AMBASSA LE VILLAGE MAUDIT , livre ebook

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Ce n'était qu'une histoire pour faire peur, un mythe, le pensait-on. PAPI MYSTIL la racontait toutes les nuits avec humour à ses petits enfants comme s'il voulait qu'ils ne l'oublie au grand jamais. Il parlait de ce village oublié des cartes, de ce minuscule point où la production alimentaire pouvait ravitailler tous les pays, cette même production qui devint un jour le poison d'hommes et de femmes, d'enfants et d'animaux. Il racontait que les morts avaient empoisonné l'eau et la nourriture. Il disait que les morts s'étaient réveillés, les morts étaient parmi les vivants et réclamaient justice, vengeance.Leurs âmes ne pouvaient reposer en paix pour des raisons que nul n'imaginait car personne ne comprenait ce qui arrivait. Tout ce que le peuple savait c'était qu'AMBASSA était devenu une terre Maudite. Malheur à celui qui y posait pieds car toutes ses générations jusqu'à la cinquième seraient à tout jamais Maudites et il vivrait jusqu'à ce que le tout dernier de cette génération fût devenu une volaille de chair donné en sacrifice aux morts qui reviennent tous les vingt-cinq ans. Et si ce n'était pas qu'une légende ? Et si le village existait réellement ? Et si les morts revenaient à la vie ?JOJO et NATHOU étaient encore jeune quand ils vécurent cet événement mystérieux. Ce n'est qu'à leur âge adulte qu'ils comprirent que leur génération avait été victime du désir d'une vie éternelle dont rêvait le patriarche en qui ils croyaient dure comme fer. La vérité divisa les jumeaux comiques et l'un d'eux fut emporté vers le chemin sans retour, un chemin de malheur. Amour torride, humour débordant, quête d'éternité malsaine et traîtrise étaient les secrets enfouis au fin fond d'AMBASSA, LE VILLAGE MAUDIT.
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Publié par

Date de parution

01 octobre 2024

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

ROMAN
AMBASSA LE VILLAGE MAUDIT
AUTEURE : IVANA BRENDA KINGUE
Écrivaine, infographe, busines woman
PROLOGUE
Ce n'était qu'une histoire pour faire peur, un mythe, le pensait-on. PAPI MYSTIL la racontait toutes les nuits avec humour à ses petits enfants comme s'il voulait qu'ils ne l'oublièrent au grand jamais. Il parlait de ce village oublié des cartes, de ce minuscule point où la production alimentaire pouvait ravitailler tous les pays, cette même production qui devint un jour le poison d'hommes et de femmes, d'enfants et d'animaux. Il racontait que les morts avaient empoisonné l'eau et la nourriture. Il disait que les morts s'étaient réveillés, les morts étaient parmi les vivants et réclamaient justice, vengeance.
Leurs âmes ne pouvaient reposer en paix pour des raisons que nul n'imaginait car personne ne comprenait ce qui arrivait. Tout ce que le peuple savait c'était qu'AMBASSA était devenu une terre Maudite. Malheur à celui qui y posait pieds car toutes ses générations jusqu'à la cinquième seraient à tout jamais Maudites et il vivrait jusqu'à ce que le tout dernier de cette génération fût devenu une volaille de chair donné en sacrifice aux morts qui reviennent tous les vingt-cinq ans. Et si ce n'était pas qu'une légende ? Et si le village existait réellement ? Et si les morts revenaient à la vie ?
JOJO et NATHOU étaient encore jeune quand ils vécurent cet événement mystérieux. Ce n'est qu'à leur âge adulte qu'ils comprirent que leur génération avait été victime du désir d'une vie éternelle dont rêvait le patriarche en qui ils croyaient dure comme fer. La vérité divisa les jumeaux comiques et l'un d'eux fut emporté vers le chemin sans retour, un chemin de malheur.
Amour torride, humour débordant, quête d'éternité malsaine et traîtrise étaient les secrets enfouis au fin fond d'AMBASSA, LE VILLAGE MAUDIT.
Comme tous les soirs, JOJO et NATHOU étaient assis sur la longue chaise en bambou dans la cuisine de leur mère. Ils se tenaient par la main et avaient le regard rivé vers papi MYSTIL.
Les pieds écarquillés et longés par une paire de chaussettes rouges, papy mystil était assis sur son vieux fauteuil en rotin. Il tenait sa canne d'une main et son gobelet de vin blanc d'une autre. Après chaque gorgée, il donnait une nouvelle tournure à l'histoire qu'il racontait à ses arrières arrières arrières petits-enfants. À des kilomètres, des passants pouvaient l'entendre parler et pousser des rires diaboliques.
Papi Mystil : TREMBLERD’EFFROI, TREMBLEZDE PEUR, CAR IL EST LÀ. CELUI QUI VA DE VILLAGE EN VILLAGE POUR MAUDIR TOUT LE MONDE. MALHEUR À CELUI QUI Y POSE UN SEUL PIED, IL SERA À TOUT JAMAIS MAUDIT ET DEVIENDRA UNE POULE.
Les enfants avaient plus que peur de cette histoire qui était ajustée à chaque fois. Ils se serraient l'un contre l'autre et se retenaient d'hurler sous peine de mettre leur mère en colère.
Papi Mystil : SI VOUS NE DONNEZ PAS LE SACRIFICE DES MORTS À TEMPS, VOUS SUBIREZ LE MÊME SORT ET FINIREZ... MORTS.
Les tous petits ne purent plus se retenir. Ils commencèrent à hurler de toutes leurs forces en appelant leur mère qui tournait du bon couscous maïs dans une marmite à trois pieds posées sur le feu de bois. Mama SUZIE racla les restes de couscous sur le pilon, ferma la marmite et noua bien son pagne autour des reins. Elle ramassa le pilon et se dirigea vers les enfants et le Papi. Lorsqu'ils la virent arriver en rage, ils se levèrent en courant pour rejoindre l'extérieur mais n'échappèrent pas au pilon
que leur mère avait lancé. Leurs fesses nues rougirent de douleur après ce coup assez violent.
Mama SUZIE : CHAQUE JOUR JE VOUS DIT DE NE PLUS ECOUTER CES HISTOIRES QU'IL INVENTE. TOUT ÇA POUR VOUS FAIRE PEUR MAIS VOUS ÊTES TOUJOURS LÀ. PAPI, N'EFFRAYE PLUS MES ENFANTS. C'EST QUOI ?
Papi Mystil : j'ai effrayé qui ? C'est de ma faute s'il y'a les cafards et les souris dans ta cuisine ? C'est la raison pour laquelle ils ont crié. N'est-ce pas ?
Les jumeaux se regardèrent et regardèrent leur mère. Au lieu de répondre et de mentir, ils préférèrent sortir de la cuisine et aller prendre leur bain à l'extérieur.
Il faisait sombre, il venait de sonner 19h30. Ils étaient censés prendre le bain depuis plusieurs heures déjà mais ils étaient à l'écoute de l'histoire de leur papi. À cet instant ils n'avaient pas de choix que de se laver sous peine de se voir priver de repas pour ce soir. Ils auraient tout donné pour une bonne boule de couscous accompagné de sauce Ndolè. C'était certainement le met local le plus consommé dans cette zone. Ils vivaient dans une petite ville, non loin du grand cours d'eau qui séparait les métropoles d'une zone inhabitée.
Personne ne savait pourquoi la zone était inhabitée mais le Papi disait que c'était cet endroit qui portait le nom D'AMBASSA.
Jojo et Nathou devaient aller puiser de l'eau dans le puits pour se laver. L'histoire qu'il venait d'entendre ne les donnaient pas assez le courage pour poser ce ne serait-ce que le pied à l'extérieur. Depuis qu'ils étaient sortis de la cuisine, ils
étaient placés devant la porte, profitant encore des lueurs de la lumière. Ils se disaient qu'en entrant dans l'obscurité, les malédictions allaient s'abattre sur eux.
Jojo : Nathou, c'est à ton tour d'aller puiser l'eau aujourd'hui. Hier on s'est dit que si tu puises l'eau aujourd'hui, demain ça sera mon tour et après-demain ça sera encore ton tour donc aujourd'hui c'est ton tour.
Les deux garçons étaient tout nus, souffrant du froid légendaire dans cet endroit. Ils n'avaient que 7 ans pour écouter de telles histoires sans en avoir peur pendant plusieurs semaines. Ils n'avaient pas encore oublié la précédente histoire d'horreur que leur grand-père les avait racontés, qu'ils écoutaient déjà celles-ci.
Pendant qu'ils perdaient encore du temps à aller chercher de l'eau, ils entendirent les pas de leur mère qui venaient vers l'extérieur et sa voix qui grondait.
Mama SUZIE : VOUS VOUS LAVEZ ? MALHEUR À VOUS J'ARRIVE DEHORS ET JE NE VOUS TROUVE PAS DANS L'EAU.
Au même moment, l'un porta le gobelet et l'autre porta le seau. Une course sans frein anima leurs pieds jusqu'au puits.
Cette zone était une zone marécageuse. Il y avait de l'eau à volonté. Il suffisait d'envoyer le gobelet au fond du puits pour avoir de l'eau. Ce qu'ils firent en moins d'une dizaine de secondes pour éviter de recevoir des coups de pilon sur le dos.
Lorsque le seau fut plein, tous les deux tinrent un côté de la corde pour transporter l'eau jusqu'à la grande cour. C'était la salle de bain légendaire de ces deux petits.
Ils s'accroupirent devant l'eau avant de se rendre compte qu'ils avaient oublié le savon.
C'était le moment le plus apeurant car le savon se trouvait dans les toilettes des grands situé derrière la maison.
Jojo : Nathou, je te promets que si tu passes chercher le savon, demain je vais te donner ma viande. Tu sais que demain c'est notre anniversaire et que maman a dit qu'elle va préparer la poule. Va chercher le savon et demain je te donnerai un gros morceau.
Nathou aimait manger plus que tout. C’étaitla seule différence qu'il y avait entre ces deux jumeaux qui se ressemblaient tel deux gouttes d'eau. Seule leur mère savait les différencier physiquement. Il n'y avait même pas un simple grain de beauté qui pouvait permettre de faire la différence.
Quand Nathou entendait parler de la nourriture, il était capable de surmonter toutes ses peurs. Il se leva, avec son petit sexe pendant entre ses jambes, il ramassa un morceau de bois sur le sol et engagea une marche vers les toilettes.
Nathou : si je mets ma vie en danger comme ça et que demain tu ne me donnes pas la viande, tu vas voir avec tes yeux comme ça. J'irai dire à tout le monde à l'école que tu as peur.
Jojo avait peur du regard et du jugement des autres. Il avait également peur de perdre sa viande le jour suivant. Il savait que s'il promettait, il était tenu de tenir à sa promesse. Il préféra se lever et ramasser à son tour un bâton pour suivre son frère.
Ils sillonnaient les abords de cette maison en brique de terre battu pour arriver à l'arrière, et retrouver cette petite cabane entourée de bâche qui leur servait de toilette. Tous les deux marquaient un pas après l'autre, Nathou était devant.
Jojo : si on se lave sans savon, est-ce que maman va le savoir ?
Nathou : tu fais comme si tu avais oublié la dernière fois où elle avait soulevé nos aisselles pour regarder si on s'était lavé avec le savon, après elle nous a refusé la viande et c'est la nuit qu'on a mangé.
Il n'y avait pas moyen de contourner leur mère. Ils devaient absolument trouver le savon et se laver. Lorsqu'ils arrivèrent aux toilettes, Jojo ne tenait plus sur place. Ses pieds dandinaient dans tous les sens.
Jojo : va alors chercher le savon, je t'attends ici.
Nathou : je ne vais rien chercher. Si tu restes ici, je reste aussi ici.
Ils lancèrent le regard pour observer à l'intérieur des toilettes. Le savon était dans un panier accompagné d'une brosse à pied et d'une éponge. Ils prirent leur courage à deux mains lorsqu'ils entendirent la voix de leur mère raisonner depuis la cour. Nathou était le plus courageux, bien qu'étant le plus gourmand. Il alla dans les toilettes et ramassa le savon. Les deux retournèrent à la grande cour à grande vitesse.
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