You, Me, Us , livre ebook

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2022

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Décidée à laisser le passé derrière elle, Anita emménage chez son frère Wesley pour intégrer la prestigieuse école de mode de Los Angeles. C’est la chance de sa vie, celle de réaliser son rêve, elle a tout prévu.


Enfin presque tout.


Elle n’a pas prévu Harry, le meilleur ami de son frère. Exaspérant et sexy, ce gérant de boîtes de nuit a tout pour lui. Succès, femmes, rien ne lui résiste. Pas même Anita, du moins, par le passé. Parce qu’aujourd’hui, hors de question de succomber de nouveau à son charme. Elle a commis des erreurs, c’en est une, et la nouvelle Anita ne tombe pas deux fois.


Non.
Enfin....
Mais non, sûrement pas.

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Publié par

Date de parution

12 août 2022

Nombre de lectures

4

EAN13

9782378126193

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Prologue
Anita
Deux ans plus tôt
I l pleuvait à torrents. Le vent soufflait si fort que les branches des arbres se balançaient de gauche à droite. C’était rare à Los Angeles. Depuis plusieurs jours, les chaînes de météo nous avaient avertis du déluge qui allait s’abattre sur la Californie. La tempête ne devait durer qu’une nuit, mais les dégâts risquaient d’être importants. Si j’avais été dans mon état normal, je serais restée chez moi, à l’abri.
Mais j’étais dehors, au beau milieu de ce chaos. Ce temps catastrophique s’associait à la perfection avec ma vie. Trempée de la tête au pied, je grelottais. Ma veste en jean ne me protégeait pas du tout. Mes cheveux étaient mouillés, tout comme mes habits. Assise par terre devant sa maison, j’observais les gigantesques flaques d’eau qui se créaient au fur et à mesure. Le bruit de mes sanglots était camouflé par le tonnerre. Mes larmes roulaient le long de mes joues et se confondaient avec la pluie.
— Mon Dieu, Ani, qu’est-ce que tu fous ici ?
La voix paniquée d’Harry Brown m’arracha un sursaut. Enfin, le voilà. Celui que j’attendais. Celui que je voulais. Parapluie à la main, il sortit de sa voiture et me fixa, les yeux écarquillés. Les sourcils froncés, il vint à ma rencontre et se dépêcha de me relever.
— Tu es toute trempée ! s’exclama-t-il. Depuis combien de temps es-tu là ?
— Je… Aucune idée, répondis-je, la voix tremblante.
— Putain… Tu vas attraper la crève ! Allez, entre. Il faut te mettre au chaud.
Il passa une main dans mon dos et m’obligea à le suivre. Quelques instants plus tard, je me retrouvai dans le hall de sa maison. L’odeur familière de sa demeure me réconforta. C’était mon refuge.
Je restai les bras ballants, sans savoir quoi faire. L’eau de mes fringues dégoulinait sur le sol, mais c’était le dernier de mes soucis. À la place, j’observai Harry enlever sa veste de costume ainsi que ses chaussures et desserrer sa cravate.
— Il faut te changer, déclara-t-il d’une voix ferme.
Sans me laisser le temps de réagir, il attrapa ma main et m’entraîna à l’étage. Ses doigts enlacés aux miens m’arrachèrent un frisson. Nous traversâmes sa chambre en un temps record pour entrer dans sa salle de bains personnelle. Il alluma la lumière et se mit à fouiller dans un placard. J’étais quasi sûre qu’il me parlait, mais je n’arrivais pas à l’entendre. Mes oreilles bourdonnaient. Mes pensées m’empêchaient de me concentrer. Je n’étais pas capable de faire quoi que ce soit. J’avais l’impression de ne même plus sentir mon propre corps. Il y avait un flou complet autour de moi.
— Voilà une serviette, me dit Harry en me la tendant, essuie-toi avec. Il faut que tu te débarrasses de tes vêtements, je vais t’en chercher des secs.
Voyant que je ne réagissais pas, il me pressa :
— Dépêche-toi, Ani.
J’acquiesçai en reniflant, mais mes membres me lâchaient. J’étais dans l’incapacité de faire un seul mouvement. Ça me demandait trop de forces et je n’avais pas assez d’énergie.
Harry me fixa pendant une seconde puis soupira. Il se rapprocha de moi. Je relevai la tête pour l’observer. Nos regards se croisèrent. Il se mordit la lèvre, puis décida de prendre les choses en main. Avec des gestes précis, il m’ôta chacun de mes habits, comme si je n’étais qu’une poupée : ma veste, mon tee-shirt, mes chaussures et chaussettes, ainsi que mon jean furent sur le sol en un rien de temps. Je me retrouvai en sous-vêtements devant lui. Il essuya chaque recoin de mon corps avec concentration. Je frémis. Mes lèvres tremblèrent. Mes dents claquèrent. J’avais encore plus froid.
— Putain, Ani, tu vas vraiment tomber malade, murmura-t-il. Qu’est-ce qui t’a pris ?
— D… Désolée…
J’ignorais pourquoi je m’excusais.
Ma voix rauque me donnait mal à la gorge. Alors que je me pensais à court de larmes, d’autres survinrent. Harry se redressa et son expression s’adoucit. Un pli s’inscrivit sur son front et ses iris se voilèrent d’inquiétude.
— Non, ne pleure pas, Ani. Ce n’est pas grave.
Mais c’était trop tard. J’éclatai en sanglots en laissant tomber ma tête contre son torse. Harry entoura ses bras autour de mes épaules. Il me murmura des mots tendres, me massa le dos en déposant des baisers sur mes cheveux. Puis, il nous fit asseoir par terre et m’installa entre ses jambes. Mes mains agrippèrent sa chemise, mon visage s’ancra dans son cou. Je respirai son odeur et ça me fit du bien, mais le trou béant que je ressentais dans ma poitrine était trop important pour que je puisse apprécier son contact.
Harry me garda près de lui jusqu’à ce que je me calme. Petit à petit, les battements de mon cœur retrouvèrent un rythme normal. Ses caresses m’aidèrent à recouvrer un semblant de sérénité.
— Je ne sais même pas pourquoi je suis aussi triste, chuchotai-je.
Mes journées se résumaient à les passer dans le noir. Accablée et sans force, la moindre activité me donnait des sueurs froides et mon anxiété atteignait son maximum. J’étais une épave.
— Comme la semaine dernière ? se renseigna Harry.
— Oui. Je me sens… sans énergie.
— Tu veux dormir ici ?
— S’il te plaît.
Il acquiesça.
Je relevai la tête et croisai son regard. Ses iris marron foncé m’étudièrent avec appréhension. Harry effleura ma joue. Son nez chatouilla le mien. L’ambiance calme de la pièce alimentait cette tension entre nous. Ma respiration devint erratique. Je clignai des yeux en tentant de contrôler les sensations . Quand il était à mes côtés, si proche de moi, et qu’il me tenait dans ses bras de cette façon-là, je ne maîtrisais plus rien. Tout s’effaçait. Il y avait seulement nous.
Je fermai les paupières et frôlai ses lèvres. Comme toujours, à chaque fois qu’on commençait à s’embrasser, il y avait de la retenue, de la peur, de l’excitation. On marchait à tâtons, on avait la sensation d’enfreindre une règle interdite. On essayait de dompter les émotions, mais c’était difficile. Il y avait un feu entre nous qu’on n’arrivait pas à canaliser.
Avant que notre baiser aille plus loin, Harry recula.
— On ferait mieux de sortir d’ici, répliqua-t-il en se raclant la gorge.
Sans le moindre effort, il me porta dans ses bras comme une mariée. Je m’accrochai à lui tandis qu’on passait dans sa chambre. L’obscurité nous accueillit. Tous les volets étaient baissés, et on entendait les violentes bourrasques de l’extérieur. Le déluge devenait plus féroce.
Harry m’installa sur son lit.
— Je reviens dans quelques minutes. Ne bouge pas.
Je le regardai s’en aller, puis me glissai sous les couettes. Son odeur imprégnée dans les draps me fit pousser un soupir d’aise. Je fixai le plafond en me calmant. J’étais bien ici, avec lui. J’avais mes habitudes. Ça ne faisait que deux mois que nous nous… fréquentions. Ce n’était peut-être pas sain, mais je ne m’en préoccupais pas. Il y avait quelque chose entre nous qui ne regardait personne. Cette alchimie nous dépassait. Mais c’était plus que ça : j’avais… besoin de lui dans ma vie. Il ne me percevait pas comme une fille capricieuse pourrie gâtée. Il me désirait. Il ne me jugeait jamais.
Je pris une télécommande et fis descendre son écran plat du plafond avant de chercher un film intéressant sur une plateforme de streaming. Je venais de mettre Crazy Stupid Love quand Harry revint, un gobelet à la main.
— Un smoothie banane-framboise pour madame, dit-il en me le tendant.
Je faillis fondre en larmes, une nouvelle fois. Il savait que c’était mon préféré.
Harry enleva sa tenue pour rester en boxer, avant de s’installer à mes côtés. On regarda le début du film en silence. Mais, petit à petit, on se rapprocha l’un de l’autre. Mon pied effleura sa jambe. L’un de ses doigts toucha mon bras. Mon corps entra en contact avec le sien. Son torse se colla contre mon dos. Il huma mes cheveux, caressa mon ventre. Mes ongles griffèrent ses avant-bras… Je tournai la tête et nos yeux se croisèrent. Sa mâchoire était contractée, comme s’il se retenait. Comme s’il luttait.
Ce n’était pas mon cas. Moi, je succombais.
— Embrasse-moi, lui chuchotai-je.
Il resta muet et stoïque. Je plissai les paupières, puis répétai ma phrase, mais mon ton ressemblait à une supplique.
— Embrasse-moi.
— On est en train de faire n’importe quoi, Ani.
— Pas grave.
—  Si ton frère l’apprend…
Je levai les yeux au ciel.
— Wesley ne va rien dire. Et il n’en saura rien.
Wesley et Harry étaient meilleurs amis. Bien sûr, ça compliquait ce qui se passait entre nous…
— J’ai envie de toi, affirmai-je. Je te veux. S’il te plaît.
Harry soutint mon regard. Je ne baissai pas le mien. Sa main se retrouva sur ma cuisse. Il analysa mon visage, puis fixa mes lèvres. Il poussa un soupir de défaite avant de se pencher vers moi.
Je souris à travers le baiser. J’avais gagné. Même si, dans un coin de ma tête, j’avais conscience qu’on coulait à notre perte, que cette histoire finirait mal, que cette relation n’en était pas vraiment une, je savourais l’instant. Il n’y avait que dans ses bras que je me sentais bien, alors j’en tirais profit.
Quitte à nous tirer vers le bas.



Chapitre 1
Anita
De nos jours
Cette journée était un désastre.
Il n’était que neuf heures du matin et pourtant, j’avais déjà envie de me rouler en boule et pleurer. Un lot de catastrophes s’était produit. Tout avait commencé lorsque mon alarme ne s’était pas déclenchée : je m’étais alors réveillée en sursaut dix minutes après l’heure initiale. J’avais tenté de ne pas céder à la panique en m’en tenant à mon programme de base, mais j’avais taché ma chemise blanche en buvant mon café. J’avais dû me changer en vitesse, ce qui n’avait fait qu’augmenter mon stress. En courant partout dans ma maison, ma pochette de dessin s’était étalée sur le sol et toutes mes feuilles s’étaient éparpillées. Après les avoir ramassées, j’étais sortie de chez moi et avais sauté dans ma voiture – enfin, cell

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