186
pages
Français
Ebooks
2020
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2020
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Publié par
Date de parution
16 mars 2020
Nombre de lectures
140
EAN13
9782376522935
Langue
Français
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Date de parution
16 mars 2020
Nombre de lectures
140
EAN13
9782376522935
Langue
Français
Sarina Cassint
Together again
ISBN : 978-2-37652-293-5
Titre de l'édition originale : Together AGAIN
Copyright © Butterfly Editions 2020
Couverture ©ButterflyEditions. - Adobe Stock
Tous droit réservés, y compris le droit de reproduction de ce livre ou de quelque citation que ce soit sous n'importe quelle forme.
Cet ouvrage est une fiction. Toute référence à des événements historiques, des personnes réelles ou des lieux réels cités n'ont d'autre existence que fictive. Tous les autres noms, personnages, lieux et événements sont le produit de l'imagination de l'auteur, et toute ressemblance avec des personnes, des événements ou des lieux existants ou ayant existé, ne peut être que fortuite.
ISBN : 978-2-37652-293-5
Dépôt Légal : Mars 2020
27071212935OK
Internet : www.butterfly-editions.com
contact@butterfly-editions.com
À tous ces premiers amours, qu’ils soient inoubliables ou juste passagers. Ils laissent toujours une trace.
« Un premier amour ne se remplace jamais. »
Honoré de Balzac ; La femme de trente ans (1834)
« Un premier amour trompé laisse de l'amertume dans le présent et de la défiance dans l'avenir. »
Alphonse Karr ; Feu Bressier (1844)
« Un premier amour ne se remplace jamais. »
Honoré de Balzac ; La femme de trente ans (1834)
« Un premier amour trompé laisse de l'amertume dans le présent et de la défiance dans l'avenir. »
Alphonse Karr ; Feu Bressier (1844)
Prologue
Lou
Je suis bien, emmitouflée dans cette couette chaude et douillette. Reposée. Repue surtout. La seule chose qui me dérange ? L’odeur des draps qui ne m’est pas familière. Je ne suis pas dans mon lit. À priori, je n’ai pas non plus atterri chez ma sœur. Ça sent fort la rose dans son appart’. Si elle pouvait mettre des pétales sur son matelas, elle le ferait. Le problème, c’est qu’elle ne supporte pas la moindre miette, il faut que tout soit parfaitement lisse et doux, elle se contente donc de parfum.
Bref.
Un étau se resserre autour de mon cœur.
Je suis encore sortie.
J’ai découché.
Ça ne devient pas très raisonnable, vu que je ne me rappelle pas de ce que je fais. Ni avec qui. Je décide de me redresser sur un coude et d’ouvrir un œil pour tenter de me repérer. Je fronce les sourcils en découvrant un loft assez grand. Ça me dit quelque chose, remarque. Je ne me remémore pas tout, j’ai juste détesté que la porte d’entrée donne directement sur le lit. Aucune intimité. Mais bon, ce n’est pas comme si j’envisageais de rester ici, de toute façon, ni d’y venir souvent. Je me souviens maintenant pourquoi je n’ai pas eu le droit à une visite des lieux !
J’étais trop occupée à embrasser Jordan.
Voilà, je suis chez Jordan. Je me sens mieux. Un sourire étire même mes lèvres quand je repense à l’apollon grec avec qui j’ai passé la nuit. Apollon qui se trouve juste à côté de moi. Je me tourne donc, pose la joue sur mon poing fermé et l’observe dormir. Il est sur le flanc, mais ne m’offre pas son visage. Je peux admirer son dos, la partie que je préfère chez les hommes. Voir ces muscles bandés par l’effort et rouler sous mes doigts, j’adore. J’ai un point faible pour ceux qui sont bien bâtis à ce niveau-là.
Le drap descend jusqu’à ses reins, me cachant ses fesses. J’en ai largement profité, je sais très bien à quoi ressemble son postérieur. Un cul bien ferme que j’ai apprécié pouvoir attraper pendant qu’il me pénétrait. J’ai dû le griffer aussi. J’aime l’idée de l’avoir marqué même s’il ne s’agit pas du tout d’un geste possessif. C’est puéril d’ailleurs, parce que je ne compte pas entamer de relation avec lui. Il n’est pas méchant, je ne suis simplement pas prête pour ça.
Je profite de la vie, voilà tout.
À vingt-deux ans, aucune envie de me caser, probablement à cause de mon côté peste. La prochaine qui passera dans son lit – et je suis sûre que ça arrivera bientôt – ne pourra pas louper ces traces. Mes traces.
Bon allez, pas la peine de traîner plus longtemps. Je me lève en faisant le moins de bruit possible et repère mes vêtements éparpillés dans l’appart’. Je récupère le tout, attrape mon sac à main, puis me rapproche de l’entrée. Je m’habille tout en jetant un œil vers le lit qui trône bien en face de moi. C’est quand même étrange de l’exposer autant, non ?
Je me faufile sur le palier et referme la porte tout doucement. Je souffle, soulagée d’être sortie. J’enfile mes chaussures avant de passer mes doigts dans mes cheveux pour les coiffer un minimum. Je me mets machinalement à faire une tresse que je place ensuite sur mon épaule gauche. Je récupère un chewing-gum dans mon sac, prends mon téléphone et me dirige vers l’ascenseur.
Tout en marchant, je remarque que mon alarme a sonné – ce qui doit être responsable de mon réveil d’ailleurs –, je me félicite d’y avoir pensé, la veille. Vu l’heure, j’ai le temps de retrouver Salomé pour notre café quasi quotidien et de passer chez moi après pour prendre une douche avant d’attaquer le boulot.
Parfait timing.
La journée commence bien. Oubliée la mini angoisse emmerdante qui a essayé de se faufiler dans les brumes de mon cerveau à peine reconnecté. J’ai eu le droit à une bonne baise, une nuit réparatrice, et j’ai même un peu de répit pour me remettre d’aplomb.
Un petit sourire ne quittant pas mes lèvres, je pousse la porte de mon bar préféré avec une pêche d’enfer. Ma sœur est installée à notre table habituelle avec son éternel thé au jasmin – bah, oui, ils n’en ont pas à la rose… Elle plisse les yeux en me dévisageant.
— Mêmes habits qu’hier, la tresse des matins à l’arrache et une mine enjouée au possible, énumère-t-elle après m’avoir fait la bise. Oh, toi, tu as tiré ton coup cette nuit !
— Je ne peux rien te cacher, ris-je en saluant de la main, Anna, la serveuse qui est en train de préparer mon café noir. Tu connais l’heureux élu, en prime, rajouté-je d’une voix de comploteuse.
— Ah, tu as suivi un de mes conseils, réfléchit-elle, amusée, en tapotant son menton. Quel était le plus récent déjà ? Hum… Jordan ? Tu as craqué pour Jordan !
— Oui. Quel tombeur, celui-là, minaudé-je.
— Quel cul aussi, hein, soupire-t-elle rêveusement.
— Rien à redire sur sa plastique, confirmé-je avec un air gourmand.
Salomé glousse et trempe ses lèvres dans son thé. Je sais que l’eau doit être froide, et, si je n’avais pas l’habitude, je ferais une grimace de dégoût. Je trouve déjà ça infâme de base, mais bouilli, puis refroidi ? Beurk. Heureusement que ses goûts en termes de mecs sont bien plus proches des miens que ses pratiques alimentaires.
— De tous ceux que tu m’as conseillés, je le place en haut de la liste, affirmé-je en serrant les doigts autour de ma tasse tout juste déposée.
— Tu as le beau rôle, en fait, s’insurge faussement Salomé. Je teste la marchandise et tu n’as plus qu’à choisir après. On devrait inverser les rôles de temps en temps.
Je me marre. Puis, je remarque l’air outré de la mamie à côté de nous. Elle paraît écœurée par la dernière phrase de ma sœur. Je lui adresse un sourire de pétasse. Je pouffe quand elle prend ses affaires et quitte le bar la tête haute. Elle peut bien penser ce qu’elle veut avec son allure pète-sec et ses idées bien arrêtées, elle est sûrement coincée du cul, celle-là. Moi, au moins, j’assume mes désirs. Alors, oui, c’est vrai qu’on a un drôle de marché avec Salomé. Elle a un carnet d’adresses impayable ! Grâce à ça, j’évite les plans foireux. Je n’ai qu’à piocher un mec dans son répertoire, et le tour est joué, je passe du bon temps à coup sûr. Sans risquer quoi que ce soit.
Y’en a juste un que je n’aurais jamais partagé avec elle… sauf qu’aujourd’hui, il n’est plus à moi.
Je l’ai même placé dans ma liste noire. La liste de ceux qui avaient ma confiance et qui m’ont fait souffrir. Il n’y a qu’un seul prénom. Le sien.
Dan.
1
Lou
Je dépose mon sac à main dans mon casier, me recoiffe distraitement avant d’accrocher le badge avec mon prénom sur mon tee-shirt. Je fais l’ouverture de la boutique aujourd’hui, j’adore ce moment, cette tranquillité, cette responsabilité. J’accomplis donc mon rituel du matin qui consiste à avaler deux tic-tacs – obligatoirement un vert et un orange –, mettre mes écouteurs avec ma playlist préférée, puis préparer la caisse, vérifier les rayo