102
pages
Français
Ebooks
2016
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Publié par
Date de parution
14 septembre 2016
Nombre de lectures
23
EAN13
9782342055634
Langue
Français
« La première nuit où le sentiment de réalité s'est détaché du voile des songes où on s'est élevé à la hauteur du moment où l'espoir secret d'une vie d'aventures a fleuri sur des vertiges Cette nuit-là fut la première nuit » Dicté par une actualité mouvementée ou des sentiments délicieusement nostalgiques, "La Première Nuit" s'apparente à un journal intime où les événements s'effacent derrière l'émotion mise à jour. Se mêlent chez Pierre Melendez les sens et les sons, les paroles et les rythmes, à glisser dans un grand sac de poésies noctambules.
Publié par
Date de parution
14 septembre 2016
Nombre de lectures
23
EAN13
9782342055634
Langue
Français
La Première Nuit
Pierre Melendez
Mon Petit Editeur
Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Mon Petit Editeur
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
La Première Nuit
Retrouvez l’auteur sur son site Internet : http://pierre-melendez.monpetitediteur.com
Ce livre est dédié à Nathalie, Mathis et Jeanne.
Remerciements
Merci à Benjamin Gissinger, éditeur, pour la confiance accordée à mon projet.
Je tiens à remercier Caroline Saux pour sa photo « Ascenseur » : une création à la beauté tragique et mystérieuse.
La saison des mots
L’adresse
si tu n’aimes
ni la poésie
ni les poètes
une seule adresse
à ne pas retenir :
la mienne
L’ermite
que puis-je faire
dire les silences en paroles
traduire le souffle divin
expliquer le vol du colibri
le bond du lièvre
les pleurs du saule
ne souhaiter la mort de personne
ne pas refuser d’accueillir
lutter avec le langage
être imprévisible
avoir d’autres chats à fouetter
les caresser
garder l’avantage
et contribuer au miracle
ne pas infliger le récit de mes malheurs
rester fidèle
aux comptines enfantines
et digne
de mes amours
et vivre ma poésie
pas de sommeil dans cette course
ni de temps mort
ce qui frappe c’est le rythme
celui de la vie
la pulsation de l’esprit
et celle des mots
pour tout saisir
le saule
le lièvre
le colibri
Les montagnes russes
Je fais
une action poétique
pour tuer la poésie
Au non j’oppose un oui
au pas le galop
J’éclate d’écrire
en trilles aigus
puis multiplie l’unité
Je danse autour des potences
désarme les bétons
et saute
dans les caves de champagne
Je lisse les nerfs
pour mieux faire
silence
léger
avant de muer en élastique
Aux tourbillons
je donne une conscience
à la sueur
un parfum
J’étonne les acrobates
Dans le chaos me baigne libre
et entends l’océan
Aux vagues
donne l’entendement
Les montagnes russes se grimpent
alors
en une évidente chevauchée
De la confusion viendra une sagesse
reliant les étoiles
pour lire la marche du monde
Un silex
je ne suis là pour personne
mes cris prouvent qui je suis
l’écho de ce bruit me suit
mes mots s’entrechoquent dans ma gorge
et il pleut des hoquets brutaux
la solitude des verbes
la compagnie des phrases
ma mouvance sonore s’étale à plat ventre
je piétine mes guillemets
je vais t’appeler
le cadran du téléphone est un gouffre
combinaisons alphabétiques inutiles
de longues brûlures parsèment ma présence digitale
mes divagations se marient à mon désarroi
mes paragraphes sont effacés
des microbes invisibles s’insinuent
leur virus triomphe
c’est une illusion de mort
je respire une dernière fois
une dernière bouffée en ponctuation
quelques numéros à retenir
et un silex à tailler
Battements d’elle (comment écrire)
Son âme est ma patrie
cœur de ma vie
comme une quête spirituelle
de battements d’elle
Sa vision de l’existence
épouse ma surprise de conscience
Il n’y a rien de plus compliqué
que de lui dire la vérité
C’est vraiment difficile de créer un monde crédible
et elle a du mal à croire en ce que j’invente
Elle transperce mes voiles
pour se retrouver dans mon univers limité
Mes émotions chaotiques
me poussent alors à ravaler mon propre vomi
comme une bête impatiente de se remplir le ventre
et de battre des ailes
Un œil neuf
Je ne voudrais pas commencer ces lignes
Sans exprimer un souhait dans ma propre langue
Donner un coup de fouet aux mots qui fatiguent
Apporter mon souffle aux phrases qui tanguent
Alors si je parviens à capter une parole
D’autres les suivront tristes ou drôles
Elles seront fières ou elles trembleront
Un peu de mystère avant l’éclosion
Elles me confieront leurs plus doux secrets
Pleines d’insouciance en leur ...