Dans la littérature africaine de la diaspora, voire de l’intérieur du continent, il n’y a pas beaucoup de poètes qui font un décryptage de la poésie avec autant de perspicacité, voire de sagacité, qu’Alain Tito Mabiala. On décèle cette quête vibratoire dans son recueil en prose poétique titré ” L’incadescence de la lettre en poésie “, où il annonce les couleurs avec cette citation de Charles Baudelaire qui dit : ” Quel est celui de nos jours qui n’a pas, dans ses jours d’ambition, rêvé le miracle de la prose poétique, musicale, sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s’adapter aux mouvements lyriques de l’âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubressauts de la conscience ?” Fort de cette conviction énérgisante, Alain Tito Mabiala a façonné des stances pleines de liberté, qui mettent en évidence la magie de la poésie en prose, comme La méditation du calme de chez moi, ou Mûrir dans la sainteté de la poésie. Lausanne nous en veut, Des ombres faméliques, La mort injuste qui nous ceint, La république bananière de mon pays, L’empreinte d’un texte, telles sont les expressions lyriques qui donnent au poète Le voeu de se confesser sur sa langue.
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