86
pages
Français
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2018
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Publié par
Date de parution
04 mai 2018
Nombre de lectures
2
EAN13
9782342160956
Langue
Français
« Finalement, la mort pose cette question : Pourquoi étais-je né ? Qu'ai-je fait de ma vie ? J'habiterai encor cet antique donjon Qui pointe à l'horizon, dans sa suprématie... » « Car ce soir, j'ai vingt ans : je suis instituteur Entre les murs de chaux de la vieille école... » L'amour est sans doute la seule vraie valeur, car tout le reste est dérisoire ; c'est le plus puissant moteur de l'existence, le plus diversifié. Presque tous nos conflits nous ramènent à l'amour... La poésie est une sorte de chansonnette caractérisée par la musique des mots, un air profond et insistant. D'où vient l'inspiration du poète ? Redoutable question : de ses expériences, de ses rencontres avec l'Autre ou avec notre mère Nature. Le parcours de l'auteur ressemble à celui de son lecteur ; en arpentant les chemins forestiers ou les «?paysages?» de la vie, mais aussi les sentiers mystérieux de la mémoire, Norbert Adam nous entraîne dans ses vagabondages bucoliques, nostalgiques ou oniriques...
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Date de parution
04 mai 2018
Nombre de lectures
2
EAN13
9782342160956
Langue
Français
Poèmes du soir et d'espoir
Norbert Adam
Société des écrivains
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Société des écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
Poèmes du soir et d'espoir
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
Retrouvez l’auteur sur son site Internet : http://norbert-adam.societedesecrivains.com
À Jocelyne-Marie : « Que serais-je sans elle ? »
Avant-propos
Descendant d’une longue lignée de bergers ardennais, j’ai senti, dès ma plus lointaine enfance, la nécessité d’une harmonie avec le monde ; ma première escapade fut pour le bois couronnant la colline située derrière la maison ; garçonnet un peu fragile, j’étais couvé et j’avais inquiété mes parents auxquels j’avais offert, à mon retour, ce jour-là, quelques « violettes ».
Surprise ! Je fus embrassé, pardonné, félicité ; je n’avais pas cinq ans. La poésie me semble d’abord se caractériser par la musique des mots, comme une sorte de chansonnette qui mouille les yeux, un air profond et insistant. Laissons aux experts les gloses sur cet art délicat car la poésie est partout, dans la rue, les cafés, le métro, dans nos nuits et nos jours difficiles. D’où vient notre inspiration ? Redoutable question : de nos expériences, mais surtout de nos rencontres plus ou moins fortuites avec notre Mère Nature, Gaïa… Bien entendu, de nos affinités avec l’autre… Presque tous nos conflits nous ramènent à l’amour et, comme les hommes n’écoutent guère le flot incessant de nos paroles, j’ai trouvé l’écriture, naïvement… Aragon écrivait à juste titre : « Et vous passez votre chemin sans savoir ce que dit ma bouche ! » J’ai toujours su que je ne savais pas aimer toutes celles et ceux qui m’entouraient de leur tendresse et la vie m’a laissé quelques blessures. Mes premiers émois concrètement poétiques, je les ai connus à l’école primaire où j’ai eu la chance d’être enseigné par un maître humaniste. À la rentrée du cours moyen première année, j’avais récité avec délices un poème d’Émile Verhaeren où il était question de « signes avant-coureurs d’hiver »., expression qui me ravissait. Puis ce fut « La retraite de Russie » de Victor Hugo et, enfin, le couronnement, lorsque l’année suivante, j’ai récité avec un « grand » du cours de fin d’études la scène de provocation du Cid (je tenais le rôle de Rodrigue) devant l’inspectrice et notre instituteur béat. Nous avons plus que jamais besoin de poésie pour le bien commun de l’humanité car le poète peut faire du bien aux autres hommes, ne serait-ce qu’en diminuant la violence des haines. Un livre récent (épuisé) s’intitule : La poésie sauvera le monde … qui sait ?
N.B. ! Mes violettes n’étaient que des pervenches !
Vivre caché
Secrète est ma maison, nul souci n’environne
Mon jardin retiré et très inattendu.
Oublié, à mes pieds, un petit chat ronronne
Lové dans son domaine où je suis méconnu.
Éloigné de l’Amour, de son désir fugace,
Les tracas, les tourments ne m’ont jamais atteint
D’un monde à déchiffrer, j’affronte le destin.
Mais le doute est entré et la nuit, je rêvasse…
Mes roses sont fanées et les murs décrépis
Les arbres sont falots, les oiseaux assoupis.
La déréliction
Je suis ce chemineau qui marche avec ses ombres.
Je me sais poursuivi par la course du temps ;
C’est pourquoi je me cache au milieu des décombres ;
Je cherche obstinément quelque parfum d’avant.
Je tente avec espoir de retrouver mon âme,
En regagnant parfois des chemins familiers,
Où m’apparaît, radieux, un visage de femme,
Un regard rayonnant, un corps en pointillés.
À peine rassuré, je reviens à mon rêve ;
Mon visage devient un visage d’enfant.
Il n’est plus aucun mot et la nuit est sans trêve.
Mon regard est profond sur ce monde béant.
Rien n’est jamais acquis
Nous n’avons pas fini de nous parler d’amour,
Ni d’écrire à l’envi tous les termes du Tendre.
Il reste tant de mots que révèle le jour,
Que pour les prononcer, il conviendrait d’attendre.
Nous n’avons pas fini le cycle des saisons
Pour goûter le vin doux, cueillir les fleurs d’automne.
Nous trouverons, qui sait ?, la clé des guérisons,
Les remèdes secrets que nul ne soupçonne…
L’espoir et le vin
Nous disons à l’envi que l’espoir nous fait vivre.
Il reste maintes fois notre unique ressort.
N’oublions pas le vin grisant qui nous enivre
Un brin et nous sublime, offrant son réconfort.
Et pour que notre ivresse en soit bien surréelle,
Afin que notre spleen s’en aille à pas feutrés,
Le champagne et le vin coulent sous ma tonnelle.
Que renaissent enfin tous mes désirs frustrés
Que commence le bal, que vive l’espérance !
Mes amis, retrouvons nos plus belles chansons,
L’amour et l’amitié en toute bienséance.
Fêtons Dionysos aux divines boissons !
La mémoire capricieuse
Aurais-tu ce pouvoir d’effacer tous mes rêves,
Car ma mémoire s’use en mon miroir éteint ?
Je n’ai plus d’avenir et la vie est si brève,
Sans autre souvenir de mon tilleul lointain.
Tu ne te souviens pas de ce chant qui résonne
Sous les anciens rameaux des...