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pages
Français
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2023
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Publié par
Date de parution
03 février 2023
Nombre de lectures
3
EAN13
9791096622962
Langue
Français
Un repas, une serveuse aux baskets bleues, un accident qui changera tout...
RÉSUMÉ
Comme tous les mardis, Harold passe la soirée avec Léa, dans leur restaurant favori. Pourtant, cette fois, ce moment d’ordinaire agréable sera gâché par une nouvelle serveuse — portant de détestables baskets bleues —, qui, en plus de fournir un mauvais service, renversera le contenu d’une assiette chaude sur Léa. Certain qu’elle l’a fait exprès, Harold s’énerve, exige qu’on licencie la malheureuse — mais mignonne — Elsa.
Dès lors, un affrontement s’engage entre nos deux protagonistes, source d’une cascade de malentendus et de situations rocambolesques impliquant des trahisons, un passage aux urgences, des tongs par moins cinq degrés, et même un entretien d’embauche le jour de la Saint Valentin...
Y a-t-il de la place pour l’amour, dans tout ça ?
Ce livre numérique contient les textes l'intégrale de la série :
- Un service explosif
- Un démarrage explosif
- Un séjour explosif
- Un dénouement explosif
EXTRAIT 1
La femme aux baskets ouvre la bouche pour parler, mais se retient à la dernière seconde. Elle s’efforce ensuite de revêtir une expression neutre, qui se traduit plutôt par une envie de meurtre à peine masquée. Harold en déduit qu’elle est novice dans l’art du faux-cul et de la langue de bois, qualité très appréciée dans cette partie de la capitale et dans la vie professionnelle en général. Avec cette lacune, comment survit-elle au quotidien? Indifférent à l’injustice de la situation — c’est son job, après tout —, il ajoute :
— C’est son plat préféré. Changez-lui, ça ira plus vite. Vous pouvez demander à...
— Très bien, le coupe-t-elle avant qu’il n’ait pu dire le nom de Rose.
Elle se saisit du plat de Léa avec rage et, au moment de se redresser, le lâche brusquement. Le contenu du repas se déverse presque entièrement sur le chemisier fleuri de Léa, qui hurle, outrée :
— Mon Dieu! Mon chemisier!
LES AVIS
— Blog Mes rêves éveilles
« Le ton est léger et agréable, ce qui nous permet de passer un moment vraiment sympathique. J'en redemande, à vrai dire. »
— Blog Marie Nel lit
« Une histoire fort sympathique qui se laisse lire tout seul et qui va parfaitement avec la période de la saint-Valentin, quoique je ne souhaite à personne d'être servie par Elsa ! »
— Blog livres et petits plaisirs
« J’apprécie le style frais et moderne de l’auteur, les petits indices qu’elle laisse par ci par là, sans pour autant trop les accentuer, pour finir sur les chapeaux de roues en nous expliquant chaque tenant et aboutissant de l’histoire... Enfin tous les rouages se mettent en place, et si vous êtes comme moi, vous éclaterez de rire ! »
« Il ne manque rien à cette histoire : suspense, rires, instants cocasses et quiproquos, un cocktail explosif pour un service explosif ! »
— Blog au coeur d’une passion
« Des échanges explosifs et pétillants, des situations cocasses, des préjugés et des confusions qui orientent l’histoire de manière inattendue. Harold et Léa vont vous charmer avec leur rencontre burlesque et drôle !!! »
« Les personnages sont simples et assez surprenants, on est loin des images de perfection, mais ils savent nous surprendre et nous conquérir. »
Publié par
Date de parution
03 février 2023
Nombre de lectures
3
EAN13
9791096622962
Langue
Français
Iman EYITAYO
Un service explosif
Intégrale
© Editions Plumes Solidaires
Photo de couverture : Pixabay
Réalisation de la couverture : © Iman Eyitayo
Corrections et vérifications du Bon à tirer : Audrey Moui
ISBN numérique : 979-10-96622-96-2
© Tous droits réservés pour tous pays
Février 2023
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La danse des tatouages
L’appel du destin
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un noël pas comme les autres
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Abiola et le peigne divin
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Fantasy
Cœur de flammes, tome 1
Cœur de flammes, tome 2
Cœur de flammes, tome 3
Cœur de flammes, tome 3.5
Cœur de flammes, tome 4
Fantastique
L’antichambre des souvenirs
Voyageuse, tome 1
Voyageuse, tome 2
Romance
Un service explosif
Acte 1 – Un service explosif
1. Le restaurant
C’est un mardi comme les autres.
Harold se rend au Num , le restaurant Thaï de toutes ses habitudes, situé sur la rue Coquillière, dans le 1 er arrondissement de Paris. Après quelques coups de coude dans le RER A, il descend à Châtelet - Les Halles, étouffant légèrement sous ses vêtements en dépit de la température extérieure de moins cinq degrés. Ce mois de février 2019 est particulièrement froid, les chutes de neige sans précédent. Pour la peine, il a revêtu un manteau en cashmere, cousu près de trois années auparavant à Shanghai et qui tient chaud — un peu trop, parfois —, des chaussures noires à crampons pour parer aux éventuelles traces de verglas, un jean pour le confort, une chemise pour rester tout de même classe. Heureusement que son travail de chef de projet en informatique lui permet de s’habiller à peu près comme il le souhaite, ou alors il aurait dû traverser tout Paris pour rentrer chez lui avant de revenir en ville. La plaie.
Au bout de cinq minutes de marche — à grandes enjambées vu qu’il mesure un bon mètre quatre-vingt-dix —, il sort de la station côté cinéma et débouche directement sur la rue Coquillière, en même temps qu’une impressionnante marée humaine, crachée par la bouche de RER comme un lance-balles propulserait ses projectiles à vitesse maximale. Un vent glacial lui frappant les joues et les extrémités, il se retrouve à souffler sur ses doigts non gantés pour les réchauffer. Il pourrait en porter, mais son aversion toute particulière pour cet accessoire l’en empêche — c’est moche, ça gratte, et en plus la taille ne convient jamais.
Il avance rapidement, les mains dans les poches de son manteau, le visage agressé par le froid, remerciant le Ciel de n’avoir qu’une centaine de mètres à parcourir. Dès qu’il atteint l’établissement, il annonce sa réservation et se dirige vers sa place habituelle, au fond à droite de la salle, dont l’ambiance feutrée lui donne constamment l’impression d’être chez lui. À force d’y venir une semaine sur deux, tout lui paraît familier : les tables rondes, les fauteuils gris, la lumière tamisée des plafonniers, l’odeur apaisante de citron qui règne alentour, et même les membres du personnel qu’il connaît aussi bien que les subtiles et régulières variations du menu.
Il opte pour la chaise, réservant la banquette à sa compagne du soir, s’épargnant ainsi une longue litanie sur la galanterie et la nécessité d’anticiper ses envies. Une fois installé, il consulte sa montre : dix-neuf heures. Conformément à son code de conduite, il sait d’avance que Léa aura dix minutes de retard. En attendant, il commande un café, qui ne tarde pas à arriver. Il est en train de le siroter lorsqu’elle débarque enfin, engoncée dans une jolie cape bleu marine aux manches ouvertes, absolument pas adaptée à la saison. Son sourire lui paraît d’ailleurs figé quand elle le salue :
— Salut, Harold ! Ça va ?
Il lui répond que oui, se lève, lui fait la bise, puis l’invite à s’asseoir. Léa dispose ainsi tout son attirail sur la banquette, repousse ses longs cheveux noir de jais en arrière et étire ses lèvres joliment peintes en rouge. Ses yeux bridés se plissent simultanément, lui donnant un faux air perplexe.
— Ça va bien, et toi ? s’enquiert Harold. Tu n’as pas froid ?
Elle dégage sa question d’un geste :
— Oh, tu connais ma devise. Sexy n’a pas chaud, Sexy n’a pas froid.
Il rigole. Pour sa part, il prend un minimum soin de sa personne, non pas parce qu’il aime la coquetterie, mais parce que, avec sa grande taille, son fin gabarit et son faciès juvénile, sans une garde-robe sur-mesure, une coiffure millimétrée et un peu d’entretien, il ressemblerait plus à un cactus perdu en plein hiver russe qu’à un chef de projet en informatique — ce qu’il est. Léa, quant à elle, le bat à plate couture, et à tous les niveaux. S’il avait besoin d’une bonne demi-heure pour se préparer tous les matins, il en fallait facilement deux à Léa. Et il en avait souvent fait les frais.
— Alors ? reprend-elle. C’est pour bientôt, ton grand jour ?
Il sourit, énigmatique.
— Et si on commandait d’abord ?
Joignant le geste à la parole, il appelle la serveuse.
*
Il y a de ces journées qui, peu importe nos actions, sont pourries. Celle-ci en fait partie. En fait, Elsa juge que c’est sans doute la pire de toutes. Elle gagne le concours de journée de merde, avec passage par la case prison et sans joker, haut la main. Du moins, c’est ce qu’elle pense au moment où sa conversation téléphonique se coupe, l’interrompant en pleine litanie. En colère, triste, elle fixe son portable comme une idiote, se demandant pour la énième fois pourquoi elle s’est levée ce matin.
— Eh ! T u vas rester longtemps là-dedans ? On a besoin de toi !
De rage, elle essuie ses larmes naissantes et observe le miroir devant elle. Elle vérifie que son afro est bien contenu dans un chignon relevé, qu’elle déteste mais qui est censé lui conférer une allure plus « professionnelle », que sa tenue demeure conforme aux règles du restaurant — chemise sombre, pantalon sobre —, que ses chaussures n’ont pas de tache, que ses yeux ne sont pas trop bouffis.
— J’arrive, hurle-t-elle en se mouillant prestement le visage.
Tandis qu’elle se sèche à l’aide d’une serviette de poche, elle s’examine une dernière fois, s’assurant ainsi que tout va bien, puis se force à sourire à son reflet. Une grande femme noire au regard brillant, au visage anguleux et aux cheveux crépus tellement tirés en arrière qu’un de ses sourcils en est resté figé en l’air — lui donnant ainsi une fausse expression étonnée — lui rend la même politesse. Jugeant qu’elle paraît ridicule mais présentable, elle quitte enfin les toilettes pour tomber nez à nez sur la petite brune à la coupe carrée qui l’a briefée à son arrivée au restaurant trois heures plus tôt.
— Ça fait vingt minutes que tu es là-dedans ! Allez, file ! La table trois est pour toi, je n’ai pas que ça à faire, de bosser à ta place ! Si tu continues comme ça, je n’hésiterai pas à te dénoncer, tu m’entends ?
L’ironie de la situation lui arrache un sourire. Comme si elle en avait quelque chose à foutre.
Puis, voyant le visage de son interlocutrice se déformer de rage, elle réalise qu’elle a été trop loin et que son comportement peut avoir de graves conséquences. Elle lui marmonne donc des excuses à peine audibles, juste avant de l’observer s’éloigner en une tentative ratée de déhanché : vu son manque de formes, on dirait plutôt une tortue tentant de faire du break dance . Bref, cela ne ressemble tellement à rien qu’Elsa doit se couvrir la bouche pour s’empêcher de pouffer.
— Qu’est-ce qui te fait rire ?
Elle pivote sur elle-même pour découvrir Alain, un serveur un peu froid qu’elle n’a croisé que deux fois dans la soirée — deux fois de trop.
— Rien ! s’empresse-t-elle de dire avant de filer reprendre son service du soir.
Elle atteint rapidement la table trois avec un carnet et un crayon en mains, prête à prendre la commande. Un couple d’Asiatiques y est installé, en train de siroter un café. Ils sont bien assortis.
— Bonsoir madame, bonsoir monsieur. Puis-je prendre votre commande ?
Le type, qui lui présentait son dos, se retourne pour la regarder, les lèvres encore étirées, comme s’il venait de rire à une bonne blague. Elsa remarque immédiatement qu’il a des rides au coin de la bouche ainsi qu’une fossette qui lui donne un air sympathique, de même qu’un visage jeune et avenant qui pourrait laisser supposer qu’il a la vingtaine. Toutefois, à en juger par l’élégance de sa tenue — elle reconnaît du sur-mesure quand elle en voit —, elle devine qu’il a plutôt la trentaine, de même qu’un travail qui requiert un certain code vestimentaire. Peut-être un comptable… ou un manager .
— Ce n’est pas Rose qui nous sert aujourd’hui ? interroge-t-il tout d’un coup, son sourire déjà évanoui.
Il faut une seconde à Elsa pour comprendre que Rose est en réalité la brune désagréable de tout à l’heure. Non pas qu’elle ait retenu son prénom — déjà que se souvenir de celui du président relève de l’exploit —, mais vu qu’il s’agit de la seule autre serveuse présente ce soir…
— Elle m’a demandé de la remplacer, si cela ne vous dérange pas, annonce-t-elle aussitôt. Cela conviendra-t-il ?
— Aucun souci, balaie le client d’une main. Pour moi, ce sera un Homok , s’il vous plaît.
— Et pour moi, le truc au bœuf, répond sa compagne.
Elsa note la première commande, avant de tiquer sur la deuxième. Nouvelle, elle ne connaît pas le menu par cœur.
— Excusez-moi, pourriez-vous être plus précise ? se permet-elle de demander.
La jeune fille aux airs de diva lui adresse un regard outré. Sans savoir pourquoi, son expression évoque à Elsa la déesse Aphrodite, mais qui aurait avalé une arête de poisson de travers. De nouveau, elle se retient de s’esclaffer.
— Rose connaît mes habitudes. Demandez-lui.
Sur ce, la cliente reprend sa discussion comme si de rien n’é