Les anges sans ailes tutoieront bientôt le ciel , livre ebook

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Si on parlait du Recueil de Poésie d’Emmanuel KIM : ‘Les anges sans ailes tutoieront bientôt le ciel’ . . Dans ce recueil, une succession d’histoires sans lendemain. . . Plaisirs éphémères et désirs d’éternité se côtoient dans un continuum de déchirements en quête d’un salutaire Eden.
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Date de parution

01 août 2024

Nombre de lectures

0

Langue

Français

Partie I - Amours plurielles
Poète et jardinier La vie se résume à crocheter des serrures ; Écrire m’exhorte à exhumer mes fêlures Passées. À les transcender. À les réduire en cendres. Guérir et s’accepter se révèle si dur, Seules les passions atténuent cette torture. Je séduis, jouis, vis : voilà mon esprit tordu ! Aimer, rejeter, aimer, rejeter : le manège perdure. Se succèdent les relations-déceptions, je suis si perdu... Ces amants – diamants brisés – leurs cœurs nécessitent suture. Ces amantes – femmes en crise – me crient ou me susurrent : « Je t’offre mon âme, tu lui fais rencontrer mur sur mur. Heurtée-meurtrie, m’éloigner de toi me paraît bien plus sûr… » Je ne me souviens même plus de leurs murmures, Seulement de leurs lèvres et dents sur ma peau dure. Cercle vicieux, l’amour n’a pour antidote que la rupture : Cercle vicieux, l’amour n’est que l’antidote de la rupture. Savourer à deux mes dernières années : voilà mon rêve si pur ! Cet idéal – un arbre à bien entretenir –, l’obtenir me triture ; Car, pour cueillir son fruit – mon bonheur –, je ne serai jamais assez mûr.
Histoires avortées Drague numérique, rencards chimériques... Une application apporterait l’amour : Droite ou gauche, je choisis ; pourtant, un jour, J’y ai trouvé un être à l’âme-velours !
Cassiopée. Passionnée d’astronomie, ta chevelure-soleil Et ta belle physionomie – sublimes – incarnent deux astres. Tes yeux – crème et indigo – éloignent tout désastre Et ta voix – chant angélique – envoûte mon oreille. Tes taches de rousseur abritent constellations, Tes gestes de douceur inspirent l’admiration. Tu désires sonder le ciel jusqu’à son fin fond Tandis que moi, j’habite l’enfer et ses bas-fonds. Ma Cassiopée, je t’ai séduite, embrassée, délaissée.
Un cœur désemparé vaut mieux que deux. Je désespère : S’attacher à moi, c’est se tuer à petits feux. J’espère Que mes baisers ne te manqueront qu’un petit peu...
Différence est norme Blanc ou noir, bon ou mal, pour ou contre : Le monde est-il binaire ?
Emmanuel KIM -Les anges sans ailes tutoieront bientôt le ciel- 2
Les teintes de gris ne sont plus l’ordinaire... Parfois, j’aimerais que le hasard montre La voie. Car un abysse cornélien me noie : Je tombe, tombe, tombe. Pour ces choix, je lance alors une pièce ; Elle tombe, tombe, tombe.
Camps en Tchétchénie, voilà la belle actualité ! « Mâle et mâle, hérésie… » : oui, l’homosexualité Mise à mal – frénésie condamnée – est réalité. Tant de nuits perdues, passées à penser… Nu, alité, Je sondais mon être et je niais ma dualité. Hétéro-, homo-, bi-, aucune sexualité N’aura du bonheur et des enfants l’exclusivité. Les progrès sont là, mais, je manque de sérénité : Des gens aiment et meurent. La représentativité Ne suffira point, il faut joindre plus d’actes à l’idée. Combats de ce siècle : émasculer la virilité, Que le suicide ne soit plus éventualité… Trop à faire avant de transformer les mentalités, Je dois déjà dompter et apprécier ma vérité. Elle ne touche que peu le genre et sa pluralité : Avant tout, je dois tuer ma douce Fatalité.
Embrassades d’un soir. De furtifs baisers dans ruelle, Pour ne point éveiller hyènes et soupçons. Pleins de surprise et méprise, les regards nous importunent. Une société si cruelle… En guise d’adieu, il m’offre un suçon. Lèvres sur lèvres, sa langue dissipe toute infortune ! Ce garçon – un Colombien – évapore ma perplexité ; A ma crise identitaire, il ôte toute complexité. Entre acceptation et phobie, tant de nuances Se perdent... Son père adoptif – imam de France – N’encourage point son fils dans ses attirances ; Pourtant, il l’aime et respecte sa différence. Seul Dieu juge. Je crois en Lui, Lui en moi croit : Malgré mes « écarts », je signe toujours de croix ! Lentement, mes proches savent : mon appréhension Finalement ne rencontre que compréhension.
Pile ou face, il ou elle, Adam ou Eve : J’aimerais pareil. Enfin, la pièce lancée S’est décidée : Sur la tranche elle s’est figée !
Pharaonne
Emmanuel KIM -Les anges sans ailes tutoieront bientôt le ciel- 3
Un jour, je sillonnerai l’Egypte. Ses pyramides t’ont enfantée, Toi ma première fiancée. Tu écrivais, tu filmais le monde Pour qu’autrui voit à travers tes yeux. J’y ai vu que je n’étais point autrui, J’y ai vu bien plus que le monde. Ces six mois à te fréquenter Seront impérissables. Éternité. Une nuit ton père t’a téléphoné, Me parvenaient vos mots hébraïques ; L’échange était froid et dur. Céramique. En effet, ton attention était ailleurs : Mes lèvres dorlotaient tes seins ! J’ai respecté ton hymen, Comme je respecte Bethléem Par l’eau et le feu du baptême. Au fil des mois, De moins en moins d’émoi : Plus je délaissai l’ancien moi, Plus je me lassai de toi. La flaque où nous avions pied Est devenue Méditerranée : Même ensemble, Nous étions seuls… Nos photos je les ai calcinées, Afin d’enfin tirer un trait Sur notre astre commun. Sur ma table de chevet, Je garde toujours Quelques-unes de tes strophes. Celles que tu m’as données, Celles que tu m’as dédiées.
Aucun écrit vain Quand l’inspiration vient, le vide de l’écrivain flétrit. Sur la page blanche naît un paysage au teint feutré. Les mots dansent et se marient : une poésie-dessin fleurit. Elle berce et console l’artiste, en son cœur et sein meurtri.
Féline aux longues canines, elle domine ; elle assassine. Coquine, elle me dédie des Matines ; elle chante comptines. Par ses saveurs et couleurs invisibles, – maline – Elle envoûte rétines et embaume narines. – Câline – elle me devine, m’illumine, calme le spleen. Une rose sans épines, Des idées en guise de racines, Des lettres en guise de résine. Le parfum de ses vers culmine Jusqu’à la voûte bleu marine !
Emmanuel KIM -Les anges sans ailes tutoieront bientôt le ciel- 4
Je ne suis point infidèle, je suis romancier. Ma moitié aura beau être élancée, J’aurais beau l’adorer, Elle aura beau me marier... Face à ma plume et sa beauté, Elle sera la Dauphine à jamais !
Anuptophobie Cigarettes. Une mort ocre et blanche. Fumée. Aquarium d’idées noires. Chaleur, sueur : Rien de bon à humer. Voici un écrit des soirs De crise. Fantôme à exhumer : Tes lèvres-lémure. Un cœur, un cri, quatre murs. Briquet-phare. Larmes-fards. Feu de paix. Détresse, L’épée De Damoclès Est tombée : Fierté découpée. Versets et couplets Comme aparté. Composer pour s’évader : Prose et souffle saccadés. Nu à prier, Dénué de bijoux et métaux. Cendrier Empli par mégots Et regrets. Malgré mon fort égo, Un fort écho De ton aigreur Demeure Là. Et, à cette heure-Là, Je me demande... Quand je serai plus vieux – Sans famille ni bande –, Qui épongera Mon regard pluvieux ? J’ai si peur... Peur que ma fin soit de ma propre main.
Emmanuel KIM -Les anges sans ailes tutoieront bientôt le ciel- 5
Peur de dire au revoir au lendemain.
Du haut de mon nichoir Le ciel resplendit de son rideau d'ivoire ; L'horizon élague les gratte-ciels, tel un limoir. Ce fragment de paradis recouvre le territoire Et – alors surplombée par cette beauté provisoire – L'Humanité n'en est que plus dérisoire... Rares individus – étoiles échues – écrivent l’Histoire Et nous élèvent ; trop souvent, on oublie leurs victoires. Dieu ou Diable, ange ou démon, l’Homme ne sait qui croire. Débâcle ou bien destruction, l’Homme ne sait qu'y croire. Face au prochain, yeux à yeux : l'âme emplit le miroir. Dans le cœur, les sentiments s’entassent : un immense tiroir. Les pensées sombres alourdissent l'esprit, il pèse en grimoire. Un seul remède. Sans fard d'amour, la vie n'est que nuit noire.
Équinoxe Ce jour-là, La saison passe d’hiver à printemps, La raison passe de printemps à hiver. Cette nuit-là, Le ciel charbon harponne les songes : Morphée n’offrira rien aux riverains. Pourtant, la dernière semaine revêtait un tel charme ! Un tour de trois jours à Strasbourg, Ville bourgeonnante de strasses ; Le lendemain, la comédie musicale D’une auteure et sœur admirable ; J’avais même réussi À atténuer les angoisses d’une amie, À la persuader que la vie Valait la peine d’être vécue. Je lui ai menti. Dès le matin suivant, Je me réveille seul sur divan ; Je me réveille en futur survivant. A travers fenêtre, rien d’enivrant… De sombres idées Agissent en nombre, Agissent en ombres Sur ma vision : Toute gaieté est invisible, Toute beauté est insipide. Les maux m’enchaînent sans cesse, Les mots s'enchaînent sans sens. La mort, le remède à la vie. La mort, un semblant de paradis. La mort, l’unique paradigme. De l’aube au crépuscule,
Emmanuel KIM -Les anges sans ailes tutoieront bientôt le ciel- 6
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