Les Ani-mots , livre ebook

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Dans ce recueil Les Ani-Mots, Marie-Paule Guillemard, membre de la Société des Ecrivains Normands, nous fait découvrir un ouvrage à quatre mains, mixant ses textes à ceux de son père André Dezellus. Une alliance de leurs écrits respectifs, sur le thème de la Faune et de la Nature.
De la Sologne à la Normandie on y découvre un bestiaire au gré de la plume des auteurs, père et fille un instant associés. On perçoit leur complicité et leur amour de l’écriture.
Un hommage de Marie-Paule Guillemard à son père l’année du centenaire de sa naissance.
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Publié par

Date de parution

15 avril 2022

Nombre de lectures

0

EAN13

9782379798498

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Marie-Paule Guillemard et André Dezellus
Les Ani-Mots
é ditions Martin Guidel


Marie-Paule Guillemard, de la même auteure
Confidences pour confinement , 2020
Les Mots dansants , 2021
Les Mots passants , 2021
Les Mots givrés , 2021

André Dezellus, du même auteur :

Sous les futaies normandes , 1995
A l’ombre des Abbayes normandes , 1996
Sur les sentiers de Saint Hubert , 1999
Jean de Courcy au temps de J. d’Arc , 2001
Les Abbayes des Préaux , 2003
L’Abbaye de la Croix-Saint-Leufroy , 2005
Un forçat chez Göring , 2007
ISBN epub 978-2-37979-849-8 ISBN papier 978-2-37979-848-1 © avril 2022 Marie-Paule Guillemard


À Luc, mon mari À mes petits enfants À mes filles et gendres À mes frères et sœurs À ma famille À mes amis Et en particulier À mon Père (1922-2013) À ma Mère (1926-2016) à Marie Ange (1949-2021).


« On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour les yeux… » Antoine de Saint Exupéry


Illustrations
Œuvres de Georges Buffon 1707-1788. Naturaliste et écrivain français, il a observé et exposé les principes de l’évolution des espèces, illustrés par Fournier, Annedouche, Thibault, Blanchard, Traviés, Pardinel et Beyer notamment aux éditions Charles Furne 1838.
Balade dans le temps
Allons jolies demoiselles
Au pays des sarcelles
Surprendre le héron
Attraper du poisson.

Nous y verrons les grenouilles
Qui dans les étangs grouillent,
Apercevrons les libellules
Qui souvent y pullulent.

Nous écouterons la chanson,
Comme le sanglot d’un violon,
Des oiseaux qui en nidation
Sont venus juste pour la saison.

Nous découvrirons la chouette
Et irons cueillir des violettes
Ou du muguet au mois de mai,
En brin ou par brassées.

C’est le printemps, c’est la fête.
Célébrons la nature à tue-tête,
Découvrons comme chaque année
La vie qui y renaît.

Sur les étangs de Sologne
Ses souvenirs d’enfant résonnent,
Tandis qu’en Normandie
Adulte, il a vécu sa vie.

Suivons-le, il nous guidera
Vers un air doux d’autrefois
Où il faisait bon observer,
Percevoir les animaux, les écouter.

Le merle, le lièvre ou l’araignée,
Perdrix, geai ou pigeon ramier,
Moineaux, chamois, chauve-souris
Hirondelles, coucou, vanneaux ou pie…

Ces animaux, êtres surprenants,
Auxquels il parlait quotidiennement
Qu’il remarquait et percevait
Comme des amis, complices à souhait.

Voici un aperçu de son talent
Dans un bestiaire charmant,
Que je veux avec vous partager
Pour qu’enfin vous le découvriez.

Ainsi ai-je décidé
D’écrire et avec lui de publier
Un quatre mains qui nous a associés
Mon père et moi pour la postérité.
La madeleine de proust
On parle de Madeleine de Proust
D’un souvenir qui nous pousse
À revivre en pensée un évènement,
Ressuscite un délicieux moment.

Une émotion instantanée
Vient réveiller et identifier
Une sensation oubliée,
Perception qui nous a troublés.

Un goût, une simple odeur,
Le parfum sucré d’une fleur,
Une lecture, écrits d’un auteur,
Ranime un instant de bonheur.

En un éclair, transportés,
Nous voilà comme téléportés
Et nos sentiments ranimés
Par cette occurrence, exacerbés.

Une période de notre passé
Résolument estompée
Vient alors nous chambouler
Et notre esprit bouleverser.

Sur pause, cette souvenance
D’une époque la réminiscence,
Nous appelle à nous remémorer
Comme en vision les sensations passées.

Nous n’y avions plus songé
Parce que rarement évoqué,
Le hasard vient nous rappeler
L’instant chéri qui s’est envolé.
Le printemps
Première saison de l’année,
C’est la vie qui y renaît.
Printemps qui signifie commencement
Dans certains pays marque le Nouvel An.

Les jours sont plus chauds, plus longs,
Favorisant la floraison.
La nature se réveille
Après un hiver de sommeil.

La lumière aide à faire bourgeonner
Arbres, plantes, racines d’eau gorgées.
C’est la saison des giboulées
De pluie, mais de journées ensoleillées.

Les fleurs sur les arbres fruitiers
Par le vent seront emportées,
Laissant place aux neuves feuilles,
Prairies en fleurs, herbe jeune.

Le bétail retourne au pré,
Le foin il en a soupé.
C’est le retour des animaux migrants,
Le réveil des hibernants.

Maïa, déesse de la fertilité romaine,
Est alliée de Zéphyr, dieu du vent.
Norouz dans la tradition iranienne,
Célèbre le premier jour du printemps.

L’hirondelle se niche sous un toit,
Le merle, la mésange sifflent à cœur joie.
Les oiseaux chantent tour à tour,
C’est la saison des amours.

C’est le moment de trouver sa belle,
De pondre et couver des œufs, avec elle
Le printemps verra les petits
Qui s’envoleront du nid.
Hérissons, marmottes, escargots et tortues
Sortent de leurs cachettes, ingénus
Revenus d’une longue immobilité,
La vie active, ils vont retrouver.

Insectes, coccinelles papillons,
Eux aussi de la fête seront,
En cette saison qui sent bon,
Propice à la reproduction.

La pluie ne sera plus mauvaise,
Mais utile, après une longue trêve,
Pour rafraîchir, nourrir et raviver
La nature revivant, doucement arrosée.

Le printemps m’est important
Personnellement et particulièrement.
C’est la saison où est né mon Aimé
Et celle des enfants que je lui ai donnés.
Les hirondelles – André Dezellus
Un jeune couple d’hirondelles
Sur la fenêtre a fait son nid
Sans instrument ni sans truelle
Tout le jour il construit son lit.

Je regarde l’architecture
Et m’émerveille de les voir
Bâtir une telle structure
Sans avoir appris leur savoir.

Tandis que je fais ma toilette
J’observe mes petits maçons
En vain je cherche la recette
De cette belle construction.

Ils ont occupé cet espace
Sans demander ma permission
Mais j’accepte leur belle audace
Sans la moindre réclamation.

Je serai tenu cette année
Pour ne pas gêner mes amis
De laisser ma fenêtre fermée,
Carreau et nid sont indivis.

Mais peut-être verrai-je naître
Les oisillons de mon logis
Et les parents pour les repaître
Aller glisser sur le taillis.

Moi protégeant cette famille
Jusqu’au moment du grand départ
Où, réunie sur la ramille
Elle fuira vents et brouillard.

Et j’attendrai l’année prochaine
Pour voir si sa fidélité
Des mers et des terres lointaines
Chez moi, saura la ramener.



LES HIRONDELLES
La nature
Sa notion parfois abstraite
Peut aussi être concrète.
Ses caractères sont innés,
Ses milieux jamais figés.

Familière, inhospitalière, naturelle,
Son évolution est perpétuelle.
Chacun en a sa propre vision,
Pourquoi lui chercher une définition ?

Le choix peut être scientifique,
Politique ou économique,
Car contenant tout l’Univers,
L’enfermer serait arbitraire.

Astres, vents et marées,
Êtres vivants, eaux et forêts,
La biodiversité assurément
Est le concept du moment.

Espèces animales
Mais aussi végétales,
La Nature est spontanée
Par opposition à ce qui est inventé.

C’est un peu l’ensemble du réel
Dépouillé de l’artificiel
Sans l’Humain, préservée
Avant qu’il tente de la domestiquer.

On peut s’y évader
Et en tout cas l’explorer.
Là commence l’Aventure,
Savoir respecter la Nature.

La Création nous a dotés
D’une intelligence développée.
Tâchons « dame Nature » de sauvegarder,
Évitons d’y jeter nos déchets.

Elle permet de nous isoler
Et même de nous ressourcer
Parmi ses reliefs variés.
Multiples façons de l’apprécier.

Sachons remercier le Ciel,
Nous ne sommes pas éternels,
Elle nous a été confiée,
Essayons de la protéger.
La fouine fuseline – André Dezellus
Dans une grange sous un tas de foin
Fuseline s’était logée
J’avais pu voir son air chafouin
Et sa mine tout effilée

Mais son installation près de moi
N’était pas tout inopinée
Car elle surveillait avec sang-froid
De mes faisanes les couvées

Il me faudrait probablement agir
Avant qu’elle ne m’assassine
Les petits faisandeaux prêts à sortir
Et qu’avec eux elle ne dîne

La présence chez moi de Fuseline
M’a rappelé ce vieux récit
Dont un coin de Sologne est l’origine
Que j’ai lu dans un manuscrit :

Il était une fois un vieux sorcier
Qui parfois faisait apparaître
Sans qu’on ait pu jamais l’identifier
Une quantité de mal-être

Or un beau jour il apparut soudain
Dans le pays beaucoup de fouines
Tant et tant qu’on pria les bons saints
De sauver les gens de la ruine

Ils envoyèrent un courageux
Se servant d’un bâton comme arme
Qui, par ce moyen tapant et noueux
Calma du pays les alarmes

Il tua une trentaine de fouines
Les autres quittèrent les lieux
Débarrassant la ville, les vermines
S’en allèrent sous d’autres cieux

Dans une maison au bout du village
Un bonhomme tout expirant
Sur son corps portait marqué le dommage
De coups de bâtons convaincants

Car en trucidant ces fouines magiques
On avait tué le sorcier
Et vraiment si cette histoire est tragique
Ne peut-elle pas se justifier ?
L’arbre
D’une graine, l’Arbre grandit
Avec le climat et la pluie.
Du sol, sa racine se nourrit,
Il pousse et il se fortifie.

Modeste commence son existenc

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