Mathieu Foric a le verbe rebelle, la langue qui n’aime pas les carcans et les corsets, ou le bienséant et le convenu. Foudroyants et électriques, les mots et images jaillissent, travaillent et dévalent les vers comme créatures folles et anarchistes. Exubérant et certainement animé par un esprit subversif en prise directe avec l’impertinence adolescente, "Tempo" a ces rythmes, cette âme mi-baroque mi-urbaine, cette totale et absolue liberté qui vous scotchent à ses pages. Écrire strophes et vers, sagement, consciencieusement, comme on tricoterait? Très peu pour Mathieu Foric qui a une conception beaucoup plus radicale de la poésie et qui, dans ce nouvel opus, laisse plus que jamais s’exprimer l’univers décalé, fantasmogorique, charnel, explosif, ébouriffant, relevé, queer, qui est le sien.
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