE FEU

ZeïnabouAhmadou Tounkara

Ceux qui aimaient trop jouer avec le feu ROMAN

ISBN : 978-99952-959-7-4 © Prostyle Editions, Bamako, septembre 2024 Tous droits réservés. Siège social, Sotuba Aci, Bamako/Mali Email : prostyleeditions7@gmail.com Tel : (223) 73 46 56 06 / 60 38 06 32 Dépôt légal, Bibliothèque Nationale du Mali 2024. Mise en page et couverture : Sory Ibrahima Mallé Achevé d’imprimer au Mali par Prostyle Éditions, en septembre 2024. Dépôt légal : septembre 2024.

Du même auteur

-Ceux qui aimaient trop jouer avec le feu, Prostyle septembre 2024 -La vengeance de l’homme qu’elle aime, Prostyle août 2024 -Le RASTAMAN qui en savait TROP, Prostyle octobre 2023 -Le Joker -Le randonneur (nouvelle) -L’arrangement -Parrain -Le Crépuscule des Agnelles -Romance secrète à Tohell-Land -La caméléonne (nouvelle).

Ceux qui aimaient trop jouer avec le feu

Le Plan de Boncano **** Les deux employés échangeaient des réexions aigres et souvent levaient la tête vers la baie vitrée verte qui habillait ème tout le pan du 2 étage du bâtiment. Des échos de voix, des rires et même des applaudissements leur parvenaient. Ces deux hommes (le gardien et le coursier) étaient postés pour empêcher des indésirables à jouer les pique-assiettes et trouble-fêtes. Ils avaient suivi les consignes à la lettre : après l’arrivée des deux patrons, des six femmes de l’équipe directoriale, des quatorze cadres nantis d’invitations électroniques et des trois hôtes avec leurs copines, ils avaient fait barrage aux autres employés, venus tenter leur chance. Ils les avaient poliment ou durement refoulés, selon le degré de responsabilités qu’ils occupaient dans la Société «les Impala». La façade mauve de celle-ci, avec ses rayures noires-blanches, et l’enseigne étaient mises en relief par les deux majestueuses cornes, emblème de la société spécialisée dans l’import-export des matériaux de construction (bois, ciment, fer, acier, tuiles et carreaux). Les bosquets taillés, les carreaux marron impeccables couvrant les murs et les sols renforçaient la bonne impression. En suivant les couloirs du rez-de-chaussée, er nd puis du 1 escalier jusqu’au 2, on nit fatalement par remarquer les larges carreaux en grès ornés par l’emblème (les deux cornes noires et blanches) de la Société. Et au dernier palier, un tapis noir et blanc était déposé devant une massive porte en teck, brillante de cire derrière laquelle les échos de la fête se faisaient plus stridents, plus bruyants, et très identiables : on humait déjà, à pleines narines, les fumets alléchants des mets. À l’intérieur, la salle des réunions-conférences de la société «les Impala» paraissait trop petite pour contenir les silhouettes qui s’y mouvaient. C’était la réexion qui se faisait également Boncano Ascofaré en scrutant l’assemblée.

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ZeïnabouAhmadou Tounkara

Les chaises étaient empilées et mises dans un angle et la longue table qui servait pour les réunions était transformée en buffet. Son inhalateur entre les doigts, il avait trouvé le prétexte idéal pour s’écarter du groupe et se trouver ce parfait coin d’observation. «Grâce» à son asthme, il lui arrivait souvent d’user de ce subterfuge pour se soustraire de toute attention dont il était l’objet et pouvoir à son tour observer les autres sans qu’ils s’en doutassent. Tout ce petit monde semblait prendre plaisir à ce brunch improvisé qui marquait le couronnement d’une très longue et scabreuse tractation nancière qui durait depuis dix mois. Ces cinq jours de négociations avaient été ardues, longues et délicates. Elles s’étaient achevées à 4 h du matin : certains paragraphes et aliénas du contrat nécessitaient l’examen microscopique de leurs avocats respectifs. Quand ceux-ci eurent épuisé leur jargon incompréhensible, leur méticulosité énervante et leur pédantisme ostentatoire, ils leur présentèrent trois maigres feuillets en leur demandant, d’un ton docte et satisfait, d’apposer simplement leurs signatures sur le bas. Après les poignées de main et félicitations envolées, les deux parties s’étaient convenu à se retrouver au siège «des Impala», à 13 h, pour se faire plus dignement leurs adieux autour de cette petite dégustation. Boncano avait choisi de fêter la clôture dans les locaux de l’entreprise à cause du manque de temps et de l’agenda chargé des partenaires-hôtes : ils comptaient proter pleinement du reste du week-end pour se défouler totalement. Tout à l’heure, en trinquant avec lui, ils avaient spécié leurs désirs et attentes : une fois ce déjeuner achevé, ils iront se reposer avant de faire le tour des clubs les plus emblématiques pour découvrir «le Bamako par night» avec leurs amies. Et le lendemain, (le dimanche), ils se consacreront à deux activités très prenantes : le shopping et le tourisme. Pour le shopping, ils désiraient acquérir des Bazins, des

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