Malek Haddad, le poète blessé , livre ebook

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De l’enfance au « défaut de langue », en passant par la guerre et l’exil, Malek Haddad, poète et romancier, passeur intelligent, a exploré « l’Algérie malheureuse ». Il a porté les souffrances de son pays, chanté la résistance de son peuple, enduré l’exclusion et la marginalisation.Secrétaire de l’Union des écrivains algériens, il a été directeur de la culture au ministère de l’information et a été un, si ce n’est le principal, des organisateurs du premier Festival Panafricain en juillet 1969.Un des pionniers de la littérature algérienne des années de braise, contemporain des Kateb et Dib, attaché à la langue arabe qu’il ne connaissait pas, il fut cloué au pilori par les tenants de l’orthodoxie. Rien ne lui a été épargné, pourtant il a écrit romans, recueils de poésie, et nombre d’articles de presse comme il a ouvert les portes pour les jeunes écrivains dans Promesses.Longtemps oublié dans l’historiographie, il renaît aujourd’hui au travers d’hommages qu’il mérite.C’est ce à quoi s’attache ce livre : redonner sa place au poète Malek Haddad, rien que sa place car il ne demandait rien, à fortiori aujourd’hui qu’il n’est plus là.Cet ouvrage réunit des écrivains et écrivaines et des universitaires : Tahar Bekri, Jamel Eddine Bencheikh, Christiane Chaulet-Achour, Abdelkader Djemaï, Delphine Durand, Hubert Haddad, Safia Haddad, Abdecelem Ikhlef, Abdelmadjid Kaouah, Amira Gehanne Khalfallah, Jacqueline Levi-Valensi, Mohamed Kacimi, Tayeb Ould Laroussi, Isabelle Pinçon.
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Publié par

Date de parution

01 octobre 2019

Nombre de lectures

22

EAN13

9789931639527

Langue

Français

Malek Haddad
le poète blessé
© Édîtîons Sedîa, 2019. Tous droîts réservés.
ISBN : 9789931639527
Malek Haddad le poète blessé
Sous la direction de
YAHIA BELASKRI
Avec la contribution de Saia LacroîxHaddad Delphîne Durand Jacquelîne LevîValensî et Jamel Eddîne Bencheîkh Abdelmadjîd Kaouah Chrîstîane ChauletAchour Tayeb Ould Laaroussî Tahar Bekrî Abdelkader Djemaï Hubert Haddad AmîraGéhanne Khalfallah Mohamed Kacîmî Abdcelem Ikhlef Yahîa Belaskrî Isabelle Pînçon
ÉDITIONS SEDIA ALGER
Avantpropos
Après Mohammed Dib, après Kateb Yacine, il était évident pour l’éditeur et moi que Malek Haddad serait le suivant. Je m’y suïs aeé au moment où es Agérïennes et Agérïens ïnvesssaïent es rues des vïes pour reconquérïr eur dïgnïté malmenée par un pouvoir corrompu et incompétent qui a mené le pays au bord de l’abime. Bien des contributeurs potenes pouvaïent apporter eur oboe, nombreux étaïent prïs par a révouon qu’ïs mènent. Cees et ceux quï ont répondu ’ont faït pour appuyer cee révouon. On pourrait croire que Malek Haddad serait un météore, une trainée lumineuse produite par l’entrée dans l’atmosphère d’un corps extraterrestre et quï s’éteïnt rapïdement. Certaïns y croïent d’autant qu’ï a été argement occuté. Pourtant, le poète a laissé une belle œuvre, pas très nombreuse, cinq romans, un essai et des recueils de poésie, suîsante cependant pour aester d’une sensïbïïté à leur de peau, et poser des quesons. Une œuvre écrïte durant a guerre de ïbéraon, exprïmant un engagement sans faïe : «Je n’ai que des chansons/ Pour celui qu’on enchaîne/ Pour la main qu’on refuse/ Pour le jour qu’on accuse/ Je n’ai que des chansons/ Pour les blés qu’on pïéne/ Pour a nuït qu’on mamène/ Pour a coombe en deuil/ Sur l’olivier brûlé/ Mais je sais qu’un refrain/Ça peut faire du bien/ Donne-moï ta maïn/ Vïens...» Des spécïaïstes et experts auront sans doute à dïre sur l’œuvre du poète, en dehors des polémiques stériles, et ce
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sera bïenvenu. Pour ma part, je reendraï chez Maek Haddad es thèmes de ’enfance, ’exï, a angue. Ah, a angue quï babue au moment du choïx ! Certaïns y ont vu un « suïcïde ïéraïre », ce dont ï n’est pas queson, putôt de choïx. Et Maek Haddad ’a prïs : ne pas pubïer en françaïs. «Le silence n’est pas un suïcïde… Je croïs aux posïons extrêmes»a-t-ï aîrmé. Ce quï ne veut pas dïre arrêter d’écrïre puïsque nous savons aujourd’huï qu’ï n’a jamaïs arrêté d’écrïre. La angue françaïse qu’ï aïmaït devenaït pour uï une fronère ïnfranchïssabe pour aer vers e peupe : «Moï quï chante en françaïs, poète, mon amï, sï mon accent te choque, ï faut bïen me comprendre : e coonïaïsme a vouu que j’aïe un défaut de angue…» Avec a angue françaïse, ï va exporer e monde : «Alors sur a montagne ï fera trïste, et beau, et ïnévïtabe comme un devoïr rempï. Tu feras beaucoup de taches sur ton cahïer d’écoïer. Tu choïsïras tes manuscrïts. Et tout d’abord Guema, tout d’abord e Guergour, par exempe Séou, par exempe Oradour, par exempe Vercors, par exempe ’Ukraïne… Et ce boïs quï consent à me donner sa lamme quand je suïs e témoïn des forêts à venger… Debout ceuï quï saït que ’on choïsït sa route et qu’ï faudra grandïr. Tu vas dïre : Ce Maek ï a des mots françaïs. N’ïmporte ! Ager peut bïen se dïre en chïnoïs. Ouï, Aragon, c’est à e " drame du angage". Sï je savaïs chanter, j’auraïs des mots arabes…» Mais il ne savait pas chanter, il écrivait, sondait le monde et sa barbarïe, ouvraït es fenêtres de ’espoïr, vantaït a ïberté des hommes. Homme bessé par ’Hïstoïre, au cœur d’une «actuaïté boueversée et boueversante» ï restaït aenf à ’autre, toérant, généreux. Cees et ceux quï ont contrïbué à cet ouvrage, sa ie Saia Haddad, Chrïsane Chauet-Achour, Dephïne Durand, Isabee
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Pïnçon, Amïra-Géhanne Khafaah, Tahar Bekrï, Abdekader Djemaï, Abdelmadjid Kaouah, Mohamed Kacimi, Hubert Haddad, Tayeb Oud Laroussï, Abdeceem Ikhef, meent en avant es bessures et déchïrures du poète, son engagement pour l’indépendance de son pays, sa soif de liberté. A côté de ces contrïbuons, nous pubïons un texte fort ïntéressant de Jacqueïne Levï-Vaensï et Jame Eddïne Bencheïkh pubïé en 1967 quï examïne ’œuvre du poète.
Malek Haddad doit rejoindre le panthéon des classiques agérïens, cees et ceux quï, dans es années 1950 et 1960, ont peïnt et traduït es sourances des eurs. «Poète, mon amï/ I y aura toujours dans mon styo/ Une goue de merveïe. »
Et a goue de merveïe annoncée ïnonde son pays aujourd’hui.
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YahiaBELASKRI
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