White Lords , livre ebook

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Nous, les White Lords, nous sommes pour la suprématie blanche. Mes tatouages de croix gammées sur mon corps, me rappellent tous les jours pourquoi je me bats. Je suis Killian, j’ai 29 ans et j’en suis le président.
Des années que je guette les Latinos Masters, et, enfin, j’ai ma chance de leur faire payer ce qu’ils m’ont fait. Rodriguo m’a pris mon père et, moi, je vais lui prendre sa sœur.



La vengeance n’a pas de limite.

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Nombre de lectures

8

EAN13

9791034820078

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

The Last Bikers
1 – White Lords

 
 
 
 
 
 
 
 
Sarah West
 
 
The Last Bikers
1 – White Lords
 
 
Couverture : Marie
 
 
Publié dans la Collection Enaé
 
 

 
 
© Evidence Editions  2022

 
Mot de l’éditeur
 
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Trois gangs de bikers se font la guerre depuis des décennies. Tout le monde pensait que cette guerre s’arrêterait avec la nouvelle génération de présidents, mais c’est encore pire. Ce sont les pires criminels du pays. Entre meurtres, drogues, armes et violence, rien ne les arrête. Ils ont un cœur froid, dénué de toute empathie. Leur but ? Être le dernier des trois en vie, et ils sont prêts à tout pour ça. Mais le destin va changer leur existence, sans qu’ils le veuillent, sans qu’ils ne puissent rien y faire. Toutes leurs croyances vont être chamboulées par des femmes qui vont entrer dans leur vie. Le premier à tomber dans la roue du destin est Killian.
Bienvenue chez les White Lords.
 
 
 
 
 
 
 
Je vis dans un monde où seule la loi du plus fort est de mise. J’ai été élevé avec des idées que j’ai toujours pensé vraies, mais je me rends compte que, dans la vie, tout n’est pas tout noir ni tout blanc. Les nuances de gris, qui ont chaviré mon cœur, ont aussi fait changer mon âme blanche et fait comprendre que la couleur de peau, l’ethnie et la religion ne nous caractérisent pas. Seule notre beauté intérieure compte vraiment. Il a fallu que je lui fasse du mal, que je la détruise, et moi avec, pour comprendre que l’amour est toujours plus fort que tout, plus fort que les préjugés, et plus fort que nous, surtout…
 
 
 
 
 
 
 
Chapitre 1

Killian
 
 
 
Je regarde sa photo et souffle. Putain, six mois qu’elle est partie ! J’aurais au moins pu essayer de la récupérer, mais, pour la première fois de ma vie, j’ai dû renoncer à quelque chose que je voulais. Oh, ce n’est pas que je l’aimais ! Ça, non ! Je n’aime personne à part moi. Mais je la convoitais, comme un objet à ajouter à ma collection. Rubie, cette salope, mon ex, cette connasse à qui j’ai proposé d’être ma régulière.
C’était la première fois que je demandais ça à une nana. Elles en rêvent toutes, mais elle, non. Elle a préféré fuir et partir pour d’autres horizons. Elle a de la chance d’avoir été enceinte, sinon elle n’aurait jamais revu la lumière du jour. Je l’aurais enfermée comme je le fais avec certaines esclaves que j’achète. Je suis sans pitié et sans âme, mais les femmes enceintes et les gosses, ça a toujours été ma limite.
Mon père n’était pas comme moi : les gamines, c’était son petit plaisir personnel. Moi, je n’ai jamais pu apprécier la chose, ça m’a toujours dégoûté. C’est pour ça que, quand il est mort et que j’ai pris la relève, j’ai aboli ce genre de commerce. Mais j’en ai lancé d’autres. Je suis plus fort que lui. Je suis le président le plus puissant et le plus craint qu’on ait jamais eu chez les White Lords. Mon nom fait trembler.
Je me souviens d’une fois, quand je me suis présenté devant un type qui nous avait trahis. Le mec costaud d’un mètre quatre-vingt-dix s’est pissé dessus. Je n’en ai pas cru mes yeux. Avant même que je commence à le torturer, mon nom a suffi à lui faire plus peur que n’importe quoi. Ça me fait encore sourire. C’est l’une des seules fois où j’ai tué un homme aussi vite, juste parce que sa réaction m’avait mis de bonne humeur.
 
On frappe à ma porte et je regarde l’heure sur ma montre. Merde ! Je sais qui vient et pourquoi. Je n’ai pas vu le temps passer.
— Ouais !
Le battant s’ouvre et mon second entre.
— On est prêts à partir.
— J’arrive.
Il s’en va en fermant la porte derrière lui. Je me lève et passe les mains dans mes cheveux. Ça fait des mois qu’on surveille cette salope, mais il n’y a rien à faire, elle ne sort presque jamais et, le peu qu’elle le fait, tous ces fils de putes de Latinos Masters ne la lâchent pas. Pour que mon plan fonctionne, il faut absolument qu’elle soit seule et qu’on ne se fasse pas repérer.
J’ai le temps, je ne suis pas pressé, et surtout je veux que tout se passe comme je l’ai décidé. Je sors de mon bureau et traverse le club. Putain, c’est crade, par terre ! Elles font quoi, les pétasses ? La grève des tâches ménagères ? Dès que j’en vois une passer près de moi, je l’attrape par l’épaule et la retourne. Alors qu’elle était elle-même il y a quelques secondes, elle se met illico en mode séduction dans l’espoir que je la baise. Elle doit aussi espérer que sa chatte sera tellement magique qu’elle deviendra ma régulière. Ça n’arrivera pas.
— Vous faites le ménage ! Là ! Quand je reviens, je veux que tout soit nickel, sinon je vous vire ou je vous tue toutes pour vous renouveler. Y’en a qui se battent à l’extérieur pour prendre votre place, alors ne pensez pas que j’hésiterai une seconde à me débarrasser de vous ! Allez, on se magne, bande de salopes !
Je lui mets une grande gifle pour être sûr qu’elle ait bien compris. Elle tombe sur les fesses et me regarde, les yeux larmoyants. Je me penche vers elle :
— Ici, nous ne sommes pas dans un salon de thé. Vous avez des choses à faire, comme le ménage et lustrer le manche de tous les gars. C’est votre seul rôle, alors faites-le bien, au moins.
Je me casse de là avant de l’emplâtrer dans un mur. Ce n’est pas que je sois attaché au ménage – je m’en branle –, mais c’est par principe. Elles sont là aussi pour ça, alors je veux que ça soit propre. C’est tout.
 
Je sors et grimpe sur mon bébé, qui n’attendait plus que moi. C’est ma première moto. Ce n’est pas la plus rapide ni la plus belle, même si je l’ai améliorée. Ici, il y en a qui ont des modèles supérieurs, mais c’est la moto que mon père m’a offerte, quand j’ai enfilé mon blouson de membre à part entière, alors c’est sentimental. C’est à ce moment-là que j’ai enfin intégré cette famille. J’en avais rêvé depuis tout petit et, quand ça s’est enfin réalisé, j’ai reçu cette bécane. Elle restera à jamais la mienne, jusqu’à ce qu’elle rende l’âme – ou que, moi, je meurs avant elle, ce qui est fort possible.
Je mets le contact. Ce bruit me fait bander. Mon cœur commence à palpiter et l’adrénaline se diffuse en moi avant même que je me mette à rouler.
— C’est parti, les gars !
Ils savent où on va et ce qu’on va y faire. Certains d’entre eux ne sont pas d’accord avec mes décisions, mais je m’en branle. Je me suis battu pour être président. C’est moi, le chef, alors celui qui ne veut pas écouter mes ordres peut partir. Enfin, les pieds devant, évidemment ! Dans le club, c’est à la vie, à la mort : tu meurs pour lui ou tu meurs tout court.
Ils me disent aussi que, le passé, c’est le passé, et que vouloir me venger comme ça n’est pas la bonne solution. Mais, pour moi, c’est œil pour œil, dent pour dent. Je veux lui faire du mal, à ce latino, autant qu’il m’en a fait. Il m’a pris l’être le plus cher que j’avais au monde, et je désire lui rendre la pareille. Sauf que je ne veux pas lui mettre une balle dans la tête, comme il a fait avec mon paternel. Oh, non ! Moi, je veux torturer et violer la personne la plus chère à son cœur, et qu’elle me supplie d’abréger sa vie. Je veux aussi tout filmer et lui envoyer la vidéo pour qu’il ressente cette douleur qui est la mienne, mais en pire.
Je prends la tête de la file et je roule jusqu’au quartier des latinos. Le vent qui me fouette le visage, cette sensation de liberté, je ne pourrais pas vivre sans. J’ai passé ma vie sur ces engins, à l’arrière de quelqu’un, puis sur la moto d’un autre, et maintenant sur la mienne.
Je ne porte pas de casque : je n’aime pas cette impression d’être enfermé. J’en mets un seulement quand je dois aller dans un autre État, voir un autre chapitre ou récupérer une livraison afin de rester discret. Mais, ici, les flics ont peur de nous et aucun d’eux n’oserait m’arrêter pour ça ni pour autre chose, d’ailleurs. Ils savent tous que, si je vais en prison, ceux qui m’ont chopé finiront six pieds sous terre, et leurs filles, leurs femmes, et même leurs mères termineront dans l’un de nos bordels pour payer ce qu’ils ont fait. Personne ne s’y risque, tout le monde a peur.
Quand nous sommes presque arrivés sur le territoire des Latinos Masters, on se gare à bonne distance pour éviter que quelqu’un entende le bruit des motos. On coupe nos moteurs et j’attends que Mike prenne des nouvelles de ceux qui surveillent la fille. C’est plus que mon second : c’est un ami. Mon seul ami. On a été élevés ensemble, à la dure, et lui et moi, on se comprend. Nous avons évolué en même temps, et quand j’ai pris

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