Repousse-Moi , livre ebook

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Une âme perdue, l'autre torturée. Il était impossible qu'ils ne se plaisent pas. Leur idylle semble illusoire, leurs caractères incompatibles. Pourtant, l'appel de la chair, le besoin d'aider et d'aimer l'autre est aussi intense que le désir de se
repousser
. Sombrez avec eux dans cette histoire douloureuse et sensuelle. Laissez-vous porter par le tempérament de feu de ces deux personnages. Souffrez, vibrez avec eux, aimez-les quand eux en sont incapables.

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Nombre de lectures

219

EAN13

9782374472706

Langue

Français

REPOUSSE-MOI Romance
Noémie LORENA - Sonia ESKA
REPOUSSE-MOI Romance
Eux femmes fortes, mais écorchées, à fleur de peau, mais combattives. À nous toutes...
Rien qu’un instant fougueux, Exacerbons nos sens. Profitons de ce feu Oubliant la démence Unifions-nous, je veux Sentir ta jouissance Sans aucun autre enjeu Et partir en silence Mais dans ce jeu dangereux Omettons la romance Ignorons nos aveux Repousse-moi par prudence rrances et pensées, Les échos de mon âme deDouceMutine
Octobre - Jour 1
« Diamond » de Rihanna Élisa Samedi 10 octobre Le brouillard... Les bulles de champagne me pètent dans le cerveau les unes après les autres. Bordel de merde, jamais plus je ne bois , jamais plus je ne cache mes sentiments dans l’alcool... Jamais plus. Je me détourne dans ce lit de fortune et essaie de me souvenir du salon de mes amis. Tout est sombre ici et j’ai du mal à distingu er quoi que ce soit. Je squatte le canapé convertible et je me sens groggy par une soi rée de retrouvailles. L’idée de départ était sympa. Retrouver ma pote de fac, son mari et son gosse. Juste histoire de comprendre que ma vie est une putain de roue qui ne tourne pas dans le bon sens. Juste pour me rappeler que je suis céliba taire, sans gosse et désespérément seule. Juste une soirée pour revivre quelques souve nirs et rire jusqu’au bout de la nuit. Il y a combien de bulles dans une bouteille de cham pagne ? Parce que j’en ai pour un mois avant qu’elles explosent toutes. Ça me broie l e cerveau. Je gémis un peu et tente de me redresser. On a vraiment des idées de merde quand on est bourr ée. Je me laisse retomber en arrière, lourdement, salement, alcooliquement. – Mal à la tête ? Qui me parle ?, les bulles, laissez-Je sens du mouvement à côté de moi et... Par pitié moi au moins quelques secondes pour atterrir et réf léchir ! Elles m’obéissent et un film à vitesse grand V me scie les méninges. Je me vois entrer dans l’appartement gigantesque de Marie. Bien sûr, en plus d’être casée et d’avoir une parfaite petite famille, elle gagne bien sa vie ! Je l’ai embrassée, nous avons ri à nos retrouvailles et je me suis ava ncée dans le couloir. Je devais dire bonjour à Charly, embrasser le petit Maxence, mais... … Mais je suis restée plantée dans le couloir en fa ce d’un type immensément excitant. Grand, brun, barbu, ses yeux bleus m’ont scrutée et son visage fermé m’a étonnée. Je me suis avancée en retenant ma respiration. – Bonjour, enchantée, je suis... – ... Élisa. Oui, je sais, ma frangine parle de toi en boucle depuis une semaine. Je suis Nathan, on a dû se croiser une ou deux fois à l’époque, peut-être ? Je suis là pour quelques jours. Ah non, mon pote, on ne s’est jamais vus ! Je m’en rappellerais ! – Nat vit en Australie. Il est venu pour les dix an s de Maxence. Marie s’est collée à cet homme qui a passé son bras autour de ses épaules. Je lui ai tendu la bouteille de vin amenée pour mes hôtes, il a souri immédiatement. Son rictus était intensément connecté à mon vagin. Plus ses lè vres s’étiraient, plus les miennes se contractaient ! – Merci, mais cette bouteille n’est pas forcément p our moi, si ? Non, tu as raison, la bouteille, tu peux la jeter ! Elle m’a coûté un bras, mais je m’en
tape ! Largue-la de tes grandes mains habiles, déch ire mes fringues et prends-moi maintenant ! Il a fallu que je me ressaisisse avant de devenir rouge... de honte ? Non, d’excitation ! – Non, mais tu es là pour faire le service, j’imagi ne ! – Je peux te rendre bien des services, j’en suis ce rtain... Cette voix, sombre, délicieuse, celle qui m’a parlé hier soir, c’est la même que ce matin. Ou cette nuit ou... Bref, c’est celle du mom ent, celle qui se trouve à quelques centimètres de moi, dans ce pieu de fortune, dans l e salon de Marie ! – Je... J’ai mal au... Sa main vient se balader sur mon ventre et remonte vers mes seins qu’il empoigne avec fermeté. – Hmm, j’ai peut-être été un peu brutal tout à l’he ure mais, tu n’avais pas l’air de te plaindre ! Il malaxe ma poitrine, approche son visage et lèche le lobe de mon oreille. Moi, je voulais dire que j’avais mal à la tête, que j’avais juste une belle gueule de bois en prévision, mais... Maintenant qu’il en parle, je retrouve mes esprits et me vois le déshabiller du regard toute la soirée, me forcer à garder mon attention s ur Marie qui me vante la joie d’être maman, jouer avec Maxence qui me paraît un peu trop turbulent, rire aux plaisanteries de Charly que je trouve ennuyeuses. J’ai parlé de m on boulot d’agenceur, de la reprise de mes études dans un mois pour obtenir mon diplôme d’architecte. Je ressens encore mon embrasement lorsque Nathan s’ est approché trop près de moi dans la cuisine, qu’il m’a susurré quelques mot s cochons à l’oreille. – Tu as un regard qui me fait bander, Élisa. Arrête de me fixer sans cesse, ou je ne vais pas pouvoir résister longtemps. J’étais dos à lui et je me suis mordue les lèvres d e plaisir. – Résister à quoi ? Il a déposé un petit baiser entre ma nuque et mon é paule, juste là, où mon tee-shirt s’arrête. – À te goûter. J’aime déjà ton odeur, je suis certa in de m’abreuver avidement de son effluve... – Je devrais être choquée. On ne se connaît pas. – Tu es troublée, je suis certain de te connaître a ssez pour te faire hurler... Marie est entrée à ce moment-là et pour la première fois, j’ai ressenti un sentiment de haine envers elle. Pour avoir mis un terme à ce pet it jeu coquin qui a finalement continué toute la soirée. Son souffle est contre moi, ma respiration prend un élan nouveau. Son corps nu se colle au mien et mes émotions arrivent à se frayer un chemin dans cet océan éthylique. Je me tourne vers lui, lui prend la bouche. Il n’es t pas tendre, ni romantique et me bouffe littéralement les lèvres. Ses dents pincent ma langue, son râle se mélange au mien. Son corps se raidit, ses mains sont de plus e n plus directives. Je n’ai jamais été fan du trip des dominants-dominé es, mais je me laisse faire et arrive maintenant à revivre la suite des événements de la veille : le repas interminable, les au revoir et rires incessants d’une Marie trop bourrée, son mari qui m’installe mon plumard, les regards pressants de son frère. Je me suis approchée de lui avec un air détaché, le plus possible avec trois grammes dans c haque poche, pour le questionner. – Où dors-tu ? – Avec le gosse. Tu me piques mon pieu ! – Je peux te faire une petite place... – Je saurai te remercier ! J’ai plusieurs idées, ma is le lit est bruyant.
Il s’est assis lourdement sur le coin de la table, a croisé les bras et penché un peu la tête de côté. Ce sourire carnassier est revenu sur son beau visage et je me suis crispée. – Elle paraît très solide, et silencieuse avec ça ! C’est le rouge aux joues, que Charly m’a fait la bi se et a quitté le salon. Il a rejoint sa femme dans l’immense couloir en nous souhaitant une bonne nuit. Ai-je dormi depuis ? Quelle heure est-il ? J’ai du mal à réfléchir tandis que ses doigts, que je sais experts, glissent sur ma peau déjà brûl ante. Il descend et joue habilement avec mes lèvres, pince mon clitoris. Je sens son so urire contre ma peau au moment où je sursaute. – Je pensais que le lit n’était pas très discret ? – Tes cris, cette nuit, l’étaient encore moins. Merde ! Merde ! Et meeeeeerde ! Oh puis, je m’en co gne lorsqu’il commence à se faufiler entre mes lèvres, je n’ai que faire des re marques de mon amie. Je m’en soucierai plus tard et puis, dans notre ancienne co location, Marie et Charly se sautaient dessus sans arrêt. La bouche de mon amant englobe m es seins et je pars à la découverte de son corps. L’alcool me donne un peu d ’élan, de spontanéité et apaise mes appréhensions. Je veux me laisser aller, savour er, découvrir le plaisir charnel à l’état brut. C’est ce qu’il est. Mes doigts caresse nt ce torse bien musclé et peu poilu, et rejoignent son membre dressé. Oh oui ! Je me souviens de nos ébats. Nous deux, de bout dans ce salon trop grand. Son sexe, dur, vigoureux qui me martèle, ses gestes , forts et rageurs, qui me retournent, mes mains qui s’écrasent contre cette m audite table en face de moi quand la sienne pousse mon dos pour que je me cambre en a vant. Sa façon bestiale de venir en moi, de m’arracher des gémissements de plaisir, de délivrance... Je veux le retrouver maintenant. À peine réveillée, encore bourrée, je veux ressentir, user de lui jusqu’au petit matin. Je ne veux perdre aucune seconde et le sentir me maîtriser. Je veux être son jouet, sa poupée, ce qu ’il veut. Ses mains reviennent le long de mon ventre, tournoi ent autour de mes seins et terminent dans sa bouche. – J’étais sûr d’aimer ce goût ! – Arrête de parler, bordel ! J’entends son rire, son sexe se fendre un passage à l’intérieur du mien lorsque son corps s’allonge sur moi. Je suis complètement saoul e et c’est la meilleure baise de ma vie. Mes jambes terminent au-dessus de ses épaules lorsqu’il me fait perdre pied. Enfin, toutes les bulles de crémant se dissipent te l un feu d’artifice lorsque je jouis. C’est fort, presque brutal tellement ses poussées s ont importantes. Il n’en a pas terminé avec moi et continue à me baiser furieuseme nt. J’aime sa férocité à mon égard. Je n’y suis pas habituée, mais déjà accro... Il en faudrait peu pour que... Je suis essoufflée, allongée sur le dos et contempl e son beau visage. Il est dans la même position que moi, mais fixe le plafond. Ce typ e vient de me faire vivre un conte de fées des temps modernes en une nuit. J’y ai ress enti tout ce que chaque nana attend d’une relation. Se sentir belle, désirée, co chonne, délicieuse, pervertie... Je sais que l’ivresse m’aide souvent à décupler mes sentime nts, mais, et si... Et si c’était le bon... Et si... Je commence à paniquer et j’ai du m al à respirer. Je me redresse d’un geste rapide et me prends la tête entre les mains, tout à coup à fleur de peau. – Encore ce mal de crâne ? Nathan s’assied également et me caresse le dos d’un e délicatesse qui me fait fondre tant elle est différente de l’homme viril qui m’a b aisée quelques minutes auparavant. – Non, cette fois c’est... J’ai... Mon cœur... – Tu vas être malade ?
– Non. Je crois que c’est pire que ça. Je relève la tête et passe ma main dans cette barbe un peu trop fournie, mais si douce. J’ai du mal à respirer et à reprendre mes es prits. C’est si fort, si impromptu, si inconcevable. Impossible même... – Tu vis en Australie... – Tu reprends de longues études dans quelques semai nes... Nous nous fixons un long moment, nos visages à quel ques centimètres l’un de l’autre, nos souffles se mêlant pour un dernier éch ange. L’aube arrive par l’interstice des volets et m’aide à voir des sentiments étranges lui assombrir le regard. – Alors, disons juste que mon cœur ne supporte pas l’alcool. Il approche sa bouche et pose un baiser tendre sur mes lèvres tremblantes. – Disons ça. Le mien réagit mal également. Foutu al cool, n’est-ce pas ? Il se lève et me laisse pantelante dans ces draps q ui me paraissent instantanément froids et austères. J’entends la porte de la chambre du gosse s’ouvrir et se refermer. Je m’habille à la hâte et quitte ce logement où j’ai tout gagné et tout perdu. Non, c’est certain, jamais plus je ne me saoulerais . Car cette sensation me ramènera à lui, à ce morceau de cœur qu’il m’a arraché pour l’emporter dans son pays lointain. À cette flamme que je pense ne plus jamais retrouver ailleurs. Un coup de foudre et une gueule de bois plus tard, je suis célibataire, sans gosse, et plus seule que jamais.
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